lundi 18 mars 2019

Encore malade et le futur de Love Boy's Love

J'ai encore attrapé un méchant virus - j'ai réussi à écrire un peu malgré tout, d'où l'épisode du jour - mais le virus fait de la résistance et je suis épuisée.
Par ailleurs, cela fait plusieurs semaines que je lutte contre la dépression qui me rend certains jours l'écriture impossible.

Alors, voilà, hors de question de ne pas aller au bout de Chocolat blanc, même si je risque de mettre longtemps à terminer l'histoire, mais après, il est probable que Love Boy's Love entre en hibernation avec juste un petit mot saisonnier pour vous informer si j'ai écrit quelque chose, si j'ai corrigé les quelques textes encore non publiés ou pas...

Merci pour ceux et celles qui me lisent encore malgré le rythme désormais plutôt irrégulier.
Un merci tout special à Jeckyll qui commente chaque épisode.

Je vous donne rendez-vous le 1er avril - et ce n'est pas une blague - pour un nouvel épisode de Chocolat blanc, car oui, nos tourtereaux sont en couple, mais ils ne vivent pas encore ensemble et leur relation est encore secrète pour leur entourage à l'exception de Dominique...

Chocolat blanc - 56

— Alors ? demanda Wyatt.
— Alors quoi ?
— Une préférence ?
Les deux avaient été bien. Le pénétrer avait été meilleur, mais il n’osa le dire. Une fois, c’était trop rapide pour se décider.
— Et toi ? répliqua-t-il.
— Il faudra que l’on recommence pour que je sache vraiment.
Cela convenait parfaitement à Kembou.
— Tu es si beau, murmura-t-il, le cœur débordant d’amour.
— Et toi, tu es superbe, dit Wyatt.
Kembou lui donna un léger baiser sur les lèvres suivi d’un sur l’épaule.
Il avait peine à croire que ça y est, ils avaient perdu tous les deux pucelages et virginités. Peut-être avaient-il brûlé les étapes, mais ce n’était que le début.
Ils restèrent encore un petit moment allongés côte à côte, puis Wyatt suggéra qu’ils se douchent.
— Ensemble ? voulut savoir Kembou.
— Pervers ! s’écria Wyatt, d’une façon qui ne laissait douter qu’il plaisantait.
Il avait cependant à priori prévu qu’ils y aillent l’un après l’autre. Ce serait pour une autre fois.
Wyatt se mit debout et grimaça.
Kembou remarqua alors les marques rouges sur ses cuisses. C’étaient quand il l’avait agrippé pour le pénétrer.
— Désolé.
— Mais non, ça va. Ne t’inquiète pas. Ce n’est rien. Et j’ai aimé comme tu as dû remarqué, ajouta Wyatt en rosissant.
Ils ne parlaient pas de la même chose, réalisa Kembou, mais il ne le corrigea pas, tout à coup certain que son précieux ami ne lui en voudrait pas.
Wyatt gagna la salle de bain d’une démarche de canard et Kembou ne put contenir son hilarité.
— Lève-toi, on verra comment tu t’en sors !  le défia Wyatt.
Kembou comprit en effet dès qu’il eut fait un pas et ce fut au tour de Wyatt de le taquiner. Même s’ils étaient désormais un couple, leur camaraderie ne s’étaient pas envolée pour autant et c’était magique.
Kembou n’avait jamais été si heureux de sa vie. Ils passèrent le reste de la journée à jouer, s’embrasser et bavarder.
Le soir, ils regardèrent un film d’action dont ils ratèrent un bon morceau, trop occuper à se frotter l’un contre l’autre.
Ils dormirent ensemble dans le lit trop petit pour deux et s’amusèrent tout le dimanche, Wyatt affirmant qu’il étudierait plus tard. Ils s’en tinrent toutefois aux baisers et caresses, trop moulus pour retenter l’expérience du sexe anal.
C’est avec beaucoup de difficulté qu’ils se quittèrent, s’arrachant aux bras l’un de l’autre avec peine.

