jeudi 23 décembre 2010

Fleur Bleue - 1

Noël, période magique pleine de joie, de rêves et de cadeaux... Noël, un moment à partager en famille. Ludovic soupira. Encore aurait-il fallu en avoir une qui daigne vous accueillir chaleureusement... Mais bon, ce n'était pas la peine de venir pour être conspué par tout les membres bien-pensants de sa famille. Avec le recul, il regrettait d'avoir vendu la mèche dans la fougue de sa jeunesse. Au moins, sur son lieu de travail, comme il avait gardé le silence, il n'avait aucun problème. D'ailleurs, les préjugés de la directrice de l'école primaire qui motivaient l'entretien à venir avec le parent de l'élève, justifiaient d'ailleurs sans peine sa discrétion quant à ses préférences sexuelles. La situation était vraiment pleine d'ironie. Il regarda brièvement sa montre. Le père du petit Misha ne devrait plus tarder. A moins bien sûr que la neige ne l'ait découragé, songea-t-il en regardant par la fenêtre la cour de l'école recouverte d'une épaisse couche blanche.
A cet instant, la porte grinça et un homme blond d'une trentaine d'années entra. Il lui plut instantanément. Il y avait quelque chose de doux et triste dans ses traits qui donnaient envie de le prendre dans ses bras pour le réconforter. Ludovic se racla la gorge et essaya de rassembler ses esprits. Il avait prévu une entrée en matière...
– Bonjour, vous devez être le père de Misha, Monsieur Glonorov...
– Et vous, son professeur... il me parle souvent de vous, monsieur Yamatatomo, dit l'homme et une ombre de sourire flotta sur ses lèvres.
– En termes élogieux, j'espère.
– Il vous aime beaucoup, et à dire vrai, je ne comprends pas bien le but cette entrevue. Misha m'a dit ne pas savoir non plus.
– Ce n'est pas en rapport avec moi, c'est plus un problème avec ses camarades de classe, expliqua Ludovic en s'efforçant de ne pas se perdre dans le regard noisette de M. Glonorov.
– Il n'est pas persécuté ? demanda le père de Misha d'une voix inquiète.
– Non pas du tout. Certes, ses camarades se moquent de lui et une petite fille de la classe refuse de lui parler...
– Mais pourquoi ?
Ludovic ne pouvait plus reculer maintenant. Il guettait la réaction de son interlocuteur. Alors que jusque là, il n'y avait pas cru, il commençait à espérer que le petit garçon n'ait pas raconté n'importe quoi.
– Parce qu'il prétend avoir vu son papa embrasser le père Noël l'année dernière.
Ça y est, c'était dit. Les yeux écarquillés, M. Glonorov, resta bouche bée pendant quelques secondes.
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Prochain épisode lundi 3 janvier : joyeux Noël et bonne année !

mercredi 22 décembre 2010

Mémoire Etoilée - Epilogue (3)

Au dôme, ils tombèrent nez à nez avec Izeark et Elxy qui portait Stipo sur ses épaules afin qu'il voir mieux les étoiles. Partagé entre le désir de rester en tête à tête avec Djklo et l'envie de bavarder avec ses amis, Maïlka hésita sur la conduite à tenir. Ce fut Dambert qui trancha et proposa qu'ils se joignent à eux. Il souhaitait mieux connaître ceux avec qui il allait prochainement faire équipe.
Ils étaient en train de discuter de mouvements de Glass quand Stipo, jusque là plutôt calme sur son perchoir, poussa un petit cri. Il avait repéré dans la foule une tête blonde connue.
– Ma parole, tout le monde s'est donné le mot ! s'exclama Elxy en apercevant Suénor en compagnie du docteur Paterfils.
Intrigués par cette association inattendue, ils se rapprochèrent d'eux. Suénor se réjouit de l'heureux hasard, mais jeta un regard peu aimable à Dambert quand il eut remarqué que ce dernier se tenait trop près de Maïlka à son goût.
– Que faîtes-vous ensemble ? demanda Izeark sans chercher à dissimuler sa curiosité.
Le docteur Paterfils ne lui en avait pas touché un mot quand il l'avait vu tout à l'heure.
– J'ai demandé à Jeck de m'aider à guérir mon besoin de séduire, répondit Suénor.
– Tu t'es enfin rendu compte que c'était maladif ? Il était temps... commenta Elxy sans état d'âme.
Suénor ne protesta pas. Il avait en effet fini par comprendre que c'était problématique et avait abordé la question avec le docteur Paterfils qui s'était montré étrangement enthousiaste pour son donjuanisme.
– A propos de soins, Jeck, tu n'as pas oublié ce que je t'ai demandé ? intervint Dambert.
Le docteur Paterfils se frappa le front.
– Tu fais bien de me le rappeler ! J'ai été très occupé avec Izeark et cela m'était sorti de l'esprit !
Izeark grimaça. Chaque séance durait entre deux et trois heures.
– Je te promets que j'examinerai les jambes de Maïlka d'ici la semaine proch...
Jeck ne termina pas sa phrase. Pendant le court échange avec Dambert, Suénor avait attrapé un jeune homme roux par le bras et commençait à s'éloigner avec lui. Le docteur s'élança à la poursuite de son patient.
Maïlka leva un visage interrogateur vers Djklo qui donna promptement des explications.
– Jeck n'est pas un spécialiste, mais il n'hésite pas user de méthodes expérimentales. C'est pourquoi j'aimerai qu'il donne son avis sur tes jambes.
– Mais le docteur qui m'a suivi a affirmé que je n'avais aucune chance de pouvoir remarcher...
– Je sais. Mais cela ne coûte rien de consulter quelqu'un d'autre, n'est-ce pas ?
Maïlka le reconnut volontiers, tout en se disant qu'il ne devait pas attendre trop de cette consultation.
Une exclamation émerveillée de Stipo les poussèrent à s'intéresser à l'espace étoilé. Au dessus de leurs têtes, une magnifique nébuleuse violette était à présent visible.
– De la couleur de tes yeux, glissa Elxy à mi-voix à son compagnon.
Le front d'Izeark se plissa. Izeorg n'avait pas d'iris. Elxy parlait des yeux d'Isaak. Au lieu d'apprécier le compliment, il murmura mélancoliquement :
– Ceux d'Isaak, tu veux dire.
Elxy qui maintenait Stipo sur ses épaules à l'aide de ses deux mains, ne put esquisser un geste de réconfort, mais essaya de trouver les mots qui consolerait son compagnon.
– Tu es Isaak et Izeorg. Tu es différent, c'est sûr, mais on change tous au fur et à mesure que le temps passe... Et quand vient la fin, humain, almortien, nous sommes semblables, nous ne sommes que poussières d'étoiles...


