La mention des devoirs poussa Folebiol à quitter le bois pour retourner à l'école. Zibulinion n'en avait pas encore, du moins pas à sa connaissance puisqu'il avait été exclu de certains cours, mais Folebiol, oui. Ils se rendirent ensemble à la bibliothèque où ils s'assirent à la même table de travail, l'un en face de l'autre.
Zibulinion s'aperçut assez vite qu'il avait du mal à se concentrer avec Folebiol en face de lui. Il arrivait à lire, mais sans vraiment entrer dedans. Régulièrement, il levait les yeux vers l'adolescent aux cheveux fauve dont le visage studieux le fascinait.
Craignant que Folebiol ne remarque son manège, il finit par le laisser à regret pour gagner le dortoir où il comptait achever la lecture des manuels scolaires restants.
Avant de se lancer, il joua avec sa pièce, encouragea la graine plantée dans le pot à pousser et récita à mi-voix une poésie à l'œuf.
Dans le calme du dortoir déserté en ce beau mercredi après-midi, à mesure qu'il tournait les pages, il perdit la notion du temps, oubliant toutes ses peines et soucis.
Il était tellement captivé par ce qu'il lisait qu'il n'entendit pas la cloche et ne fit pas attention au retour en masse des garçons fées après le dîner. Ce fut Folebiol qui le tira de sa lecture, en se penchant vers lui pour voir ce qu'il lisait.
– C'est mon vieux manuel de littérature qui te passionne autant ? Tu ne vas pas te doucher ? Il est presque 21 heures.
Les battements de cœur de Zibulinion s'accélérèrent tandis que la réalité reprenait ses droits.
– Si, si, bredouilla-t-il, tout en prenant conscience qu'il avait manqué le repas du soir et qu'il avait faim, se rappelant dans la foulée de la mise en garde de sa mère et son beau-père.
Folebiol s'était redressé, mais il le regardait avec une intensité troublante de ses grands yeux émeraudes qui avaient de quoi faire perdre la tête, quand bien même Zibulinion savait qu'il ne fallait pas qu'il s'imagine quoique ce soit parce qu'il ne pourrait être que déçu.
Le « est-ce que ça va » plein de sollicitude de Folebiol le lui confirma.
– Euh oui. Merci de m'avoir rappelé l'heure.
Il se leva, prenant soin de remettre en place le manuel dans le placard avec les autres avant de récupérer ses affaires de douche.
Dans la salle d'eau, la vue de Waltharan qui sortait tout ruisselant de sa douche le fit déglutir et il se dépêcha de détourner les yeux, s'en voulant du trouble que cela faisait naître chez lui. Ce qu'il ressentait pour Folebiol ne le rendait pas insensible à la beauté des autres garçons fées, surtout dans leur glorieuse nudité.
– Pas trop dur la mise au régime ?
Zibulinion se figea. Waltharan s'adressait à lui, le doute n'était pas permis. La même question posée par le fée brun aurait été blessante, mais pas dans la bouche de Waltharan. Son ton n'avait rien de sournois ou moqueur, c'était comme dans le bus au sujet de son apparence et des sorts d'illusion, sans arrière-pensée. Il n'était pas plus conscient qu'engager une conversation alors qu'il était tout nu en train de s'essuyer doucement avec sa serviette éponge pouvait être gênant pour son interlocuteur, même entre garçons. Et surtout pour Zibulinion.
– Ça va.
– Elle est pénible la prof d'élégance. A un moment, elle voulait que je coupe ou que je teigne ma mèche blanche alors qu'elle est naturelle.
– C'est une bonne chose qu'elle m'ait dispensée de son cours, alors.
– En un sens, tu es un veinard, oui.
– Bon, je vais prendre ma douche, coupa Zibulinion, ne se sentant pas de continuer plus longtemps cette conversation avec un Waltharan qui séchait son corps avec une lenteur perturbante.
Waltharan, louée soit Dame Nature, ne le retint pas.
Après une douche rapide, Zibulinion se remit à lire pour ne plus penser à rien, ni aux professeurs, ni à la beauté des garçons fées qui l'entouraient, et surtout pas à Folebiol amoureux d'une fille qui était en train de bavarder avec le seul autre garçon fée des bois de son âge.
Juste après l'extinction des lampes, Neyenje arriva et se fit à nouveau disputer par Juycilli, puis ce fut le silence.
Zibulinion qui craignait de ne pas arriver à s'endormir, sombra rapidement, rattrapé par la fatigue du cours de vol.
Zibulinion s'aperçut assez vite qu'il avait du mal à se concentrer avec Folebiol en face de lui. Il arrivait à lire, mais sans vraiment entrer dedans. Régulièrement, il levait les yeux vers l'adolescent aux cheveux fauve dont le visage studieux le fascinait.
Craignant que Folebiol ne remarque son manège, il finit par le laisser à regret pour gagner le dortoir où il comptait achever la lecture des manuels scolaires restants.
Avant de se lancer, il joua avec sa pièce, encouragea la graine plantée dans le pot à pousser et récita à mi-voix une poésie à l'œuf.
Dans le calme du dortoir déserté en ce beau mercredi après-midi, à mesure qu'il tournait les pages, il perdit la notion du temps, oubliant toutes ses peines et soucis.