vendredi 15 mars 2019

Chocolat blanc - 55

Que son ami s’abandonne aussi entièrement était si excitant que Kembou craignait de jouir avant même de l’avoir pénétré.
Il s’arrêta pour dérouler un préservatif sur son sexe. Wyatt patienta, son torse se levant et s’abaissant à un rythme frénétique. Ses tétons roses pointaient. Kembou y goûta, puis soulevant les cuisses de son petit ami, il pressa son gland contre l’anus de Wyatt.
Face à la grimace de ce dernier, il manqua de renoncer, mais quelque chose dans son attitude le poussa finalement à insister et il s’enfonça à l’intérieur.
C’était chaud et serré : c’était le paradis.
— Ça va ? demanda-t-il d’une voix si rauque qu’il se reconnut à peine.
L’érection de Wyatt battait de l’aile, il la ranima en le caressant avec amour et puis, il n’y tint plus et commença à bouger, s’efforçant de trouver le bon angle, celui où il frapperait la prostate, mais le plaisir était trop grand et la jouissance l’emporta. Il éjacula dans un râle et se retira et ôta le préservatif usagé, prêt à s’excuser.
Wyatte ne paraissait toutefois pas déçu. Il se redressa, l’embrassa longuement, et enfin attrapa le tube de lubrifiant qu’il pressa.
C’était le tour de Kembou. Il faillit protester. Il venait d’avoir un orgasme, c’était trop tôt. Il pouvait lui faire une fellation.
Cependant, Wyatt, après avoir glissé la main dans la raie des fesses de Kembou, captura sa bouche et Kembou ne tarda pas à se sentir à nouveau durcir.
En quelques minutes à peine, entre le baiser de Wyatt, son doigt à l’intérieur et son autre main qui glissait sur sa peau, Kembou était complètement excité.
Wyatt s’interrompit pour enfiler un préservatif et Kembou s’allongea en relevant les jambes.
Quand Wyatt chercha à le pénétrer, cela lui fit mal, mais il s’obligea à se détendre et la douleur passa.
La sensation de trop plein n’était pas exactement agréable, mais Wyatt remua doucement tout en prodiguant des soins attentifs à son membre et cela devient plaisant à défaut d’être extraordinaire.
Le meilleur était encore la vision qu’offrait Wyatt, yeux bleu-verts brillants, la bouche luisante.
Ses mouvements de va-et-vient s’accélérèrent et Kembou, comprenant que Wyatt était proche d’exploser, posa sa main sur celle de son ami pour augmenter la friction sur la partie la plus sensible de son gland afin qu’ils jouissent ensemble.
Wyatt s’écroula à côté de lui. Kembou se sentait aussi vidé, mais il avait surtout peur de se réveiller parce que cela avait tout eu d’un rêve de s’unir, non pas une mais deux fois, à Wyatt de façon aussi intime.