FIN


mardi 21 décembre 2010

Mémoire Etoilée - Epilogue (2)

Maïlka était en train de consulter les offres d'emplois sur l'écran de mauvaise qualité de son nouveau logement quand l'interphone s'alluma. Sans même chercher à savoir qui c'était, simplement content d'avoir de la visite, le jeune homme dirigea son siège le plus rapidement qu'il put vers le bouton qui commandait l'ouverture de la porte.
Derrière le panneau coulissant, Djklo apparut et franchit le seuil de la chambrette comme s'il était naturel qu'il soit là.
– J'ai appris que tu avais gagné les quartiers civils et je suis venu m'assurer que tu étais bien installé.
– Merci, commandant, balbutia Maïlka qui avait du mal à se remettre de sa suprise.
– Je ne le suis plus.
– Pardon... bafouilla le jeune homme en maudissant sa bévue.
– Pourquoi t'excuses-tu ? Ce n'est pas ta faute. Et quand bien même ce le serait, en vérité, il est agréable d'avoir moins de responsabilités. Être redevenu un simple pilote me convient très bien.
Maïlka baissa les yeux et déclara une pointe de désespoir dans la voix :
– Ah... Pourquoi êtes-vous là ? Vous n'auriez pas dû...
– Et pourquoi pas ? demanda Dambert en haussant un sourcil interrogateur.
– Parce que vous me donnez de l'espoir qu'il y aura un jour quelque chose entre nous, murmura Maïlka, le regard toujours fixé au sol, le visage en feu.
Djklo réalisa alors que sa venue pouvait être interprété comme plus qu'un simple intérêt pour le bien-être du jeune homme et en même temps, il comprit que sa visite n'était pas purement amicale. Il avait eu envie de le revoir. Le jeune homme lui inspirait plus qu'une paternelle sympathie. Il ne saurait exactement dire à quel moment ces sentiments pour lui avaient changé, mais c'était un fait. A moins qu'il ne se soit menti et que depuis le début, il ne lui ait pas été indifférent... Non, ce n'était pas ça. C'était plutôt que, petit à petit, à son insu, à force de le voir et de lui parler, il s'était glissé dans son cœur...
– Qui sait ? Ce n'est pas impossible, après tout, répondit-il avec un sourire.
Le jeune homme releva la tête, ses yeux dorés étincelants. Ce qu'il venait d'entendre était trop beau pour être vrai. L'éclat de son regard se ternit. Il n'osait y croire.
– Nous verrons, quand tu auras vingt ans, si un vieux comme moi t'intéresse toujours, ajouta Djklo en lui effleurant la joue d'un doigt.
– Vous n'êtes pas vieux ! répliqua Maïlka en posant une main rêveuse là où Dambert l'avait touché.
Son avenir qui lui paraissait bien sombre, il y a quelques instants à peine, s'était soudainement éclairé.
– Je ne suis pas jeune non plus. Bref... Si nous allions nous promener au dôme ?
Maïlka acquiesça avec empressement. Sa chambrette à la moquette grise élimée le déprimait. Et puis, il avait toujours rêvé de faire une sortie avec Djklo... Ce serait en fauteuil flottant et non debout à ses côtés, mais ça, il ne valait mieux pas y penser.

lundi 20 décembre 2010

Mémoire Etoilée - Epilogue (1)

