*
Si Jonas fut surpris de retrouver Gilbert dans la cuisine le mercredi matin, son étonnement ne connut plus de bornes quand le phénomène se reproduisit les deux jours qui suivirent. Il nota aussi qu'en plus de cette ponctualité nouvelle, l'adolescent était plus souriant et moins sur la défensive.
Le vendredi soir, alors qu'il était attablé dans la cuisine pour un dîner en décalé avec le reste de la maisonnée, comme d'habitude, il tenta de savoir par quel miracle le nounou était parvenu à un tel résultat, mais ce dernier resta dans le flou :
— C'est plus facile parfois de se confier à un quasi-inconnu.
Jonas tenta d'en savoir plus, mais Ethan refusa de développer : ses échanges avec Gilbert ne le concernait pas.
— Je suis son père quand même, bougonna Jonas, les reproches de Gwen sur le peu de temps qu'il passait avec ses enfants lui revenant à l'esprit.
— Vous l'avez dit vous-même, l'adolescence est un passage difficile.
— Sûr, les hormones, le sexe…
Jonas s'arrêta. Ce devait être ça. Ce n'était pas vraiment un sujet facile à aborder avec ses parents. Oui, à la tête d'Ethan, il avait visé en plein dans le mille.
— Il s'est trouvé une petite amie ? reprit-il.
Ethan ne répondit pas.
— J'essayerai de lui tirer les vers du nez, continua Jonas. Il est trop jeune pour avoir une relation sexuelle, mais si jamais… Il faut qu'il se protège.
— Non ! Vous le mettriez mal à l'aise ! Il croirait peut-être que j'ai trahi ses confidences ! s'insurgea Ethan, en reposant brutalement la casserole qu'il venait de finir d'essuyer.
Jonas avait déjà vu le nounou gêné, mais c'était la première fois qu'il le voyait se départir ainsi de son calme.
Ethan se détourna, se mettant à réarranger des pommes et des bananes dans la coupe de fruits sur le plan de travail.
— Si cela peut vous rassurer, je lui ai acheté une boîte de préservatifs, reprit-il.
— Bonne idée. Vous avez pris quelle marque ?
Jonas n'aurait pas dû poursuivre la conversation, il voyait bien qu'elle embarrassait Ethan. Les fruits n'avaient certes pas besoin d'être empilés d'une façon plutôt que d'une autre. Il ne savait pas pourquoi il avait envie de prolonger le malaise du nounou. Peut-être parce qu'il était jaloux du lien qu'il avait établi avec son fils, peut-être aussi parce que cela lui permettait de percer le masque d'Ethan…
— Je n'ai pas fait attention. Un truc basique. Des faciles à enfiler.
— Vous n'en avez pas des préférés… ?
— Et vous ? rétorqua Ethan, en faisant volte-face, ses yeux bleu-vert brillant de colère.
Le vendredi soir, alors qu'il était attablé dans la cuisine pour un dîner en décalé avec le reste de la maisonnée, comme d'habitude, il tenta de savoir par quel miracle le nounou était parvenu à un tel résultat, mais ce dernier resta dans le flou :
— C'est plus facile parfois de se confier à un quasi-inconnu.
Jonas tenta d'en savoir plus, mais Ethan refusa de développer : ses échanges avec Gilbert ne le concernait pas.
— Je suis son père quand même, bougonna Jonas, les reproches de Gwen sur le peu de temps qu'il passait avec ses enfants lui revenant à l'esprit.
— Vous l'avez dit vous-même, l'adolescence est un passage difficile.
— Sûr, les hormones, le sexe…
Jonas s'arrêta. Ce devait être ça. Ce n'était pas vraiment un sujet facile à aborder avec ses parents. Oui, à la tête d'Ethan, il avait visé en plein dans le mille.
— Il s'est trouvé une petite amie ? reprit-il.
Ethan ne répondit pas.
— J'essayerai de lui tirer les vers du nez, continua Jonas. Il est trop jeune pour avoir une relation sexuelle, mais si jamais… Il faut qu'il se protège.
— Non ! Vous le mettriez mal à l'aise ! Il croirait peut-être que j'ai trahi ses confidences ! s'insurgea Ethan, en reposant brutalement la casserole qu'il venait de finir d'essuyer.
Jonas avait déjà vu le nounou gêné, mais c'était la première fois qu'il le voyait se départir ainsi de son calme.
Ethan se détourna, se mettant à réarranger des pommes et des bananes dans la coupe de fruits sur le plan de travail.
— Si cela peut vous rassurer, je lui ai acheté une boîte de préservatifs, reprit-il.
— Bonne idée. Vous avez pris quelle marque ?
Jonas n'aurait pas dû poursuivre la conversation, il voyait bien qu'elle embarrassait Ethan. Les fruits n'avaient certes pas besoin d'être empilés d'une façon plutôt que d'une autre. Il ne savait pas pourquoi il avait envie de prolonger le malaise du nounou. Peut-être parce qu'il était jaloux du lien qu'il avait établi avec son fils, peut-être aussi parce que cela lui permettait de percer le masque d'Ethan…
— Je n'ai pas fait attention. Un truc basique. Des faciles à enfiler.
— Vous n'en avez pas des préférés… ?
— Et vous ? rétorqua Ethan, en faisant volte-face, ses yeux bleu-vert brillant de colère.
1 commentaire:
Merci pour l'épisode en ce début de semaine ^__^
Voir Ethan et Jonas parler capotes j'ai bien ri, manquerait plus qu'ils parlent positions préférées XD
Je suis contente que Gilbert est enfin trouvé un confident, je suis curieuse de voir la réaction de Jonas le jour où il apprendra ce secret :)
Enregistrer un commentaire