jeudi 14 mars 2019

Chocolat blanc - 54

— Comme je disais à Dominique, comment savoir, sans essayer ?
Kembou éprouva une bouffée de jalousie qu’il s’efforça de contenir : Wyatt avait bien le droit de discuter de choses intimes avec les personnes de son choix.
— Pas faux, répondit-il, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu.
— Content que tu sois d’accord avec moi parce que je te propose qu’on se prépare en même temps à la pénétration. Ce sera moins gênant ainsi, tu ne trouves pas ?
Il sembla à Kembou que cela ne résolvait pas vraiment le truc, mais il voulait bien.
Dans l’espace confiné, son pénis cherchait désespérément à se mette au garde-à-vous depuis un bon moment déjà.
Ils se déshabillèrent, Wyatt avec plus d’aisance que Kembou rendu maladroit dans son impatience mêlée de nervosité.
Cela aurait été plus simple s’ils avaient agi sous l’effet de la passion plutôt que de façon si préméditée. Enfin, s’il était honnête avec lui-même, il aurait été gêné de toute manière.
Une fois nus, ils s’installèrent en face l’un de l’autre sur la couette, jambes écartées et fesses relevées pour donner accès à l’autre. La posture n’était pas très confortable, mais cela n’empêchait pas Kembou d’être excité. Et apparemment, Wyatt non plus, ce qui était essentiel.
Wyatt versa généreusement du lubrifiant sur les doigts de Kembou avant d’en mettre dans la sienne.
Les mots étaient devenus superflus. Leurs mains se croisèrent et chacun badigeonna l’entrée de l’autre avant d’y introduire un doigt.  Si Wyatt s’était informé avec à priori l’aide de Dominique, Kembou aussi. Il avait lu un certain nombre de textes sur internet sur le sexe anal et sur les manières de donner du plaisir à son partenaire en caressant la prostate.
Il tâtonna, mais sut qu’il avait trouvé la si sensible glande quand Wyatt se contracta autour de son doigt en émettant une légère plainte.
Kembou le regarda sans cesse de le toucher à l’intérieur : Wyatt, yeux écarquillés, se mordait la lèvre.
Kembou persévéra et soudain, la main de Wyatt quitta la raie de ses fesses et il se cambra. Kembou passa à deux doigts, puis trois, moment où il se mit à caresser le pénis de Wyatt.

mercredi 13 mars 2019

Chocolat blanc - 53

Le baiser s’intensifia. Kembou aurait pu explorer ainsi la bouche de Wyatt pendant des heures.
Dans son empressement enfiévré, il se retrouva à plaquer son ami contre le mur. Au bout d’un moment, il sentit la main qu’avait posée Wyatt sur son épaule se resserrer et, inquiet, il s’écarta.
— Pause… Besoin de respirer, souffla Wyatt.
Kembou aussi était haletant.
— Pardon.
— Non, c’est bon. Et si on migrait vers le lit pour faire l’amour ?
Kembou aurait dû répondre oui sur le champ, il en rêvait depuis des années, mais il ne voulait pas précipiter les choses et que Wyatt fasse finalement machine arrière, ou pire, ait des regrets.
— Tu es sûr ? Rien ne presse…
— Je n’aurais jamais dû dire que je voulais qu’on n’aille pas trop vite.
Ce n’était pas la raison pour laquelle Kembou avait émis une réserve et il allait objecter, mais Wyatt continua :
— De toute façon, cela fait un mois qu’on est ensemble, même si on ne s’est pas vus dans l’intervalle entre mes devoirs, cette grève et ta maladie… Ce n’est donc pas si rapide que cela et j’ai eu plus que le temps de m’habituer à l’idée.
Kembou acquiesça, et, plein d’excitation et de nervosité, ôta ses chaussures et son manteau avec des gestes saccadés.
Sur le lit de Wyatt, un tube de lubrifiant et deux préservatifs avaient été disposés.
— Passif ou actif, dans quelle position m’as-tu toujours imaginé ?
La question de Wyatt n’aurait pas dû étonner Kembou. Après tout, son ami avait le don pour sortir des trucs incongrus, mais il en fut surpris et embarrassé.
— Les deux. Sans doute plus souvent la première, car dans ma tête, c’est généralement moi qui prenait l’initiative.
— Quand on y songe, c’est curieux ses termes. Je veux dire, celui qui se fait pénétrer n’est pas nécessairement inactif, il peut très bien chevaucher son partenaire. Et les notions de dominant et dominé ne semblent pas plus justes.
C’était Wyatt tout craché cela, de discuter de points de vocabulaire. Il semblait s’être renseigné, pas de doute.
— Tu as une préférence, toi ? demanda Kembou, désireux de ramener les considérations de Wyatt sur un terrain pratique.