Izeark alluma l'eau chaude et savoura le plaisir de la sentir ruisseler sur son corps. Deux semaines s'étaient écoulées depuis le jugement des généraux du vaisseau mère, deux semaines qui avaient été loin d'être tout repos malgré le congé qui avait été octroyé à leur équipe.
Indépendamment des séances avec le docteur Paterfils qu'avaient dû subir quotidiennement Izeark, il avait fallu remplir tout un tas de documents administratifs pour avoir l'autorisation de prendre en charge Stipo. Il avait en effet été découvert peu après le décès de Romillo qu'il les avaient nommés comme parents adoptifs souhaités en cas de décès, mais contenu du cas spécial d'Izeark, ils avaient failli de ne pas avoir le droit de l'adopter. Finalement, après de nombreuses heures à remplir des dossiers et une recommandation du docteur Paterfils qui s'était porté garant de la non-dangerosité d'Izeark, le petit garçon avait pu les rejoindre dans leur logement.
Stipo ayant été très secoué par les derniers évèvements, ils avaient obtenu une prolongation de congé pour qu'il ait le temps de se remettre. Cela n'avait posé aucun problème dans la mesure où la transmission du poste de Dambert prenait plus de temps que prévu.
Izeark coupa l'eau, se savonna, se rinça et sortit de la douche. Il avait intérêt à se dépêcher s'il voulait arriver à l'heure chez le docteur. Il n'était pas pressé d'y aller, mais s'obligeait à être ponctuel : plus vite, les séances commençaieant, plus vite elles étaient finies. Il ne les aimait pas, mais il savait que s'il les avait refusé, il n'aurait pu continuer à jouir de la liberté qu'il avait actuellement. Examens corporels en tout genre valaient mieux qu'une dissection en règle et devoir répondre à des tonnes de questions était préférable à de sévères interrogatoires... Il restait l'aspect désagréable de ne jamais savoir qui il était vraiment quand il en ressortait. Izeorg...? Isaak...? Heureusement, un baiser d'Elxy et un sourire de Stipo l'aidait à se débarrasser de ce pénible sentiment.
Vêtu d'une combinaison mauve à col blanc, il sortit de la salle de bains et découvrit Elxy à quatre pattes qui jouait avec Stipo.
– Vous vous amusez bien ?
Elxy se redressa en bougonnant :
– Humph. Il arrête pas de dire que toi, tu sais y faire, mais pas moi...
– Je parie que u as encore dû chercher à prendre le contrôle du jeu...
– C'est plus fort que moi, faut croire. Tu y vas ?
Izeark jeta un coup d'oeil à l'horloge digitale et confirma sans enthousiasme. Elxy l'embrassa doucement et avant de le mettre gentiment dehors, il lui demanda ?
– Ça te dit de faire un tour au dôme, après ? Stipo n'y a encore jamais été.
Izeark acquiesça, et après un gros soupir, prit le chemin de l'hôpital. Contrairement aux jours précédents, il n'aurait même pas le plaisir d'y croiser Maïlka puisque ce dernier avait quitté les lieux la veille afin d'emménager dans une chambrette dans la zone civile.

