— Il veut sa princesse, donne-lui donc ! lança le troisième larron.
Celui qui tenait toujours la fille eut un mauvais sourire et projeta avec force sa captive en direction de Wyatt qui manqua de tomber à la renverse.
Les trois types rentrèrent ensuite, hilares et fiers d’eux.
Une belle brochette d’imbéciles, oui, songea Wyatt.
— Il ne t’a pas fait mal ? Ça va ? demanda-t-il à la fille qui avait heurté son torse.
— Oui, merci d’être intervenu.
Quand elle n’était pas énervée, elle avait une voix basse et grave.
Wyatt la regarda, pris d’un doute soudain. Elle avait de longs cheveux blonds, était maquillée, portait un pantalon mauve et une veste blanche, mais elle était aussi grande que lui, anguleuse et dépourvue de poitrine.
— Et je crois que je ferais mieux d’y aller avant que tu ne regrettes d’avoir volé à mon secours, soupira-t-elle.
Ou plutôt « il. »
— Mais non, pas du tout. Désolé de t’avoir pris pour une fille.
— Y a pas de mal. Tu n’as pas t’excuser. Ils ont fait la même erreur et l’ont mal vécu... Je m’appelle Dominique, je suis en première année, et toi ?
— Moi aussi. Wyatt. Enchanté.
Dominique lui tendit une main manucurée et Wyatt la lui serra.
Il avait toujours cru que ce genre de garçons capable de s’habiller de la sorte et d’afficher aussi nettement leur différence appartenait à l’univers des séries télévisés, mais il s’était trompé et était face à un authentique spécimen.
— Tu ne serais pas gay, par hasard ? demanda Dominique.
La question, posée de but en blanc, surprit Wyatt.
— Non, répondit-il.
— Je suppose que tu ne peux pas être parfait, déclara Dominique avec un soupir.
Qu’être hétérosexuel puisse être un défaut fit rire Wyatt.
— On peut être amis quand même, offrit-il spontanément.
Dominique acquiesça avec grâce et ils échangèrent leurs numéros de téléphone avant de prendre ensemble le chemin du métro.
— Tu es souvent embêté de la sorte ?
Dominique haussa les épaules.
— C’est variable. Là, c’était raisonnable. J’ai bien le droit de m’habiller comme je veux. Et pas la peine de me dire que je cherche les ennuis, ce n’est pas vrai !
Wyatt fit signe qu’il était motus et bouche cousue.
— Tu es conciliant, toi… lança Dominique.
Wyatt lui sourit avant de remarquer qu’un vieux bonhomme avachi sur un des sièges les couvait d’un regard noir. Il croyait peut-être qu’ils étaient en couple. C’était le risque à fréquenter Dominique. Bah, les gens pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient tant qu’ils ne venaient pas déverser sur eux leur haine ridicule.
Celui qui tenait toujours la fille eut un mauvais sourire et projeta avec force sa captive en direction de Wyatt qui manqua de tomber à la renverse.
Les trois types rentrèrent ensuite, hilares et fiers d’eux.
Une belle brochette d’imbéciles, oui, songea Wyatt.
— Il ne t’a pas fait mal ? Ça va ? demanda-t-il à la fille qui avait heurté son torse.
— Oui, merci d’être intervenu.
Quand elle n’était pas énervée, elle avait une voix basse et grave.
Wyatt la regarda, pris d’un doute soudain. Elle avait de longs cheveux blonds, était maquillée, portait un pantalon mauve et une veste blanche, mais elle était aussi grande que lui, anguleuse et dépourvue de poitrine.
— Et je crois que je ferais mieux d’y aller avant que tu ne regrettes d’avoir volé à mon secours, soupira-t-elle.
Ou plutôt « il. »
— Mais non, pas du tout. Désolé de t’avoir pris pour une fille.
— Y a pas de mal. Tu n’as pas t’excuser. Ils ont fait la même erreur et l’ont mal vécu... Je m’appelle Dominique, je suis en première année, et toi ?
— Moi aussi. Wyatt. Enchanté.
Dominique lui tendit une main manucurée et Wyatt la lui serra.
Il avait toujours cru que ce genre de garçons capable de s’habiller de la sorte et d’afficher aussi nettement leur différence appartenait à l’univers des séries télévisés, mais il s’était trompé et était face à un authentique spécimen.
— Tu ne serais pas gay, par hasard ? demanda Dominique.
La question, posée de but en blanc, surprit Wyatt.
— Non, répondit-il.
— Je suppose que tu ne peux pas être parfait, déclara Dominique avec un soupir.
Qu’être hétérosexuel puisse être un défaut fit rire Wyatt.
— On peut être amis quand même, offrit-il spontanément.
Dominique acquiesça avec grâce et ils échangèrent leurs numéros de téléphone avant de prendre ensemble le chemin du métro.
— Tu es souvent embêté de la sorte ?
Dominique haussa les épaules.
— C’est variable. Là, c’était raisonnable. J’ai bien le droit de m’habiller comme je veux. Et pas la peine de me dire que je cherche les ennuis, ce n’est pas vrai !
Wyatt fit signe qu’il était motus et bouche cousue.
— Tu es conciliant, toi… lança Dominique.
Wyatt lui sourit avant de remarquer qu’un vieux bonhomme avachi sur un des sièges les couvait d’un regard noir. Il croyait peut-être qu’ils étaient en couple. C’était le risque à fréquenter Dominique. Bah, les gens pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient tant qu’ils ne venaient pas déverser sur eux leur haine ridicule.
1 commentaire:
Un nouveau personnage qui fait une entrée fracassante dans le monde de Wyatt ^__^
Je sens qu'ils vont devenir de bons amis et je suis curieuse de voir la réaction de Kembou... Hâte de lire la suite comme toujours :)
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