mardi 12 mars 2019

Chocolat blanc - 52

                                                          *
Ne pas voir Wyatt quand ils étaient juste des amis avait été pénible. Rester éloignés l’un de l’autre maintenant qu’ils étaient ensemble avait tout de la pure torture. Et pourtant, il fallait bien que Kembou travaille, ce qui impliquait de subir l’attitude plus que limite de Mathieu.
Ses autres collègues n’étaient heureusement pas comme ça. L’un d’entre eux, un nouveau, Pierre avait même volé dans les plumes de l’affreux.
« Pourquoi tu lui parles sur ce ton, comme si c’était un idiot fini ? C’est quoi ton problème ? »
« C’est toi ! » avait répliqué Mathieu.
Un des seniors était intervenu pour calmer le jeu et cela s’était arrêté là, mais Kembou avait été reconnaissant que quelqu’un se fâche pour lui.
Pierre et lui étaient allés boire un verre ensemble, mais sa compagnie ne pouvait pas remplacer celle de Wyatt qui, une semaine à peine après la reprises des cours, croulait déjà sous les devoirs.
Et évidemment, comme le week-end d’après, Kembou travaillait le samedi, que le dimanche les transports en commun, c’était la galère, et que toute façon, Wyatt était occupé, cela impliquait qu’ils ne se retrouveraient que la semaine d’après au plus tôt.
En attendant, il y avait les mails. Écrire « Je t’embrasse » n’avait hélas rien de comparable avec la douceur des lèvres de Wyatt.
Il était encore gêné de l’audace qu’il avait eu de goûter au pénis érigé de son ami. L’érection de Wyatt après qu’il l’ait caressé lui avait semble inespérée, presque comme une chance unique qui risquait de ne pas se reproduire.
Chaque fois qu’il repensait au moment où les doigts de Wyatt s’était refermé sur son sexe, il bandait immanquablement et il s’était masturbé un certain nombre de fois à ce souvenir dans l’intimité de la salle de bains. Maintenant, il avait le droit de se laisser à penser à Wyatt en atteignant la jouïssance, mais ce qu’il voulait vraiment, c’était le vrai, pas celui de ses fantasmes.
    Une grève des transports obligea Kembou à renoncer à lui rendre visite. Il rongea son frein, tomba bêtement malade et termina cloué au lit, mouchant et toussant, ce qui l’obligea à prendre son premier arrêt maladie.
Au bout du compte, ce n’est donc qu’un mois après leurs premiers baisers que Kembou se retrouva devant le pallier de Wyatt.
Son ami lui ouvrit de suite et avant même que la porte ne se soit complètement refermée, ils s’embrassaient sans que Kembou ne puisse dire qui avait fait le premier pas. Dans leur empressement, ils entrechoquèrent leurs dents et cognèrent leurs nez. Ils pestèrent, se sourirent et puis leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau avec moins d’impatience.

lundi 11 mars 2019

Chocolat blanc - 51

— L’essentiel à savoir, c’est qu’il faut toujours se protéger à moins d’avoir été testé et ne jamais se montrer radin sur le lubrifiant afin de ne pas faire mal à son partenaire. Je ne pense pas que tu aies besoin que je t’explique où et comment l’appliquer sur Kembou.
Wyatt n’avait effectivement pas d’expérience sexuelle, mais il n’était pas complètement naïf pour autant. Il tiqua face à ce que Dominique assumait.
— Pourquoi tu fais comme si c’est nécessairement moi qui allait pénétrer Kembou ?
Il devina la réponse en posant la question : « parce qu’il n’était pas gay. »
— Tu as envie d’être celui qui se fait prendre ?
Wyatt haussa les épaules.
— Je n’en sais rien, mais vu qu’on est deux garçons, je ne vois pas pourquoi ce devrait être l’un plutôt que l’autre puisqu’on peut faire les deux. Chacun son tour, quoi...
— C’est vrai que tout est possible, reconnut Dominique. Mais certains gars n’envisagent jamais d’occuper la position dite passive.
— Sans même avoir testé ? s’étonna Wyatt.
— Oui. Enfin, les couples versatiles existent aussi. Et il y aussi des gays qui ne tiennent pas à la sodomie.
Suivant le rôle pris, les termes étaient différents. C’était tout un univers. Wyatt enrichissait son vocabulaire.
Leur discussion sur le sexe se poursuivit pendant qu’ils se préparaient une collation, ce qui fit penser à Wyatt qu’il n’avait toujours pas demandé à Dominique son opinion sur sa façon de manger. Était-elle aussi érotique que Kembou le prétendait ?
La réponse tomba :
— Oui. Au début, je croyais presque que tu faisais exprès. Tu es naturellement sensuel quand tu savoures ton repas. Surtout les desserts.
— C’est parce que Kembou et toi, je vous plais, ce n’est pas possiblement autrement ! s’écria Wyatt.
— Peut-être...
— Je ne vais plus réussir à avaler une bouchée devant vous, moi !
— Je t’en prie, ne nous prive du spectacle ! Cela fait plaisir de voir quelqu’un savourer. La plupart des garçons de nos âges se goinfrent, ce qui n’est pas très attirant.
— Tu m’en diras tant, dit Wyatt.
Ils rirent et mangèrent, Wyatt d’abord très conscient de chaque fourchetée, et puis, il oublia.

