Cette déclaration eut l'effet d'une bombe. L'idée horrifiait visiblement les trois hommes. Ils se mirent à parler tous en même temps. Maïlka reconnaissait que c'était possible, Elxy le niait. Quant à Suénor, il s'inquiétait surtout de la facilité avec laquelle Isaak avait passé le contrôle d'identité : si un amnésique pouvait monter à bord du vaisseau mère, pourquoi pas un Almortien ? Isaak ressentit un plaisir pervers à les voir ainsi plongés dans l'embarras. Il n'y avait pas de raison qu'il soit le seul à se sentir perdu.
– Vu la faiblesse du système, même le commandant Dambert pourrait être un infiltré, déclara Suénor.
C'était de la pure provocation, mais Maïlka tomba tout de même dans le panneau.
– C'est impossible ! s'exclama-t-il en bondissant sur ses pieds. Il a mis les soucoupes Almortiennes en déroute au combat pas plus tard qu'hier !
– Comment les Almortiens sont devenus nos ennemis ? intervint tranquillement Isaak.
– On n'en a rien à branler ! Notre souci là, c'est que tu retrouves la mémoire ! s'impatienta Elxy.
– Surtout que si le pot aux roses est découvert, on risque d'être tous inculpés pour complicité, enchérit Suénor.
Maïlka opina à son tour, tout en se disant que personnellement, il n'aurait pas su quoi répondre à Isaak. Il faut croire qu'il avait déjà oublié cette partie de là de ses cours...
– Si je suis un Almortien infiltré, cela m'intéresse grandement.
Elxy se retint de bondir hors du lit pour secouer son compagnon.
– T'as la caboche amochée, un point c'est tout, grommela-t-il, les poings serrés.
Isaak ne répliqua pas, mais il prit un air glacial. Il n'appréciait guère d'être rabroué comme un enfant. Suénor sentit le changement d'ambiance et décida qu'il était temps de filer. Sa politique personnelle : éviter toute situation de conflit.
– Je vous laisse. J'ai un rendez-vous. Pense à ce que je t'ai dit, Elxy. Et toi aussi, trésor.
Sur ces mots, il s'éclipsa, abandonnant Maïlka dans une situation inconfortable. Le jeune homme, ne sachant pas quel parti prendre, émit une suggestion qui, il l'espérait, détendrait l'atmosphère :
– Et si nous buvions un verre de jus de cerise ?
– Pourquoi donc ? grogna Elxy.
– Cela aidera peut-être Isaak à se souvenir. Je me rappelle d'un texte d'un écrivain du deuxième millénaire qu'on a brièvement étudié au collège où il était question d'un gâteau qui faisait remonter des souvenirs d'enfance...
– Il s'agit de la madeleine de Proust, précisa Isaak.
– Comment tu peux avoir retenu ça et pas le reste ? Comment tu peux ne plus avoir la moindre idée de qui sont nos ennemis jurés, ne plus te rappeler de notre couple ? s'écria Elxy en flanquant un grand coup poing dans le matelas.
– Vu la faiblesse du système, même le commandant Dambert pourrait être un infiltré, déclara Suénor.
C'était de la pure provocation, mais Maïlka tomba tout de même dans le panneau.
– C'est impossible ! s'exclama-t-il en bondissant sur ses pieds. Il a mis les soucoupes Almortiennes en déroute au combat pas plus tard qu'hier !
– Comment les Almortiens sont devenus nos ennemis ? intervint tranquillement Isaak.
– On n'en a rien à branler ! Notre souci là, c'est que tu retrouves la mémoire ! s'impatienta Elxy.
– Surtout que si le pot aux roses est découvert, on risque d'être tous inculpés pour complicité, enchérit Suénor.
Maïlka opina à son tour, tout en se disant que personnellement, il n'aurait pas su quoi répondre à Isaak. Il faut croire qu'il avait déjà oublié cette partie de là de ses cours...
– Si je suis un Almortien infiltré, cela m'intéresse grandement.
Elxy se retint de bondir hors du lit pour secouer son compagnon.
– T'as la caboche amochée, un point c'est tout, grommela-t-il, les poings serrés.
Isaak ne répliqua pas, mais il prit un air glacial. Il n'appréciait guère d'être rabroué comme un enfant. Suénor sentit le changement d'ambiance et décida qu'il était temps de filer. Sa politique personnelle : éviter toute situation de conflit.
– Je vous laisse. J'ai un rendez-vous. Pense à ce que je t'ai dit, Elxy. Et toi aussi, trésor.
Sur ces mots, il s'éclipsa, abandonnant Maïlka dans une situation inconfortable. Le jeune homme, ne sachant pas quel parti prendre, émit une suggestion qui, il l'espérait, détendrait l'atmosphère :
– Et si nous buvions un verre de jus de cerise ?
– Pourquoi donc ? grogna Elxy.
– Cela aidera peut-être Isaak à se souvenir. Je me rappelle d'un texte d'un écrivain du deuxième millénaire qu'on a brièvement étudié au collège où il était question d'un gâteau qui faisait remonter des souvenirs d'enfance...
– Il s'agit de la madeleine de Proust, précisa Isaak.
– Comment tu peux avoir retenu ça et pas le reste ? Comment tu peux ne plus avoir la moindre idée de qui sont nos ennemis jurés, ne plus te rappeler de notre couple ? s'écria Elxy en flanquant un grand coup poing dans le matelas.
2 commentaires:
Pour un grand retour s'en est un ^____^ un épisode chargé en tension lol
J'espère que tu as bien pu te reposer.. C'est toujours un plaisir de te lire :)
Vivement la suite ^^
Avec le bébé, dur dur de se reposer... mais bon, ça m'a changé les idées !
Merci d'être là fidèle au poste ! :)
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