Pendant d'étranges et inquiétantes minutes, rien ne se produisit. Pas une secousse, pas un coup. Il était impossible de savoir ce qui se passait à l'extérieur. Les écrans étaient désespérément muets et nul bruit de bataille ne leur parvenait.
– Comment cela se fait que nous soyons toujours en vie ? finit par demander Isaak.
Elxy serra un peu plus fort la main de son compagnon et répondit :
– Je sais pas. Peut-être que notre adversaire nous a cru hors-jeu. Peut-être qu'il a été obligé de s'occuper d'un autre attaquant.
– On peut quand même exploser à tout moment. Il suffit d'un tir perdu, intervint Suénor.
Cependant, l'instant fatal ne vint pas et les minutes se transformèrent en heures.
Au début, une tension sourde ne les avaient pas quittés, car ils s'attendaient à être tués à tout moment, puis, à mesure que le temps passait, elle s'était dissipée pour laisser place à d'autres angoisses. Allaient-ils dériver dans l'espace et mourir à petit feu ? L'habitacle du 789 serait-il à la fois leur prison et leur cercueil ? La radio, comme le reste, ne marchait plus et l'incursion d'Elxy sous le tableau de commandes avec la boîte à outils n'avait rien donné. Le problème devait se situer au niveau des capteurs extérieurs. Maïlka n'avait pas repris conscience, mais Suénor lui avait fait avaler, au cas où, des analgésiques récupérés dans la trousse à pharmacie d'urgence. Le jeune homme n'avait pas pu être dégagé et Suénor, Isaak et Elxy avaient fini par s'asseoir par terre à ses côtés. Ils étaient épuisés, mais incapables de s'endormir, ils discutaient, se demandant si la bataille faisait toujours rage dehors.
Dans l'habitacle bosselé coupé du monde, le temps avait perdu sa substance et ils ne savaient pas au juste combien de temps s'était écoulé depuis le moment où le Glass avait cessé d'être manœuvrable.
Quand la lumière qui éclairait l'habitacle rendit l'âme, les plongeant dans le noir complet, Suénor se risqua à lancer un trait d'humour malgré leur situation désespérée :
– N'en profitez pas pour vous peloter !
Isaak eut un petit rire, quant à Elxy, il s'exclama :
– Tu as lu dans mes pensées, ma parole !
Ils n'eurent pas le cœur de continuer à plaisanter. Il y eut un silence, puis Suénor proposa qu'ils prennent un peu de repos. Ils n'avaient pas vraiment la place de s'allonger, mais ils s'installèrent du mieux qu'ils purent. Isaak, la tête confortablement calée sur l'épaule d'Elxy fut le premier à s'assoupir.
A nouveau, il se mit à rêver de la grande baie vitrée teintée de rouge. Cette fois, il n'y avait plus qu'une haute silhouette translucide. Elle parlait avec animation à interlocuteur invisible, mais Isaak n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle disait. C'était une langue étrangère pour lui. Toutefois, il reconnaissait un son. Izeorg. Son nom.
Elxy serra un peu plus fort la main de son compagnon et répondit :
– Je sais pas. Peut-être que notre adversaire nous a cru hors-jeu. Peut-être qu'il a été obligé de s'occuper d'un autre attaquant.
– On peut quand même exploser à tout moment. Il suffit d'un tir perdu, intervint Suénor.
Cependant, l'instant fatal ne vint pas et les minutes se transformèrent en heures.
Au début, une tension sourde ne les avaient pas quittés, car ils s'attendaient à être tués à tout moment, puis, à mesure que le temps passait, elle s'était dissipée pour laisser place à d'autres angoisses. Allaient-ils dériver dans l'espace et mourir à petit feu ? L'habitacle du 789 serait-il à la fois leur prison et leur cercueil ? La radio, comme le reste, ne marchait plus et l'incursion d'Elxy sous le tableau de commandes avec la boîte à outils n'avait rien donné. Le problème devait se situer au niveau des capteurs extérieurs. Maïlka n'avait pas repris conscience, mais Suénor lui avait fait avaler, au cas où, des analgésiques récupérés dans la trousse à pharmacie d'urgence. Le jeune homme n'avait pas pu être dégagé et Suénor, Isaak et Elxy avaient fini par s'asseoir par terre à ses côtés. Ils étaient épuisés, mais incapables de s'endormir, ils discutaient, se demandant si la bataille faisait toujours rage dehors.
Dans l'habitacle bosselé coupé du monde, le temps avait perdu sa substance et ils ne savaient pas au juste combien de temps s'était écoulé depuis le moment où le Glass avait cessé d'être manœuvrable.
Quand la lumière qui éclairait l'habitacle rendit l'âme, les plongeant dans le noir complet, Suénor se risqua à lancer un trait d'humour malgré leur situation désespérée :
– N'en profitez pas pour vous peloter !
Isaak eut un petit rire, quant à Elxy, il s'exclama :
– Tu as lu dans mes pensées, ma parole !
Ils n'eurent pas le cœur de continuer à plaisanter. Il y eut un silence, puis Suénor proposa qu'ils prennent un peu de repos. Ils n'avaient pas vraiment la place de s'allonger, mais ils s'installèrent du mieux qu'ils purent. Isaak, la tête confortablement calée sur l'épaule d'Elxy fut le premier à s'assoupir.
A nouveau, il se mit à rêver de la grande baie vitrée teintée de rouge. Cette fois, il n'y avait plus qu'une haute silhouette translucide. Elle parlait avec animation à interlocuteur invisible, mais Isaak n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle disait. C'était une langue étrangère pour lui. Toutefois, il reconnaissait un son. Izeorg. Son nom.
1 commentaire:
Oh mon dieu quel suspens mais quel suspens ^0^
Que vont-ils devenir? Quel est donc la signification du rêve d'Isaak? Maïlka va-t-il se réveiller? Tant de questions lol
Merci pour cet épisode, j'ai vraiment hâte de lire la suite :)
Enregistrer un commentaire