vendredi 8 mars 2019

Chocolat blanc - 50

Wyatt présenta ses excuses à son ami pour sa jalousie déplacée, et dans la foulée, raconta la scène avec ses parents et lui demanda également pardon pour cela.
— Ce n’est pas ta faute si tes géniteurs sont bêtes. J’ai eu de la chance que les miens m’acceptent comme je suis.
L’heure tournant, ils durent abréger leur conversation au grand dam de Wyatt. Il n’était vraiment pas d’humeur à suivre les cours et ce n’était pas seulement parce que sa vie sentimentale avait changé.
Plus le temps passait, plus il était obligé de constater que les études d’ingénieur ne le passionnaient pas. Penser qu’il avait cinq années comme cela devant lui le glaçait intérieurement. Et pourtant,  il ne voyait pas d’autre voie. Ce qui lui plaisait, c’était l’écriture, et ses parents lui avaient dit et répété que ce n’était pas possible de vivre de cela.
En même temps, comme ils se trompaient sur le plan de Dominique qu’ils avaient traité de « dégénéré » rien qu’à cause de son apparence, peut-être étaient-ils aussi dans l’erreur là-dessus.
En attendant, s’ils apprenaient pour lui et Kembou, ce serait l’horreur.
Wyatt réprima un frisson et se força à se concentrer sur le cours.

A la fin de la semaine de reprise, ils se retrouvèrent avec une masse de travail considérable. Impossible donc de faire venir Kembou dans ses conditions. Wyatt se consola en interrogeant sans détour Dominique sur les relations sexuelles entre garçons lors d’une de leurs pauses. Il savait bien qu’il aurait pu se renseigner sur internet, mais il trouvait cela préférable de discuter avec quelqu’un qui avait de l'expérience.
— Te connaissant, j’étais sûr que tu finirais par me demander, déclara Dominique, loin d’être surpris. Attends un minute, ajouta-t-il en se penchant pour récupérer son sac à bandoulière qu’il avait rangé sous le bureau.
Il fouilla un instant dedans, puis en sortit une boîte de préservatifs et un tube blanc et bleu sur lequel on pouvait lire en lettres capitales Anal Gel et en plus petit « lubrifiant. »
— Tu te promènes souvent avec ça sur toi ?
— Il est bon d’être toujours préparé… Mais non, je les ai achetés exprès pour toi et Kembou. C’est cadeau.
Dominique était vraiment cool.
— Merci.

