mardi 12 mars 2019

Chocolat blanc - 52

                                                          *
Ne pas voir Wyatt quand ils étaient juste des amis avait été pénible. Rester éloignés l’un de l’autre maintenant qu’ils étaient ensemble avait tout de la pure torture. Et pourtant, il fallait bien que Kembou travaille, ce qui impliquait de subir l’attitude plus que limite de Mathieu.
Ses autres collègues n’étaient heureusement pas comme ça. L’un d’entre eux, un nouveau, Pierre avait même volé dans les plumes de l’affreux.
« Pourquoi tu lui parles sur ce ton, comme si c’était un idiot fini ? C’est quoi ton problème ? »
« C’est toi ! » avait répliqué Mathieu.
Un des seniors était intervenu pour calmer le jeu et cela s’était arrêté là, mais Kembou avait été reconnaissant que quelqu’un se fâche pour lui.
Pierre et lui étaient allés boire un verre ensemble, mais sa compagnie ne pouvait pas remplacer celle de Wyatt qui, une semaine à peine après la reprises des cours, croulait déjà sous les devoirs.
Et évidemment, comme le week-end d’après, Kembou travaillait le samedi, que le dimanche les transports en commun, c’était la galère, et que toute façon, Wyatt était occupé, cela impliquait qu’ils ne se retrouveraient que la semaine d’après au plus tôt.
En attendant, il y avait les mails. Écrire « Je t’embrasse » n’avait hélas rien de comparable avec la douceur des lèvres de Wyatt.
Il était encore gêné de l’audace qu’il avait eu de goûter au pénis érigé de son ami. L’érection de Wyatt après qu’il l’ait caressé lui avait semble inespérée, presque comme une chance unique qui risquait de ne pas se reproduire.
Chaque fois qu’il repensait au moment où les doigts de Wyatt s’était refermé sur son sexe, il bandait immanquablement et il s’était masturbé un certain nombre de fois à ce souvenir dans l’intimité de la salle de bains. Maintenant, il avait le droit de se laisser à penser à Wyatt en atteignant la jouïssance, mais ce qu’il voulait vraiment, c’était le vrai, pas celui de ses fantasmes.
    Une grève des transports obligea Kembou à renoncer à lui rendre visite. Il rongea son frein, tomba bêtement malade et termina cloué au lit, mouchant et toussant, ce qui l’obligea à prendre son premier arrêt maladie.
Au bout du compte, ce n’est donc qu’un mois après leurs premiers baisers que Kembou se retrouva devant le pallier de Wyatt.
Son ami lui ouvrit de suite et avant même que la porte ne se soit complètement refermée, ils s’embrassaient sans que Kembou ne puisse dire qui avait fait le premier pas. Dans leur empressement, ils entrechoquèrent leurs dents et cognèrent leurs nez. Ils pestèrent, se sourirent et puis leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau avec moins d’impatience.

2 commentaires:

Jeckyll a dit…

1 mois sans se voir tu m'étonnes qu'ils se jettent l'un sur l'autre XD

Hâte de lire la suite :)

Illyshbl a dit…

Oui, beaucoup trop long... Je parle d'expérience ! ;op