En dépit des mots de soutien de l’homme-loup, Grégoire retourna troublé et inquiet auprès du Gardien.
Jusque là ni le grand arbre, ni le fée, ni le dragon n’avaient accordé crédit à la rumeur, mais Grégoire craignait que cela ne change, qu’il ne perde ses amis ou pire les contamine à son insu.
Le Gardien se montra rassurant et réconfortant.
— Je le saurais si tu présentais un danger pour Versélia.
— Et comment ?
— Je ne m’appelle pas le Gardien pour rien.
— Qui t’as donné ce nom ? demanda Grégoire, se laissant momentanément distraire du sujet de la maladie dont il était peut-être responsable.
— Je ne sais plus. Il me semble l’avoir toujours porté. Je suis l’un des plus vieux arbres de Versélia.
Comme si cela ne suffisait pas qu’ils ne soient ni du même monde, ni de la même espèce, il fallait en plus qu’ils aient une différence d’âge !
Grégoire retint un soupir.
Son père lui avait répété à l’envie que les hommes n’étaient pas supposé s’étaler sur leurs sentiments, mais il avait vraiment besoin de comprendre comment cet arbre majestueux pouvait être intéressé par sa petite personne.
— Je dois te sembler bien insignifiant.
— Non, nul ne l’est.
Dans la mesure où c’était lui qui avait demandé à ce qu’ils s’en tiennent à l’amitié, Grégoire aurait mieux fait de s’en tenir là. Seulement, même ce lien entre eux était étrange.
— Sans l’aphrodisiaque que m’a donné Saphir, toi et moi, nous ne serions jamais devenus aussi proches.
Sa formulation était confuse, mais Grégoire n’allait quand même pas se ridiculiser en lui demandant ce que l’arbre lui trouvait.
— Je considère que nous l’étions avant cet épisode.
C’était aussi vrai qu’inexplicable.
— Nous n’aurions jamais rien fait de sexuel.
Et il ne ferait pas de rêves torrides où l’homme-arbre l’embrassait et le caressait de ses mains rugueuses.
— Peut-être pas, en effet, ce qui ne retire rien à mon amour pour toi.
Grégoire déglutit. Le Gardien venait de mettre son cœur à nu devant lui, une fois de plus et sans la moindre hésitation.
Un couple était constitué d’un homme et d’une femme devant se reproduire, voilà ce qui lui avait été enseigné en cours de biologie. Ce n’était pas aussi simple cependant. Il le savait bien d’ailleurs puisqu’il avait longtemps refoulé son attirance pour les hommes, se limitant aux femmes qui lui plaisaient également.
A présent, à Versélia, tout était encore plus complexe. Un arbre. Son arbre, capable de se métamorphoser.
Jusque là ni le grand arbre, ni le fée, ni le dragon n’avaient accordé crédit à la rumeur, mais Grégoire craignait que cela ne change, qu’il ne perde ses amis ou pire les contamine à son insu.
Le Gardien se montra rassurant et réconfortant.
— Je le saurais si tu présentais un danger pour Versélia.
— Et comment ?
— Je ne m’appelle pas le Gardien pour rien.
— Qui t’as donné ce nom ? demanda Grégoire, se laissant momentanément distraire du sujet de la maladie dont il était peut-être responsable.
— Je ne sais plus. Il me semble l’avoir toujours porté. Je suis l’un des plus vieux arbres de Versélia.
Comme si cela ne suffisait pas qu’ils ne soient ni du même monde, ni de la même espèce, il fallait en plus qu’ils aient une différence d’âge !
Grégoire retint un soupir.
Son père lui avait répété à l’envie que les hommes n’étaient pas supposé s’étaler sur leurs sentiments, mais il avait vraiment besoin de comprendre comment cet arbre majestueux pouvait être intéressé par sa petite personne.
— Je dois te sembler bien insignifiant.
— Non, nul ne l’est.
Dans la mesure où c’était lui qui avait demandé à ce qu’ils s’en tiennent à l’amitié, Grégoire aurait mieux fait de s’en tenir là. Seulement, même ce lien entre eux était étrange.
— Sans l’aphrodisiaque que m’a donné Saphir, toi et moi, nous ne serions jamais devenus aussi proches.
Sa formulation était confuse, mais Grégoire n’allait quand même pas se ridiculiser en lui demandant ce que l’arbre lui trouvait.
— Je considère que nous l’étions avant cet épisode.
C’était aussi vrai qu’inexplicable.
— Nous n’aurions jamais rien fait de sexuel.
Et il ne ferait pas de rêves torrides où l’homme-arbre l’embrassait et le caressait de ses mains rugueuses.
— Peut-être pas, en effet, ce qui ne retire rien à mon amour pour toi.
Grégoire déglutit. Le Gardien venait de mettre son cœur à nu devant lui, une fois de plus et sans la moindre hésitation.
Un couple était constitué d’un homme et d’une femme devant se reproduire, voilà ce qui lui avait été enseigné en cours de biologie. Ce n’était pas aussi simple cependant. Il le savait bien d’ailleurs puisqu’il avait longtemps refoulé son attirance pour les hommes, se limitant aux femmes qui lui plaisaient également.
A présent, à Versélia, tout était encore plus complexe. Un arbre. Son arbre, capable de se métamorphoser.
2 commentaires:
Merci pour l'épisode du jour ^o^
J'adore quand Grégoire et le Gardien discutent de leurs sentiments,c'est toujours un moment bouleversant :)
Je suis curieuse de savoir si on en saura plus sur cette maladie qui plane sur les habitants de Versélia...
Hâte de lire le prochain épisode ^____^
Cela va avancer lentement au niveau du département de la maladie, côté sentiments, par contre... Mais je me tais ! ;)
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