jeudi 7 mars 2019

Chocolat blanc - 49

Wyatt retourna en cours sans trop d’enthousiasme. Tout ce qu’il avait envie, c’était d’être avec Kembou. Si leur premier baiser l’avait paniqué et c’est tout, ceux qui avaient suivi avait eu leur petit effet sur une certaine partie de son anatomie. Le plaisir était allé en grandissant, à mesure qu’il s’habituait à en donner et à en recevoir et maintenant, il en rêvait d’autres. Et du reste aussi.
Autour de lui, les vœux de bonne année fusaient. Wyatt ne savait pas si elle serait bien, mais en tout cas, elle avait bien commencé dès qu’il avait été en tête à tête avec Kembou.
— Alors, on ne me dit plus bonjour ? lança Dominique.
Tout à ses pensées, Wyatt était passé devant lui. Le sang lui monta au visage : il avait renié son amitié devant ses parents et à présent, il l’ignorait. Il ne l’avait pas fait exprès, mais tout de même !
— Hé ! Salut ! Désolé, j’étais ailleurs.
— Sur la planète Kembou, je parie. Au fait, félicitations pour vous deux !
Wyatt fut surpris que Dominique soit au courant. Il avait été trop tourneboulé pour l’en informer, ce qui signifiait que c’était Kembou qui s’en était chargé.
Il en éprouva de la contrariété sans bien s’expliquer pourquoi.
Vu que ses amis étaient gay tout les deux, ils n’étaient pas étonnant qu’ils aient fini par s’entendre et ce n’était pas comme s’il avait compté cacher à Dominique le tournant qu’avait pris sa relation avec Kembou. Il n’y avait que ses parents qui devaient absolument ne pas savoir.
— Je vois que Kembou t’a mis dans la confidence…
— Et on dirait que cela ne te fait pas plaisir, commenta Dominique.
Wyatt n’avait pas su masquer son étrange irritation. Il tenta de se justifier :
— Je ne savais pas que vous étiez devenus aussi proches, c’est tout.
Dominique secoua la tête, en riant.
— Tu ne vas pas t’y mettre, toi aussi… Vous êtes terrible tout les deux, jaloux comme des poux !
— Ce n’est pas comme ça, protesta Wyatt. Et comment ça « aussi » ?
Dominique lui expliqua, en lui rappelant la manière dont Kembou s’était initialement montré froid à son égard.
— Oh.
Tout à coup, l’attitude de Kembou quand il avait rencontré Dominique prenait un jour nouveau.

mercredi 6 mars 2019

Chocolat blanc - 48

Dans une silence qui n’était pas vraiment inconfortable, Wyatt se lava les mains, Kembou se rinça la bouche, ils essuyèrent leurs sexes et rajustèrent leurs sous-vêtements et pantalons.
— Désolé, murmura soudain Kembou.
Wyatt fronça les sourcils, ne voyant pas ce qu’il y avait à pardonner.
— Pourquoi ?
— Parce que tu voulais y aller doucement et moi, je…
Kembou n’acheva pas.
Apparemment, il était en train de s’excuser de lui avoir fait une fellation. C’était idiot et bizarrement mignon.
— En même temps, c’est aussi moi qui ait eu envie qu’on aille plus loin…. Et de toute façon, j’ai réfléchi, il n’y a pas de raison qu’on ne suive que mon rythme…
— Sauf que toi tu n’es pas…
Il y eut un blanc.
Wyatt paria sur le mot gay et il tomba en effet un instant plus tard.
C’était le moment où jamais de mettre les pendules à l’heure.
— Mais nous sommes pareils, amoureux tout les deux.
Kembou eut un sourire éclatant que Wyatt lui rendit.
Ils jouèrent à la console, enchaînant des matchs entrecoupés de baisers, parfois à l’initiative de Kembou, parfois à celle de Wyatt.
Ils s’accordèrent pour dire qu’en raison de leur manque respectif d’expérience, ils avaient besoin d’entraînement. Il y avait quelque chose de magique à découvrir ce plaisir ensemble.
Au moment du repas, Kembou lui fit un aveu qui laissa Wyatt pantois. Il avait soit disant une façon obscène de manger. Il s’en défendit. Kembou lui assura qu’il émettait des bruits érotiques. Et pour finir, comme Wyatt n’était pas convaincu, Kembou le mit au défi de demander son avis à Dominique. Wyatt assura qu’il le ferait.
Ils bavardèrent, Kembou révélant quelques moments par le passé où Wyatt l’avait rendu fou de désir. Ils s’embrassèrent encore, mais restèrent tout habillés, même si la main de Kembou alla se promener sous le pull de Wyatt.
Il était tard quand Kembou annonça en soupirant, qu’il devait rentrer. Aujourd’hui, c’était férié, mais pas le lendemain et il bossait.
Il s’attarda encore un moment, puis ils se retrouvèrent dans l’entrée, dans les bras l’un de l’autre.
— On se revoit bientôt ?
— Promis.
Un dernier baiser pour la route et Wyatt referma mélancoliquement la porte sur son amoureux.

