mercredi 28 avril 2010

Le Suivant du prince - 105

– Nous aussi nous aimerions le savoir... déclara finalement Aldrick à haute voix tandis que Youri repliait la lettre, l'air songeur.
Rudolf se racla légèrement la gorge pour rappeler qu'il était là et qu'il apprécierait qu'on lui explique de quoi il en retournait. Youri qui était à présent un peu plus à l'aise avec le Grand Chambellan répondit à la place du prince :
– C'est une lettre de mon frère. Il aimerait savoir si nous avons des nouvelles de Léo.
– Tu noteras qu'il aura fallu qu'il s'inquiète pour son cher et tendre pour trouver la motivation pour t'écrire !
Aldrick aurait voulu rattraper sa remarque, mais c'était trop tard : la jalousie avait parlé pour lui. Il devait avoir blessé les sentiments de Youri avec son stupide désir d'être plus important que Demian aux yeux du jeune homme... L'atmosphère devint soudainement lourde. Le Grand Chambellan regarda le prince, puis Youri et décida qu'il valait mieux qu'il prenne congé.
– Je vais vous laisser, votre Altesse. Je reviendrai vous chercher quand il sera l'heure que vous donniez vos audiences.
Sur ces mots, il s'inclina et s'en fut sans plus attendre. Dès que la porte se fut refermée sur lui, Youri demanda :
– Tu n'apprécies guère mon frère, n'est-ce pas ?
Les yeux gris du jeune homme brillaient d'un éclat métallique. Youri était clairement en colère.
– Ce n'est pas ça... C'est...
Aldrick s'interrompit. Non, il n'allait pas s'abaisser à s'expliquer. Question de fierté...
– C'est quoi ? Il est normal que Demian ne m'écrive jamais. Il a appris la chose récemment. Et puis, nous n'avons jamais eu besoin de communiquer ainsi ! Nous avions toujours été ensemble jusqu'à il y a peu...
Aldrick qui préférait ne pas avoir à se justifier, ignora le commentaire et revint sur le contenu de la lettre de l'adolescent.
– De toute manière, même si nous avions des nouvelles de Léo, nous ne pourrions faire guère plus que dire à ton frère qu'il va bien. Le reste serait d'ordre confidentiel.
– Et comme tu ne fais pas confiance à mon frère, il ne serait pas question de le mettre dans la confidence ! s'exclama Youri, furieux.
– Ce n'est pas ça, mais il serait imprudent de dévoiler quoique ce soit par simple courrier vu la délicatesse de la situation.
Aldrick n'eut pas le temps de faire valoir son point de vue : un page vint interrompre leur houleux échange avec un message, puis ce fut l'heure des audiences. Durant toute la journée, le prince se sentit mal à l'aise. A ses côtés Youri était raide comme un piquet et son silence qui était à la fois dû à son rôle, mais aussi à sa nature, avait un côté inhabituellement pesant.

1 commentaire:

Jeckyll a dit…

Une dispute de couple c'est trop mignon ^____^

Je suis curieuse de savoir ce que tu as prévu comme révélation lol

300 pages c'est super il durera longtemps même si je risque de pas le lâcher avant la fin ^^

Bon courage et bonjour au bébé :)