vendredi 17 décembre 2010

Mémoire Etoilée - 86 & 87

– Docteur Paterfils, pouvez-vous confirmer que les trois hommes à terre sont décédés ? demanda la générale.
– Romillo est mort. A priori des suites de l'infiltration dont il était l'objet. Je peux vérifier pour les deux autres... répondit Jeck avant d'examiner brièvement chaque officier.
Le premier n'avait subi aucun dommage apparent, ce qui laissait penser également à une infiltration. Quant au second, il avait le cou rompu. De sa voix enfantine, il certifia leur décès.
– Commandant Dambert, expliquez votre geste ! intima le général.
– L'officier venait d'être infiltré, déclara Djklo sobrement.
– Comment le saviez-vous ?
– Je n'en étais pas certain, mais son comportement était différent et il fallait bien mettre fin à cet Almortien destructeur.
Un des officiers derrière lui protesta vivement :
– C'était un meurtre de sang-froid ! S'il y a un Almortien dans la pièce, c'est dans son corps qu'il faut le chercher !
Maïlka ouvrit la bouche pour défendre son cher Djklo, mais Izeark intervint avant lui :
– Il est mort. Le commandant l'a tué en même temps que l'officer. Il n'y a plus que moi.
– Cela suffit ! coupa la générale. Nous ne tolèrerons plus la moindre interruption. Le prochain qui prendra la parole sans autorisation sera condamné à six mois d'emprisonnement, compris ?
Après une petite pause pour permettre aux participants de digérer l'information, elle reprit :
– Docteur Paterfils, confirmez-vous l'infiltration d'Isaak Gedaral ?
– Oui, mais elle se situe sur un mode fusionnel, ce qui fait que l'Almortien ne domine pas son hôte.
Le général posa à son tour une question :
– Elxy Meredith, reconnaissez-vous que vous et vos deux amis, Suénor et Maïlka, avez permis à un Almortien de passer le contrôle d'identité ?
– Non, on a aidé un ami amnésique. Mais de toute façon, l'autre Almortien qui a été liquidé par le commandant, s'est très bien débrouillé pour y arriver tout seul, les doigts dans le nez !
Le général eut un léger sourire devant le franc-parler du pilote, mais il retrouva presque immédiatement son air sévère.
– Isaak Gedaral, avez-vous réellement souffert d'amnésie ?
– Oui, mais je me souviens à présent de tout. J'ai retrouvé ma mémoire humaine et, il y a quelques instants, ma mémoire Almortienne.
Elxy ne put retenir une exclamation étonnée qui lui valut d'être fusillé du regard par la générale.
– Docteur Paterfils, est-ce possible ?
– Tout à fait. Un choc peut nous faire perdre la mémoire et un autre nous la rendre.
– Isaak Gedaral, ou plutôt devrais-je dire, Izeorg, pourquoi avez-vous trahi votre compatriote, entraînant sa mort ?
Izeark frissonna, entendant encore l'écho du cri d'Ellarg dans sa tête. Maintenant que sa mémoire était enfin complète, il comprenait que sur Almort, il n'avait jamais eu sa place. Mais même s'il avait choisi le camp des humains, il ne tirait aucune satisfaction de la mort d'Ellarg.
– Je ne suis ni Isaak ni Izeorg, je suis les deux. Je suis Izeark. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je préfère combattre dans un simulateur qu'en vrai. Malheureusement, ce n'est pas le cas le plus fréquent sur Almort.
– Isa... Izeark, embrassez-vous notre cause ?
– Oui. Je jure que je vous aiderais à vous défendre contre les Almortiens.
– Commandant Dambert, êtes-vous prêt à porter l'entière responsabilité de cette affaire ?
– Tout à fait. Comme je l'ai indiqué dans mon rapport.
– Bien. Alors, à partir de cet instant, considérez-vous comme un simple pilote. En tant que tel, vous appartiendrez désormais à l'équipe des pilotes Elxy, Suénor et Isaak et veillerez à ce que l'Almortien respecte ses promesses.
L'officier qui s'était déjà plaint, s'emporta à nouveau :
– Vous n'allez pas laisser un tueur et un Almortien en vie, tout de même ! Vous ne pouvez laisser tous ces crimes impunis ?!
– Taisez-vous ! ordonna la générale. Comment osez-vous douter du bien fondé de notre jugement !?
– Mais comment pouvez-vous croire un Almortien ou vous contenter de dégrader un homme qui a été capable de tordre le cou d'un autre de sang-froid ?
D'un ton froid et ferme, le général rétorqua :
– Officier Brillart, est-ce que vous réalisez que Djklo Dambert vous a sauvé la vie ? Certes, son grade de commandant ne l'autorisait pas à faire justice lui-même, mais sans lui, cet autre Almortien qui était dans le corps du défunt Romillo vous aurait tous tour à tour infiltrés et tués. Quant à faire confiance à un Almortien, nous ne le pouvons pas plus que vous, mais Isaak Gedaral est un excellent pilote et puisque le docteur Paterfils qui a étudié l'infiltration de près certifie qu'il n'est pas un simple pantin, nous pensons qu'il serait regrettable de le perdre. Ne voyez-vous donc pas tout ce que la collaboration d'un Almortien peut nous apporter ?
L'officier baissa les yeux. Il n'était pas convaincu, mais il se rendait enfin compte que les généraux n'avaient pas pris une décision à la légère. Sans oublier qu' il s'était finalement trémoussé pour se prémunir d'une éventuelle infiltration en suivant le conseil de l'Almortien qu'hébergeait Isaak...
– Toute cette affaire doit bien sûr rester secrète. La dégradation du commandant Dambert sera présentée comme un renoncement volontaire. Pour le reste, laissez-les gens spéculer tant qu'ils veulent, conclut la générale.

jeudi 16 décembre 2010

Mémoire Etoilée - 85

Ses camarades de nurserie se moquaient de lui parce qu'il était le dernier de la couvée à être sorti de son oeuf. « Larve, larve... » scandaient-ils en ondoyant autour de lui...
Ses camarades d'école le chahutaient dans la cour de récréation, riant de ses cris...
Ses camarades pilotes, devant la baie vitrée teintée de rouge, pariaient qu'il ne reviendrait pas de son premier combat...
La voix rageuse d'Ellarg ramena Izeark à la situation présente :
Si tu ne quittes pas ce corps, je vais m'emparer de celui d'un de tes amis ici présent. Tu m'entends, Izeorg ?!
La menace fit frémir Izeark, mais il ne put se résoudre à obéir, car il savait que sans lui, le coeur d'Isaak s'arrêterait de battre. Heureusement, il se rappelait désormais de beaucoup de choses sur les Almortiens...
– Bougez le plus que vous pouvez ! Il aura du mal à vous infiltrer ! s'écria-t-il.
Aucun des officiers ne réagit, car ils lui faisaient pas confiance. En revanche, Elxy, Paterfils et Suénor s'empressèrent d'agiter leurs bras et leurs jambes dans tous les sens. Dambert fit de même, mais seulement après avoir aidé Maïlka dont les mouvements étaient limités, à régler son fauteuil flottant pour qu'il se balance de gauche à droite.
Ellarg, avec un glapissement de rage, pénétra à l'intérieur de l'officier situé derrière Izeark, en ressortit promptement et plongea dans celui d'à côté, décidé à causer le plus grand nombre de morts possible.
Quand le premier officier s'écroula comme une poupée de chiffons, les autres prirent peur et se mirent à suivre le conseil d'Izeark. Seul celui qui venait d'être infiltré par Ellarg resta immobile. L'Almortien, voyant que toutes ses victimes potentielles étaient en mouvement, hésitait sur la marche à suivre.
Dambert, lui, ne tergiversa pas. Il se précipita sur l'officier qui n'agissait pas comme les autres et lui tordit le cou. Pendant que le cri d'agonie d'Ellarg résonnait dans la tête d'Izeark, les officiers qui n'avaient pas compris le drame qui venait de se jouer se jetèrent sur Dambert pour le maîtriser.
A ce moment-là, les généraux à l'écran qui avaient été quelque peu dépassés par l'enchaînement rapide des évènements reprirent le contrôle de la situation.
– Cessez ! C'est un ordre !
Les officiers arrêtèrent de rudoyer le commandant et un silence terrible s'abattit sur la sinistre pièce où trois cadavres étaient à présent allongés.