mardi 5 mars 2019

Chocolat blanc - 47

                                                    *
Wyatt savait bien qu’il exagérait. D’abord, il avait esquivé le baiser parce qu’il voulait qu’ils parlent avant tout, puis il avait réalisé qu’il avait blessé son ami, alors, il lui avait donné un petit bisou de rien du tout.
Après, il avait été surpris par l’intensité du baiser de Kembou, ce qui l’avait poussé à demander qu’ils prennent leur temps. Seulement, quand il avait repéré l’érection de Kembou, la curiosité l’avait emporté sur le reste.
Le pénis de Kembou, plus long et plus gros que le sien, tressaillit.
— Caresse-toi comme tu as déjà dû le faire en pensant à moi ou peut-être même devant une de mes photos, l’encouragea Wyatt.
Lui-même s’était souvent masturbé devant des filles dénudées devant son ordinateur.
— Non, je ne me suis jamais autorisé ça ! Je ne voulais pas trahir notre amitié !
Cela n’aurait rien retiré à Wyatt, mais c’était terriblement adorable. Il n’y en avait pas deux comme Kembou.
Son cœur se gonfla de tendresse et d’amour et sa main se referma sur sexe dressé de son ami -  non, de son amoureux.
La respiration de Kembou eut un raté et si Wyatt l’entendit, c’est que lui-même avait retenu un instant son souffle.
Il fit preuve de douceur dans un premier temps avant d’y aller plus franchement. Kembou jouit aussitôt, en se mordant la lèvre, maculant les doigts de Wyatt de sperme chaud et collant.
C’était son tour d’être excité. Il ouvrit avec maladresse son jeans de sa main gauche.
Kembou écarquilla les yeux, puis l’aida à tirer sur son boxer blanc devenu rose, et dès que le membre de Wyatt fut visible, il se pencha et le prit dans sa bouche.
C’était incroyablement chaud. Et cette langue qui courait sur son gland…
Une plainte rauque échappa à Wyatt.
— Kem… le prévint-il.
Ce dernier ne s’écarta pas.
Wyatt éjacula et Kembou avala en partie avant de le relâcher et de se redresser. Il lui lança un rapide coup d’œil, clairement embarrassé, puis se leva et prit la direction de la salle de bain.
Encore un peu hébété, Wyatt le suivit avec un temps de retard. Un brin de nettoyage s’imposait, pas de doute. C’était un miracle qu’il ait eu la présence d’esprit de garder sa main droite collante en l’air, sa gauche, elle, avait allègrement froissé le dessus de lit.

