vendredi 23 août 2019

Bleu Ciel Océan - 2

Ils passèrent ensuite au salon où elle l’interrogea sur ses affaires. Elles étaient florissantes et il en était heureux. Alors qu’il détaillait ses derniers projets et investissements, elle le coupa :
— Tu travailles trop.
A près de quarante ans, Lukas aurait apprécié ne plus être sermonné comme s’il était encore un petit garçon. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle il ne rappelait jamais à l’ordre les employés qui consultaient avec plus ou moins de discrétions leurs téléphones portables durant les occasionnelles réunions qu’il organisait. Ils étaient adultes. Ils avaient le droit de se comporter comme ils leurs plaisaient, même s’il aurait été préférable qu’ils se montrent attentifs et n’oublient pas à qui ils devaient leurs salaires.
Sa chère maman continua un moment sur le même ton. Chaque fois qu’il prenait le temps de la visiter, elle lui reprochait la même chose. Elle ne réalisait pas qu’il ne serait pas devenu le riche homme d’affaires qu’il était en se la coulant douce. Elle ne comprenait pas non plus qu’il aimait être occupé, jongler avec différents dossiers.
L’envie d’écourter sa visite était forte. Il étouffait dans le petit salon surchargé de bibelots et le vieux fauteuil dans lequel il était assis était inconfortable. Elle avait hélas refusé qu’il lui en offre un autre.
— Tu devrais prendre des vacances, insista-t-elle.
— Ne t’inquiète pas comme ça. Je suis en pleine forme. En plus, étant mon propre patron, je prends du repos quand je le souhaite.
— Quelques heures volées par ci, par là et un jour de congé perdu dans les neiges, cela ne compte pas, protesta-t-elle avant de changer de cheval de bataille :
— Tu n’as toujours pas rencontré de jeune femme à me présenter ?
Elle voulait qu’il se marie et ait des enfants. Elle comptait sur lui pour devenir grand-mère et plus il vieillissait, plus elle lui mettait la pression.
C’était dans ces moments-là qu’il regrettait d’être fils unique. Il espérait qu’elle renoncerait, car son statut de célibataire lui convenait. Ainsi, il était libre de papillonner.
— Non, je n’ai toujours pas déniché la perle rare.

1 commentaire:

Jeckyll a dit…

Bon déjà on apprend qu'il a bossé dur pour être si riche donc ça va on est loin du gosse de riche qui fais des caprices ^__^

Merci pour ce nouvel épisode, vivement la suite