mardi 14 décembre 2010

Mémoire Etoilée - 84

Ils restèrent ainsi sans bouger pendant cinq longues minutes sans qu'il ne se passe rien. La tension était à son comble, quand finalement un écran s'alluma, laissant voir un homme et une femme âgés d'une soixantaine d'années, vêtus de somptueux habits. C'étaient les généraux du vaisseau mère.
D'une voix posée, l'homme prit la parole :
– Vous avez été réunis pour être jugés suite au rapport du commandant Dambert. Nous vous demandons de répondre franchement à nos questions, chacun à votre tour.
Sans même attendre qu'ils acquiescent, la femme commença immédiatement l'interrogatoire :
– Isaak Gedaral, reconnaissez-vous, oui ou non être infiltré ?
– Oui. Et je ne...
Pourquoi ne nies-tu pas !? s'écria Ellarg.
Au même moment, le général le rabroua :
– Ne répondez qu'à ce qu'on vous demande.
Izeark passa outre l'ordre qu'on lui donnait. Il manquait un élément important au rapport qu'avait dû faire Dambert : Ellarg. Il fallait que les généraux en soient informés avant de prononcer un quelconque jugement. Ils devaient aussi réaliser que le système actuel de contrôle d'identité était insuffisant et ne les protégeait que partiellement des infiltrations des Almortiens.
– Je ne suis pas le seul. Romillo aussi.
Cette déclaration déchaîna le chaos. Tous ceux qui n'étaient pas au courant de l'existence d'Ellarg le regardèrent comme une bête de foire tandis que quelques « C'est impossible! » fusaient parmi les officiers.
Ellarg qui aurait pu sans peine prétendre que c'était un mensonge, comme il l'avait lui-même conseillé plus un instant plus tôt à Izeark, n'en fit rien. Furieux au delà de toute expression de la trahison dont il était victime, il hurla mentalement :
– Comment oses-tu rompre notre seule loi, Izeorg ! Comment peux-tu ? Tout est permis sauf trahir son peuple ! Ton œuf maudit aurait dû être brisé avant que tu ne t'en échappes !
Il sortit brusquement du corps de Romillo qui s'effondra sur le sol comme une marionnette dont aurait coupé les fils et fondit sur Izeorg, résolu à le déloger de son hôte humain.
Izeark sentit une énorme pression sur son crâne et il tomba à genoux en se tenant la tête entre les mains. Le docteur Paterfils quitta le rang pour examiner Romillo. Ayant constaté qu'il avait malheureusement cessé de respirer après avoir été déserté par l'Almortien qui s'était introduit en lui, il vint ensuite s'accroupir auprès Izeark à côté duquel Elxy, inquiet, s'était agenouillé. Bien qu'ils ne puissent pas le voir - les Almortiens étant invisibles en phase d'infiltration - ils avaient tout deux compris qu'Izeark était attaqué Ellarg.
Izeark, trop occupé à repousser l'Almortien, ne leur prêta pas attention.
Tu ne t'en tireras pas ! s'exclama Ellarg avec violence.
Instinctivement, Izeark utilisa ses mains Almortiennes pour se défendre et, brutalement des souvenirs de sa vie sur Almort lui revinrent.