lundi 4 mars 2019

Chocolat blanc - 46

Wyatt but une gorgée de sa tasse et émit un gémissement de pur bien-être.
Kembou ne résista pas, pas après ce que Wyatt lui avait dit. Il se leva et tenta une nouvelle fois de l’embrasser.
Wyatt ne se déroba pas.
Kembou se contenta de presser sa bouche contre celle de son ami, puis approfondit leur premier baiser. Wyatt avait un délicieux goût chocolaté et Kembou était terriblement excité.
Le manque de réactivité de son ami le poussa cependant à s’écarter.
— Wyatt ?
— Désolé, mais on peut y aller doucement sur l’aspect physique ?
— Pas de problème, assura Kembou, même s’il aurait voulu que Wyatt le désire autant que lui.
Il voulut se rasseoir, mais Wyatt lui agrippa la manche, les yeux fixés sur l’entrejambe de Kembou.
— Cela t’a mis dans cet état de m’embrasser ?
Kembou acquiesça en rougissant, gêné. Wyatt n’avait pourtant jamais remarqué jusqu’alors ses érections qui n’étaient, il est vrai, en général que partielles. Celle-là était totale, complète, et inconfortable.
— Tu me montres ?
Wyatt soufflait le chaud et le froid comme ce n’était pas permis.
— C’est en contradiction avec…
Sa protestation fut interrompue.
— Je sais. Pardon. Ce n’est pas évident de passer d’amis à petits copains.
— C’est vrai, reconnut Kembou.
Pour lui aussi, cela ne l’était pas, même s’il en avait longtemps rêvé. Il avait l’impression de marcher sur des œufs.
— On va dans la chambre ?
— D’accord, mais moi aussi, je veux te voir…
— Quand je serais en érection.
Son baiser n’avait donc eu aucun effet sur Wyatt… Kembou ravala sa déception. Après tout, c’est vrai qu’il n’avait aucune expérience dans son domaine. Sûrement, il s’améliorerait et finirait par troubler Wyatt rien qu’en taquinant sa langue avec la sienne…
La tasse de chocolat chaud fut abandonnée sur la table de la cuisine et ils allèrent s’asseoir côte à côte sur le lit.
Kembou ouvrit lentement sa braguette et baissa légèrement son slip et son pantalon.
Sa nervosité n’avait en rien entamé son excitation, bien au contraire.

vendredi 1 mars 2019

Chocolat blanc - 45

— Kembou, quand est-ce que tu t’es rendu compte que tu avais des sentiments plus qu’amicaux pour moi ?
— Au collège. En même temps que j’ai compris que j’étais attiré par les garçons.
Et mince, sa voix était toute bizarre.
— Tu es gay, alors ?
— Oui.
— Tu n’avais pas besoin de me le cacher.
Kembou passa une main tremblante dans ses cheveux.
— J’avais peur. Surtout que te connaissant, tu n’aurais pas manqué de me demander si je te trouvais à mon goût. Et si j’avais répondu par la positive, j’aurais fini par te révéler que j’étais amoureux de toi et cela aurait tout changé entre nous.
— Oui. Nous aurions peut-être été en couple depuis cinq ans déjà.
— Vraiment ? Parce que toi, ce sont les filles qui te plaisent à la base, non ?
Même s’ils n’en parlaient guère entre eux, Kembou avait bien vu le regard de Wyatt s’attarder sur certaines.
— Exact. Mais le sexe d’une personne, c’est juste une part d’elle, c’est secondaire. C’est toi dont je me sens le plus proche, toi que j’aime.
Kembou n’était pas sûr de comprendre, mais que Wyatt réaffirme ses sentiments le rassurait grandement.
Wyatt continua :
— Il y a d’autres choses que tu as gardé pour toi ?
Kembou commença à secouer la tête, puis se rappela de l’histoire avec Marina.
Son geste avorté et son air coupable alerta Wyatt qui lança soudain, doigts crispés sur sa tasse :
— Tu as expérimenté des trucs avec d’autres garçons ?
A moins que Kembou ne se fourvoie complètement, cette question était un signe de jalousie.
— Non, bien sûr que non ! C’est juste qu’à un moment Marina m’a pris en grippe et j’ai prétendu ne pas savoir pourquoi…
— Ne me dis pas que tu as fait quelque chose avec ma sœur ! s’indigna Wyatt.
Même si Marina et lui ne s’entendaient pas très bien, il avait toujours pris son rôle de grand frère au sérieux.
— Mais non ! Laisse-moi finir ! Elle a voulu sortir avec moi et j’ai refusé, ce qui l’a indisposé à mon égard.
— C’est tout elle, ça, elle exagère ! Elle a bon goût ceci dit.