Au Zoo Interplanétaire - 74

Merwan lécha le bout du tentacule qui s'ouvrit comme une fleur. Il y glissa sa langue, goûtant la peau de Zyxxx. Pendant qu'il l'explorait ce qui devait être la bouche de Zyxxx, des tentacules s'enroulèrent autour de sa taille et ses cuisses. Il fut soulevé et serré avec force dans les airs. Le tentacule à bouche descendit jusqu'à son pénis qu'il suça.
Merwan gémit le prénom de Zyxxx, ce dernier le caressait de partout. Un tentacule était dans ses cheveux, un autre dans son cou, d'autres sur  ses fesses et ses jambes. Merwan s'agrippa comme il put au corps tentaculaire mouvant. Zyxxx entonna sa mélodie et s'enfonça en lui.  Merwan éjacula dans un cri. Zyxxx aspira le tout, et s'il referma son tentacule et ressortit l'autre, il resta accroché à lui, le gardant enveloppé dans ses chaudes tentacules, le câlinant jusqu'à ce que Merwan soit à  nouveau excité. Alors, il plongea à nouveau un tentacule à l'intérieur, tout en massant d'un autre le sexe durci par le désir. Tandis que Zyxxx chantait, Merwan jouit une nouvelle fois.
— Tu m'as manqué, déclara finalement Zyxxx, en le remettant debout, le relâchant partiellement.
— Toi aussi.. Je ne peux pas m'empêcher d'être inquiet en ton absence.
— Je ne peux pas t'amener sur mon lieu de travail, autrement, je le ferai... Mais pourquoi ?
— Je me pose des tas de questions. Hélas, je ne sais pas encore comment les formuler.
Réfléchissant à son avenir aux côtés de Zyxxx, il en était venu à se demander combien de temps au juste vivait un Tappelnien.
— Je ne t'abandonnerai jamais.
— Mais si tu... enfin... la mort ?
— J'ai encore au moins quatre-vingt révolutions à vivre. Et toi ?
— Je n'ai pas encore réussi à déterminer la durée des révolutions par rapport « aux années  terriennes. »
Il ne savait pas non plus combien d'heures comprenaient ses journées. Elles pouvaient être plus longues comme plus courtes que sur Terre, pour lui, elles étaient rythmées par Zyxxx. C'était lui qui l'informait de quand manger ou dormir. Il était tout son univers.
— Tu as l'air jeune.
— Je le suis. Enfin, relativement.
— Qu'est-ce qui te tracasses  sinon ?
— Tom au zoo. Il m'a fait du mal. Mais je ne suis même pas sûr que les animaux méritent d'être enfermés pour le bon plaisir des spectateurs.
— Tu n'as pas tort, mais en même temps, c'est une forme de protection. Certains sont trop dangereux pour êtres laissés libres dans la nature sans surveillance où ils s'attaqueraient à n'importe qui. N'est-ce pas valable pour l'autre ?
— Peut-être...
S'il avait pu en être sûr, il ne serait pas autant pris la tête.
— Quoi d'autre ?
— N'en parlons plus pour le moment.
— Comme tu veux. Mais je suis toujours prêt à te tendre à tentacule, sache-le.
Merwan sourit à cette expression. Zyxxx était certes différent, mais sa gentillesse était sans limite. Le Tappelnien ne pouvait pas résoudre son dilemme moral vis-à-vis de Tom, ni sans doute faire que les parents de Merwan soient prévenus qu'il allait bien, ni informer le reste du monde que le jeune homme n'était pas un animal, mais il était clair que Zyxxx ferait tout ce qui était en son pouvoir pour son bonheur et souhaiter davantage était idiot.