— Mais pourquoi ? Je n’ai rien fait ou dit d’extraordinaire.
— Tu as réussi à entendre ma voix, chose à laquelle les verséliens avaient renoncé. Tu m’as choisi entre tous pour t’abriter et te reposer. Et tu es d’une grande droiture.
— Je suis trop à cheval sur les règles et par conséquent ennuyeux comme la pluie.
Nombreux avaient été ses camarades d’école à lui servir ce genre de qualificatifs et d’autres encore moins plaisants tels « rapporteur », « balance », « lèche-botte » jusqu’à ce qu’il comprenne que dénoncer au professeur les tricheurs et menteurs était malvenu, qu’il ne devait pas s’emmêler si des élèves transgressaient le règlement de l’école…
— Si tu es si attaché aux règles, c’est que tu ne veux froisser personne, ce qui est hélas impossible puisqu’au bout du compte, chacun a ses propres valeurs.
Grégoire n’avait jamais analysé pourquoi les suivre lui tenait tellement à cœur, mais cela méritait réflexion.
Le Gardien continua :
— L’eau qui tombe du ciel n’a rien de négatif, elle est magnifique et nécessaire à ma survie, au même titre que le soleil.
Grégoire crut presque entendre « et que toi » mais sûrement ce n’était que son imagination, l’écho des mots prononcés auparavant par le Gardien.
Incapable de dire quoi que ce soit, il pressa ses paumes contre le tronc.
Les feuilles du Gardien bruissèrent alors même qu’il n’y avait pas un souffle de vent.
Grégoire parvint à murmurer un bonne nuit étranglé et regagna sa cabane.
La profondeur de l’amour du Gardien à son égard était effrayante, mais il ne pouvait nier plus longtemps sa réalité.
Il ne le méritait pas. Il espérait ne pas lui être vraiment devenu indispensable, autrement, que deviendrait l’arbre quand il rentrerait chez lui ?
Beaucoup de verséliens n’attendaient que cela désormais vu qu’ils le croyaient responsable du mal qui s’était abattu sur eux. A tort, à raison, cela restait à prouver. Il ne pouvait se défaire d’une certaine culpabilité.
Le lendemain, le faune qui devait l’introduire aux joies de la sculpture lui claqua la porte au nez et Grégoire n’eut plus qu’à repartir la mort dans l’âme.
Un projectile siffla à son oreille et dans la foulée, un autre frappa son épaule, lui arrachant un cri de douleur.
— Tu as réussi à entendre ma voix, chose à laquelle les verséliens avaient renoncé. Tu m’as choisi entre tous pour t’abriter et te reposer. Et tu es d’une grande droiture.
— Je suis trop à cheval sur les règles et par conséquent ennuyeux comme la pluie.
Nombreux avaient été ses camarades d’école à lui servir ce genre de qualificatifs et d’autres encore moins plaisants tels « rapporteur », « balance », « lèche-botte » jusqu’à ce qu’il comprenne que dénoncer au professeur les tricheurs et menteurs était malvenu, qu’il ne devait pas s’emmêler si des élèves transgressaient le règlement de l’école…
— Si tu es si attaché aux règles, c’est que tu ne veux froisser personne, ce qui est hélas impossible puisqu’au bout du compte, chacun a ses propres valeurs.
Grégoire n’avait jamais analysé pourquoi les suivre lui tenait tellement à cœur, mais cela méritait réflexion.
Le Gardien continua :
— L’eau qui tombe du ciel n’a rien de négatif, elle est magnifique et nécessaire à ma survie, au même titre que le soleil.
Grégoire crut presque entendre « et que toi » mais sûrement ce n’était que son imagination, l’écho des mots prononcés auparavant par le Gardien.
Incapable de dire quoi que ce soit, il pressa ses paumes contre le tronc.
Les feuilles du Gardien bruissèrent alors même qu’il n’y avait pas un souffle de vent.
Grégoire parvint à murmurer un bonne nuit étranglé et regagna sa cabane.
La profondeur de l’amour du Gardien à son égard était effrayante, mais il ne pouvait nier plus longtemps sa réalité.
Il ne le méritait pas. Il espérait ne pas lui être vraiment devenu indispensable, autrement, que deviendrait l’arbre quand il rentrerait chez lui ?
Beaucoup de verséliens n’attendaient que cela désormais vu qu’ils le croyaient responsable du mal qui s’était abattu sur eux. A tort, à raison, cela restait à prouver. Il ne pouvait se défaire d’une certaine culpabilité.
Le lendemain, le faune qui devait l’introduire aux joies de la sculpture lui claqua la porte au nez et Grégoire n’eut plus qu’à repartir la mort dans l’âme.
Un projectile siffla à son oreille et dans la foulée, un autre frappa son épaule, lui arrachant un cri de douleur.
1 commentaire:
Mon dieu quel épisode :)
Pauvre Grégoire le voilà qui se prends des projectiles, décidément certains Verséliens ne sont pas d'accord avec le fait qu'il soit là :(
Merci pour l'épisode d'aujourd'hui ^__^ j'adore vraiment le Gardien et sa façon d'exprimer ses sentiments
Vivement le prochain épisode XD
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