lundi 13 décembre 2010

Mémoire Etoilée - 83

– Suivez-nous sans résister.
Personne ne demanda pourquoi ils étaient arrêtés, ils en avaient tous une petite idée, à l'exception d'Ellarg qui questionna mentalement Izeark :
– Qu'est-ce qu'ils nous veulent ?
– Je ne sais pas exactement. Peut-être est-ce parce que nous n'avons pas respecté l'ordre qui nous avait été donné...
Rendu méfiant par son comportement suspect dans l'espace, Ellarg était sur ses gardes et il protesta.
– Tu racontes n'importe quoi ! Mon hôte n'a jamais eu à subir ce genre de traitement pour avoir désobéi à une consigne donnée en amont du combat.
Izeark opta pour une demi-vérité, car il craignait la réaction d'Ellarg s'il lui avouait qu'il n'était pas un infiltré ordinaire.
Je n'ai pas dit que j'avais toutes les réponses. Peut-être ont-il deviné qui nous étions véritablement.
Comment ?
Comment veux-tu que je sache ?
Pendant qu'Ellarg et Izeark discutaient à l'insu de tous, Suénor usa de son charme auprès du plus jeune officier afin de savoir où ils étaient emmenés. Séduit, le jeune homme ouvrit la bouche pour répondre, mais se fit rabrouer par un de ses aînés qui exigea qu'ils gardent tous le silence. Izeark regretta amèrement qu'Ellarg n'y soit pas contraint. Si marcher ainsi entouré était pesant, écouter les récriminations de l'Almortien était dix fois pire. Il voulait des explications à tout prix... et Izeark n'en avait pas à lui donner.
Au détour d'un couloir, ils croisèrent le docteur Paterfils et Maïlka dans son fauteuil flottant pour handicapés moteurs, qui étaient escortés, comme eux, par un groupe d'officiers. Cependant, ils ne purent guère échanger plus de deux mots avant d'être rappelé à l'ordre.
Arrivés dans le quartier des hauts gradés, ils rencontrèrent le commandant Dambert, également flanqués de deux gardiens à la mine rébarbative. En voyant son cher commandant calme et digne dans son uniforme aux manches liserées d'argent, le coeur de Maïlka eut un raté. Le jeune homme se sentait terriblement coupable que ce dernier soit impliqué dans une mauvaise affaire à cause d'eux, et il baissa les yeux, mais la vision de ses jambes inertes augmenta son malaise.
Quelques instants plus tard, les officiers les firent tous entrer dans une pièce peinte en noire du sol au plafond, les obligèrent à s'aligner, puis se postèrent derrière eux, légèrement en retrait.

vendredi 10 décembre 2010

Mémoire Etoilée - 82

Au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient du Glass où se trouvait Dohargh, un plan se dessinait dans la tête d'Izeark : il allait attraper et envoyer le maximum de soucoupes Almortienne à la figure du B705. Ellarg mettrait probablement ça sur le compte de la maladresse dont il aimait taxer Izeorg. Quant à Dohargh, il serait obligé de changer ses plans, perturbant les autres Almortiens dans le coup. Cela aurait également l'avantage de réduire la visibilité de tir du B705. Évidemment capturer des soucoupes Almortiennes et les projeter étaient plus facile à dire qu'à faire... Ce n'était pas pour rien que Maïlka admirait Dambert quand ce dernier, au commandes du Glass Zéro, faisait cela avec un naturel confondant.
A présent au cœur de la bataille, Izeark dut manœuvrer avec habileté pour se frayer un chemin jusqu'au B705. Plus personne dans l'habitacle n'avait le temps de s'ennuyer. Ellarg ne se plaignait plus, trop occupé à tirer. Elxy épaulait du mieux qu'il pouvait son compagnon contenu du fait qu'Izeark avait une manière bien à lui de diriger le robot. La patte d'Isaak était reconnaissable, mais il y avait une pointe de témérité en plus qui lui donnait un côté imprévisible. Elxy ne put d'ailleurs retenir une exclamation de surprise, quand, d'un geste vif, la main d'acier de leur Glass s'empara d'une soucoupe Almortienne et la balança avec violence sur le B705. Dans l'heure qui suivie, Izeark répéta par trois fois cet exploit, si bien que le B705 les contacta pour leur demander de faire attention.
Izeark craignant qu'Ellarg lui ait menti, arrêta son petit jeu, mais resta à proximité du B705, prêt à intervenir au moindre mouvement suspect.
Pendant près de deux heures, il le colla sans résultat. Puis, au moment où sa vigileance baissait, le tir du B705 atteint un Glass au lieu de toucher une soucoupe ennemie. Avec une rapidité qu'il n'aurait pas pu avoir s'il n'avait été au courant de l'existence de Dohargh à son bord, Izeark s'arrangea pour que leur robot arrache les ailes du B705. Deux autres Glass changèrent de camp, mais l'effet de surprise n'était plus là.
– A quoi joues-tu, Izeorg ?
– Je veux rester parmi les humains encore un peu. Je ne peux pas prétendre n'avoir rien vu, répondit Izeark avant de transmettre de vive-voix à la radio les numéros des Glass passés à l'ennemi.
– Si tu le dis...
Le ton mental d'Ellarg était dubitatif, mais au grand soulagement d'Izeark, il ne s'acharna pas sur la question. Désormais, plongés jusqu'au cou dans la mêlée, ils durent se débattre comme de beaux diables sans avoir le loisir de converser, même par la pensée.
Finalement, les soucoupes almortiennes abandonnèrent le terrain sans qu'Izeark, Elxy, Ellarg et Suénor n'aient repris la position d'observation de soutien qui leur avait été originellement assignée. Avec les Mask et les Glass survivants, ils gagnèrent la plateforme où ils passèrent tous sans difficulté majeure le contrôlé d'identité.
Cependant, quand ils sortirent de la navette qui les avait ramené au vaisseau mère, un comité d'accueil composé de huit officiers les attendaient, muni d'un mandat d'arrêt.