Il était tellement captivé par ce qu'il lisait qu'il n'entendit pas la cloche et ne fit pas attention au retour en masse des garçons fées après le dîner. Ce fut Folebiol qui le tira de sa lecture, en se penchant vers lui pour voir ce qu'il lisait.
– C'est mon vieux manuel de littérature qui te passionne autant ? Tu ne vas pas te doucher ? Il est presque 21 heures.
Les battements de cœur de Zibulinion s'accélérèrent tandis que la réalité reprenait ses droits.
– Si, si, bredouilla-t-il, tout en prenant conscience qu'il avait manqué le repas du soir et qu'il avait faim, se rappelant dans la foulée de la mise en garde de sa mère et son beau-père.
Folebiol s'était redressé, mais il le regardait avec une intensité troublante de ses grands yeux émeraudes qui avaient de quoi faire perdre la tête, quand bien même Zibulinion savait qu'il ne fallait pas qu'il s'imagine quoique ce soit parce qu'il ne pourrait être que déçu.
Le « est-ce que ça va » plein de sollicitude de Folebiol le lui confirma.
– Euh oui. Merci de m'avoir rappelé l'heure.
Il se leva, prenant soin de remettre en place le manuel dans le placard avec les autres avant de récupérer ses affaires de douche.
Dans la salle d'eau, la vue de Waltharan qui sortait tout ruisselant de sa douche le fit déglutir et il se dépêcha de détourner les yeux, s'en voulant du trouble que cela faisait naître chez lui. Ce qu'il ressentait pour Folebiol ne le rendait pas insensible à la beauté des autres garçons fées, surtout dans leur glorieuse nudité.
– Pas trop dur la mise au régime ?
Zibulinion se figea. Waltharan s'adressait à lui, le doute n'était pas permis. La même question posée par le fée brun aurait été blessante, mais pas dans la bouche de Waltharan. Son ton n'avait rien de sournois ou moqueur, c'était comme dans le bus au sujet de son apparence et des sorts d'illusion, sans arrière-pensée. Il n'était pas plus conscient qu'engager une conversation alors qu'il était tout nu en train de s'essuyer doucement avec sa serviette éponge pouvait être gênant pour son interlocuteur, même entre garçons. Et surtout pour Zibulinion.
– Ça va.
– Elle est pénible la prof d'élégance. A un moment, elle voulait que je coupe ou que je teigne ma mèche blanche alors qu'elle est naturelle.
– C'est une bonne chose qu'elle m'ait dispensée de son cours, alors.
– En un sens, tu es un veinard, oui.
– Bon, je vais prendre ma douche, coupa Zibulinion, ne se sentant pas de continuer plus longtemps cette conversation avec un Waltharan qui séchait son corps avec une lenteur perturbante.
Waltharan, louée soit Dame Nature, ne le retint pas.
Après une douche rapide, Zibulinion se remit à lire pour ne plus penser à rien, ni aux professeurs, ni à la beauté des garçons fées qui l'entouraient, et surtout pas à Folebiol amoureux d'une fille qui était en train de bavarder avec le seul autre garçon fée des bois de son âge.
Juste après l'extinction des lampes, Neyenje arriva et se fit à nouveau disputer par Juycilli, puis ce fut le silence.
Zibulinion qui craignait de ne pas arriver à s'endormir, sombra rapidement, rattrapé par la fatigue du cours de vol.
3 commentaires:
Encore un épisode palpitant, merci à toi, je ne m'en lasse pas de lire tes chapitres ^o^
On se demande ce que le sort réservera à Zibu pour la suite de sa scolarité :)
J'adore!!! Il commence à y avoir vraiment des sentiments qui se forment dans le coeur de Buli et je trouve ça tellement touchant!!! <3
Je suis en train de me faire des films(comme d'habitude en même temps:D)...
Je me demande si en fait Zibulinion n'est pas destiné à devenir l'une des fées les plus puissantes qu'il ai existé. Je m'explique: en fait avec l'histoire de l'oeuf, de la graine et de la pièce je me dis que peut-être, il va réussir à s'occuper de chacun d'eux et qu'au final il sera une fée des bois, des animaux et des humains.
Après il me semble que tu m'avais dit qu'il n'était pas destiné à changer d'apparence puisque l'histoire reposait sur cette particularité mais je me dis que si Folebiol tombe amoureux de lui en ayant cette apparence peut-être qu'il se fera beau à l'extérieur comme il l'est à l'intérieur. De ce fait, je vois bien Folebiol regretter l'ancienne apparence de Buli puisqu'il l'aurait connu moins beau et du coup ça engendrerait des disputes pour le couple puisque Zibulinion serait convoité...
Je ne sais pas si tout ce que j'ai dit est très clair. x)
En tout cas j'ai hâte de connaitre la suite! *O*
Bon weekend !!! ^_^
Je dois dire £illou que tes spéculations sont impressionnantes... Justes, fausses, je ne peux le dire.
Il est difficile dès fois de répondre à vos commentaires sans trop en révéler.
Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai planifié que le garçon fée soit une histoire longue (en 2 volumes au moins si possible) et que beaucoup de choses sont prévues tant au niveau sentimental que scolaire...
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