— Hé, ho ! Pourquoi tu ne me réponds pas ?
Tout à ses craintes, Ethan avait oublié.
— Désolé, je dors encore.
— Alors… Tu as quelqu'un ou pas ?
Après le père, c'était au tour du fils de s'enquérir de sa vie amoureuse. Malheureusement, dans le cas de Gilbert, la question trahissait peut-être plus qu'une simple curiosité.
Ethan faillit mentir afin de décourager l'adolescent au cas où il avait effectivement des vues sur lui, mais renonça. L'un des derniers mensonges qu'il avait prononcé lui laissait encore un goût amer à la bouche : ses parents l'avaient tellement harcelé pour l'entendre dire que la thérapie fonctionnait, qu'il ne ressentait plus de pulsions sexuelles envers les hommes, qu'il avait fini par les satisfaire.
— Non, en ce moment, je n'ai personne. Et toi, tu es amoureux d'un garçon ?
Les oreilles de Gilbert rougirent.
— Oui…
Ethan espérait très fort ne pas être l'heureux élu. Si jamais l'adolescent découvrait que c'était son père qui lui plaisait… Il était dans les ennuis jusqu'au cou.
— Comment on peut savoir si une personne est gay ou pas ?
Ethan respira mieux. Si Gilbert s'interrogeait là-dessus, c'est que ce n'était pas lui l'objet de l'affection de l'adolescent.
— Il n'y a pas de recette miracle. D'ailleurs, même interrogé directement, il arrive que la personne concernée nie. Tout le monde ne souhaite pas sortir du placard.
— Mais c'est nul ! Cela veut dire que chacun reste dans son coin !
— C'est vrai, mais tu ne peux exiger des autres qu'ils se dévoilent, si toi-même tu n'es pas prêt à le faire.
— Mais quand même, il doit bien y avoir un truc ! s'insurgea Gilbert.
— Même les gens qui affirment être capables de repérer un gay au premier coup d’œil sont obligés de manifester qu'ils sont intéressés...
— Mais si on dégoûte la personne ?! coupa l'adolescent.
— Gay ou hétéro, montrer à quelqu'un qu'il nous plaît est délicat et le risque d'être rejeté jamais nul. Le mieux est de tâter le terrain au préalable.
— Comment ? s'enquit aussitôt Gilbert.
C'était amusant de le voir passer d'une émotion à l'autre, de la frustration à l'espoir en un instant.
— Tu peux tenter de cerner la position de ton interlocuteur sur l'homosexualité en te référant à un fait d'actualité à ce sujet, à une série télé mettant un couple gay en scène ou encore en racontant que tu as vu deux garçons s'embrasser au collège ou dans la rue. Ensuite, suivant la réaction de la personne, tu peux évoquer ton homosexualité et plus tard, ton inclinaison.
— Je ne sais pas si j'oserai, souffla Gilbert en triturant nerveusement le tissu de la manche de son pyjama.
Tout à ses craintes, Ethan avait oublié.
— Désolé, je dors encore.
— Alors… Tu as quelqu'un ou pas ?
Après le père, c'était au tour du fils de s'enquérir de sa vie amoureuse. Malheureusement, dans le cas de Gilbert, la question trahissait peut-être plus qu'une simple curiosité.
Ethan faillit mentir afin de décourager l'adolescent au cas où il avait effectivement des vues sur lui, mais renonça. L'un des derniers mensonges qu'il avait prononcé lui laissait encore un goût amer à la bouche : ses parents l'avaient tellement harcelé pour l'entendre dire que la thérapie fonctionnait, qu'il ne ressentait plus de pulsions sexuelles envers les hommes, qu'il avait fini par les satisfaire.
— Non, en ce moment, je n'ai personne. Et toi, tu es amoureux d'un garçon ?
Les oreilles de Gilbert rougirent.
— Oui…
Ethan espérait très fort ne pas être l'heureux élu. Si jamais l'adolescent découvrait que c'était son père qui lui plaisait… Il était dans les ennuis jusqu'au cou.
— Comment on peut savoir si une personne est gay ou pas ?
Ethan respira mieux. Si Gilbert s'interrogeait là-dessus, c'est que ce n'était pas lui l'objet de l'affection de l'adolescent.
— Il n'y a pas de recette miracle. D'ailleurs, même interrogé directement, il arrive que la personne concernée nie. Tout le monde ne souhaite pas sortir du placard.
— Mais c'est nul ! Cela veut dire que chacun reste dans son coin !
— C'est vrai, mais tu ne peux exiger des autres qu'ils se dévoilent, si toi-même tu n'es pas prêt à le faire.
— Mais quand même, il doit bien y avoir un truc ! s'insurgea Gilbert.
— Même les gens qui affirment être capables de repérer un gay au premier coup d’œil sont obligés de manifester qu'ils sont intéressés...
— Mais si on dégoûte la personne ?! coupa l'adolescent.
— Gay ou hétéro, montrer à quelqu'un qu'il nous plaît est délicat et le risque d'être rejeté jamais nul. Le mieux est de tâter le terrain au préalable.
— Comment ? s'enquit aussitôt Gilbert.
C'était amusant de le voir passer d'une émotion à l'autre, de la frustration à l'espoir en un instant.
— Tu peux tenter de cerner la position de ton interlocuteur sur l'homosexualité en te référant à un fait d'actualité à ce sujet, à une série télé mettant un couple gay en scène ou encore en racontant que tu as vu deux garçons s'embrasser au collège ou dans la rue. Ensuite, suivant la réaction de la personne, tu peux évoquer ton homosexualité et plus tard, ton inclinaison.
— Je ne sais pas si j'oserai, souffla Gilbert en triturant nerveusement le tissu de la manche de son pyjama.
1 commentaire:
Pauvre Gilbert cela risque d'être compliqué pour lui mais je suis curieuse de savoir pour qui il en pince :)
Merci pour l'épisode du jour, j'aime beaucoup qu'Ethan soit devenu le mentor de Gilbert malgré son caractère timide
J'ai de plus en plus hâte de voir l'avancement de sa relation avec Jonas ^__^
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