jeudi 9 décembre 2010

Mémoire Etoilée - 81

La prochaine fois, c'est moi qui prendrait les commandes, alors !
Pourquoi pas, répondit Izeark qui espérait bien que c'était la dernière fois qu'Ellarg et lui seraient à bord d'un même Glass.
Il fit prendre son envol au robot et, une fois dans l'espace, prit position à la limite de la zone de combat comme l'avait ordonné Dambert. Pendant deux longues heures, ils restèrent pratiquement immobile à ne rien faire. Suénor et Ellarg n'eurent qu'à tirer chacun trois coups pour abattre des soucoupes Almortiennes déjà salement endommagées.
Izeark, très tendu, essayait de repérer le moment où Dohargh agirait, tout en supportant les plaintes continuelles d'Ellarg qui s'ennuyait affreusement.
J'aurais dû accepter de participer au coup de Dohargh, finit-il par gémir.
Izeark sauta sur l'occasion pour en apprendre plus. Peut-être pourrait-il empêcher Dohargh de faire trop dégâts...
– Que veut-il faire ?
– Rien de bien extraordinaire. Mais tout serait plus palpitant que cette observation vaine et inutile.
Izeark choisit de jouer avec le feu afin d'inciter Ellarg à en dévoiler un peu plus :
Nous pouvons toujours nous joindre à lui, non ?
Non. Vu que je ne voulais pas prendre part à sa petite sauterie, il ne m'a pas donné l'horaire.
L'horaire pour quoi ?
Pour arrêter de prétendre être un stupide pilote humain et tirer par surprise sur les petits copains. Il voulait qu'un maximum de pilotes le suivent pour un carnage du plus bel effet.
Dans quel Glass est Dohargh ? S'il a prévu de lancer un signal, nous pourrions l'aider... déclara Izeark, tout en regardant avec une attention accrue les robots aux prises avec les soucoupes Almortiennes.
L'aider ! En voilà une idée curieuse... Tu te laisses contaminer par ton hôte humain, ma parole ! s'exclama Ellarg avec dégoût.
Réalisant qu'il avait fait une erreur, Izeark fit machine arrière :
Façon de parler. Je ne veux juste pas laisser tout l'amusement à Dohargh.
Je préfère ça. Si tu tiens vraiment à le savoir, il est dans le B705.
Izeark, après l'avoir repéré sur ses écrans, réfléchit à toute allure à comment l'empêcher d'agir. Le plus problématique de l'affaire était qu'il ne fallait pas qu'Ellarg comprenne qu'il voulait mettre Dohargh hors de nuire.
– Joignons-nous au combat, déclara-t-il finalement à haute voix. Nous ne servons à rien ici.
Suénor et Ellarg qui en avaient assez de se tourner les pouces, approuvèrent chaleureusement.
Seul Elxy protesta, inquiet pour la vie de son compagnon. Si son compagnon ne gardait pas profil bas, à la fin de ce combat, il serait exécuté...
– Ce n'est pas les ordres.
– Nous avons le droit et le devoir de les soutenir. Nous ne sommes pas des petits jeunes qui n'y connaissons rien, répliqua Izeark.
Puis, silencieusement, il articula « Pilote du B705 infiltré. Danger »
Elxy qui n'était pas très doué pour lire sur les lèvres, comprit tout de même qu'il y avait anguille sous roche et décida de faire confiance à son compagnon.
– Allons-y !
Izeark pianota avec dextérité sur les touches du panneau de contrôle et fonça à tout allure en direction du B705.

lundi 6 décembre 2010

Mémoire Etoilée - 80

Quand Izeark et Ellarg arrivèrent au hangar, Elxy les attendait au pied du vieux Glass qui était le leur jusqu'à de nouveaux soient fabriqués. Dès qu'il les vit, il leur fit signe de se dépêcher et grimpa dans le robot. Izeark accéléra le pas, mais Ellarg s'arrêta de marcher.
Ne monte pas de suite !
Pourquoi ? répliqua mentalement Izeark.
Mon ami Dohargh vient de m'appeler. Il s'est également infiltré au dernier combat. Il propose de faire un coup.
Refuse !
La pensée avait jailli claire et spontanée dans l'esprit d'Izark et, malgré lui, il l'avait transmise à Ellarg. Il avait paniqué en apprenant qu'un autre pilote était infiltré. Ellarg, Dohargh... Il y en avait peut-être encore d'autres !
Ne me donne pas d'ordres ! Je fais ce que je veux. Et je ne suis effectivement pas intéressé.
Izeark se demanda quoi faire : devait-il essayer de contacter Dohargh et se renseigner sur l'identité du pilote dont il avait pris possession ou bien entrer dans le Glass et prévenir Elxy avant qu'Ellarg ne les rejoigne ?
Il opta pour la seconde solution, mais pas assez rapidement. Ellarg avait fini de discuter avec le fameux Dohargh et il pénétra dans l'habitacle immédiatement après lui. Izeark fut obligé de faire comme si de rien n'était et entama la procédure de décollage habituelle.
Après avoir vérifié que Elxy, Suénor et Ellarg étaient en place, il tourna la clef de démarrage du Glass. Le visage du commandant Dambert apparut à l'écran du panneau de contrôle. Il y eut un bref et inconfortable silence, puis il demanda non sans une pointe d'hésitation dans la voix :
– Prêts à décoller ?
– Oui, commandant, répondit Izeark tout en réfléchissant à un moyen de l'informer de la situation sans éveiller les soupçons d'Ellarg.
– Autorisation accordée. Observation de soutien.
Cette position était en générale réservée aux pilotes fraîchement diplômés qui n'avaient encore jamais combattu des Almortiens. Elle impliquait de rester en marge du combat et était insultante pour des anciens comme eux. La pire injure toutefois aurait été de leur interdire de décoller, chose qu'Izeark aurait préféré vu les circonstances actuelles...
– Bien, commandant.
Ça va être barbant ! Négocie avec lui !
La communication fut coupée et Izeark s'offrit le luxe d'ignorer le commentaire d'Ellarg. A ses côtés, Elxy se leva, prêt à prendre la place de son compagnon aux commandes, puis se rappelant que ce n'était plus nécessaire, il se rassit.
N'est-ce pas lui le pilote principal normalement ?
Nous alternons, mentit Izeark, priant pour qu'Ellarg ne fouille pas la mémoire de Romillo.

