A peine Ludovic eut-il fini sa tirade qu'il la regretta. Même si M. Glonorov s'était emporté, il aurait dû, lui, garder son calme et éviter de révéler qu'il était homo. Certes, le père de Misha avait fait preuve de tolérance envers les homosexuels quelques instants plus tôt, mais cela ne voulait pas dire qu'il allait accepter que l'instituteur de son fils en soit un.
Il y eut un silence embarrassant. Ludovic ne savait pas quoi dire pour rattraper sa bévue et M.Glonorov semblait sous le coup de la surprise. Ce fut tout de même lui qui finit par déclarer :
– Je suis désolé. Je n'aurais pas dû monter sur mes grands chevaux. J'ai souvent tendance à juger sans avoir tous les éléments... C'est juste que Katia... ma femme... elle était partisane de l'amour sous toutes ses formes et elle voulait transmettre cette valeur à notre Misha.
Ludovic s'était attendu à devoir le convaincre de ne pas en parler à la directrice ou autres choses dans ce goût. Cet étonnant mea culpa le toucha et la tension qui régnait dans la pièce se dissipa.
– Disons que nous sommes tout les deux énervés un peu vite. Vous ne pouviez pas savoir.
– En tout les cas, je vais parler à Misha et tâcher de tirer cette affaire au clair.
– Ce serait bien. Quand j'ai essayé d'en discuter avec lui, il s'est défilé, mais je parie que vous aurez plus de succès que moi.
– Y a-t-il autre chose dont vous vouliez parler ?
– Non. Misha est vraiment un élève agréable. Il écoute en classe, pose des questions pertinentes... Non, vraiment je regrette de vous avoir fait déplacer pour ça, surtout par ce temps glacial.
– Ce n'est pas votre faute. Votre directrice est responsable. Ou plutôt, les préjugés des gens, répondit M. Glonorov en se levant.
Alors que Ludovic aurait dû être soulagé que le délicat entretien s'achève, il eut un pincement de coeur. Le père de Misha était vraiment charmant...
– Il me reste plus qu'à vous souhaiter un joyeux Noël.
M. Glonorov eut un sourire contraint. De toute évident, la perspective des fêtes ne l'enchantait pas. Évidemment avec la mort, somme toute récente de sa femme, cette fête de famille devait être pénible... Comme pour lui. Cette année, il serait complètement seul.
– Joyeux Noël à vous aussi, déclara M.Glonorov en retour avant de lui tourner le dos pour sortir de la salle de classe. Puis, comme si une idée lui était soudainement venue, il fit volte-face et demanda avec hésitation :
– Vous passez Noël en famille ?
Il y eut un silence embarrassant. Ludovic ne savait pas quoi dire pour rattraper sa bévue et M.Glonorov semblait sous le coup de la surprise. Ce fut tout de même lui qui finit par déclarer :
– Je suis désolé. Je n'aurais pas dû monter sur mes grands chevaux. J'ai souvent tendance à juger sans avoir tous les éléments... C'est juste que Katia... ma femme... elle était partisane de l'amour sous toutes ses formes et elle voulait transmettre cette valeur à notre Misha.
Ludovic s'était attendu à devoir le convaincre de ne pas en parler à la directrice ou autres choses dans ce goût. Cet étonnant mea culpa le toucha et la tension qui régnait dans la pièce se dissipa.
– Disons que nous sommes tout les deux énervés un peu vite. Vous ne pouviez pas savoir.
– En tout les cas, je vais parler à Misha et tâcher de tirer cette affaire au clair.
– Ce serait bien. Quand j'ai essayé d'en discuter avec lui, il s'est défilé, mais je parie que vous aurez plus de succès que moi.
– Y a-t-il autre chose dont vous vouliez parler ?
– Non. Misha est vraiment un élève agréable. Il écoute en classe, pose des questions pertinentes... Non, vraiment je regrette de vous avoir fait déplacer pour ça, surtout par ce temps glacial.
– Ce n'est pas votre faute. Votre directrice est responsable. Ou plutôt, les préjugés des gens, répondit M. Glonorov en se levant.
Alors que Ludovic aurait dû être soulagé que le délicat entretien s'achève, il eut un pincement de coeur. Le père de Misha était vraiment charmant...
– Il me reste plus qu'à vous souhaiter un joyeux Noël.
M. Glonorov eut un sourire contraint. De toute évident, la perspective des fêtes ne l'enchantait pas. Évidemment avec la mort, somme toute récente de sa femme, cette fête de famille devait être pénible... Comme pour lui. Cette année, il serait complètement seul.
– Joyeux Noël à vous aussi, déclara M.Glonorov en retour avant de lui tourner le dos pour sortir de la salle de classe. Puis, comme si une idée lui était soudainement venue, il fit volte-face et demanda avec hésitation :
– Vous passez Noël en famille ?
3 commentaires:
Ludovic aurait-il décidé de se taper l'incruste? lol
Merci pour l'épisode d'aujourd'hui, on en ai qu'au 3ème et je suis déjà accro aux persos ^____^
Pas d'incruste, non...C'est M.Glonorov (dont le prénom va être révélé sous peu)qui pose la question "vous passez Noël en famille ?"
Si ce n'est pas clair, il faudra que j'arrange ça...
Cela me fait plaisir que les personnages t'enthousiasment. Je suis en train de les apprivoiser peu à peu (ou l'inverse) :)
Ah vi j'avais mal lue en fait mais on comprend bien qu'il s'agit de M.Glonorov ^^
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