Prochain épisode : j'ai chopé la crève dimanche, mais j'espère malgré tout pouvoir poster la suite d'ici la fin de la semaine.

jeudi 2 décembre 2010

Mémoire Etoilée - 79

Quand Izeark arriva à la porte de la chambre de Romillo, il essaya de faire fonctionner sa voix mentale et appela Ellarg. N'obtenant pas de réponse, il sonna à la porte, mais rien ne se passa non plus. Inquiet, il recommença. La porte coulissa alors. Le petit Stipo, l'air misérable, se tenait derrière. Izeark s'agenouilla pour être à sa hauteur.
– Où est ton papa ?
– Je sais pas. Mais d'abord, c'est plus mon papa, il est méchant.
Le garçonnet avait-il perçu l'entité étrangère qui avait pris possession de son père ? L'Almortien l'avait-il frappé ? En tout les cas, il était imprudent de sa part d'avoir laissé seul à lui-même un enfant si jeune.
– Pourquoi dis-tu ça ?
– Il ne me regarde pas gentiment. Il s'occupe pas de moi.
Izeark se demandait s'il devait expliquer au petit ce qui était arrivé à son père et l'emmener auprès d'Elxy quand Romillo entra.
– C'est bien aimable de ta part d'être venu me voir.
Izeark se releva précipitamment, se mettant sur le qui-vive.
– Où étais-tu allé ?
– J'ai fait un tour du vaisseau. C'est assez pathétique. Les plaisirs de la chair étaient en revanche tout à fait satisfaisant. J'ai hâte de recommencer.
Bien qu'il sache que Stipo ne pouvait comprendre, Izeark se sentit embarrasé. Alors qu'il avait été soulagé que l'Almortien lui parle de vive-voix, il préféra passer au mode mental.
Tu n'essaies pas de faire semblant devant l'enfant ?
L'enfant ? Ah oui, le fils de mon hôte humain. Trop barbant.
Je peux te décharger de ta présence, si tu veux.
Non, cela risquerait l'attention sur moi et je ne veux pas, je m'amuse trop.
Je vois.
Izeark commençait à comprendre que discuter avec Ellarg ne mènerait nulle part. Il ne pensait qu'à prendre du bon temps.
Tu veux coucher avec moi ?
Le déclenchement de l'alarme permit à Izeark de ne pas répondre.
Comment débranche-t-on ce truc ? Si les humains n'étaient pas prévenus de notre arrivée, ce serait drôle.
Aucune idée, répondit Izeark tout en se disant qu'à la réflexion Ellarg pouvait être dangereux.
Hélas, comme l'alarme n'arrêtait pas de sonner, il allait devoir une fois de plus combattre dans l'espace avec lui comme membre de l'équipe. La perspective le rendait malade.

Prochain épisode : Lundi 6 décembre

mercredi 1 décembre 2010

Prochaine histoire boy's love

Le roman Mémoire Etoilée est proche de la fin, aussi voici une courte présentation de ce qui vous attend par la suite.
Je ne sais pas encore si cela sera une nouvelle ou un roman, cela dépendra de l'inspiration et de vos retours.
L'idée de départ est née en écoutant la chanson "I Saw Mommy Kissing Santa Claus"... que j'ai pensé à remplacer par "Daddy"...
L'histoire aura pour titre Fleur Bleue, mais elle a également failli s'appeler "Le Baiser de Noël"



Manga Yaoi en décembre 2010

Peu de yaoi à se mettre sous la dent ce mois-ci, mais bon, c'est l'occasion de rattraper son retard des mois précédents...

Chez Taïfu, le one-shot Escape de Kano Shiuko sort finalement ce mois-ci tandis que chez Asuka, Lovely Teachers de Yamato Nase - Tome 2 débarque, alors j'ai hâte de découvrir la suite des aventures de ces 2 sympathiques professeur.

Lovely Teachers, c'est ma découverte et bonne surprise de l'année 2010 avec le one-shot L'Amour te va si bien de Rie Honou (Taïfu)
Ce sont deux titres que j'ai acheté comme ça, pour voir, et ils m'ont vraiment séduit.