Mog s'approcha et lança d'un ton mordant :
– Tu as ensorcelé le maître, dirait-on, mais ne compte pas que cela dure !
Les conflits entre esclaves, Ewen en avait vécu beaucoup et il comprenait que Mog ne soit pas enchanté de se retrouver à le servir alors qu'il venait tout juste de débarquer dans la domus et qu'il aurait dû avoir un statut inférieur au sien ! Il quitta le banc pour être à hauteur d'yeux de son interlocuteur et protesta :
– Je n'ai rien fait du tout. Je n'y peux rien si Titus Fulvius ne tourne pas rond.
Mog lui décocha un regard glacial.
– C'est un jeune homme brillant. La graine de folie, c'est toi. Va nettoyer les latrines et apprends ta place !
Ewen s'inclina. Si Mog s'attendait qu'il se plaigne au maître, il se trompait.
Sans perdre de temps à admirer les mosaïques du sol et des murs, il accomplit la tâche qui lui avait été assigné en dépit de son inexpérience - Quintus Petronus ne possédait pas de latrines privées. Il partit ensuite à la recherche de Mog qui vérifia son travail et le valida à contrecoeur. L'esclave grisonnant se débrouilla ensuite pour briser le collier de Ewen avant de l'envoyer couper du bois. Et, une fois que le Gaulois eut fini, il l'emmena dans une des jolies chambres décorées. Deux tuniques à manches longues propres, mais certainement pas neuves, étaient posées sur le gros coffre en bois, au pied d'une l'étroite couche. Mog les lui désigna, jeta un « dépoussière la pièce » et partit, tirant le rideau derrière lui d'un coup sec.
Ewen se débrouilla pour trouver tout seul un balai et un chiffon. Le nettoyage terminé, il se changea et s'assit par terre. Les deux chaises en bois sculptées étaient trop belles pour lui, de même que le lit. Ne rien faire en pleine journée était inhabituel. Ewen songeait à retourner voir Mog pour qu'il lui attribue une autre corvée, quand Titus Fulvius débarqua.
– J'ai peine à croire que ces dalles soient confortables ! s'exclama-t-il, et il vint tendre une main au Gaulois pour l'aider à se remettre debout.
Ewen hésita, mais la prit. Titus le tira d'un mouvement vif. Ewen qui ne s'y attendait pas, tomba presque sur le jeune homme. Ce n'est que de justesse qu'il retrouva son équilibre et évita la catastrophe.
Titus, le nez plissé, et l'air vaguement dégoûté, déclara :
– Je ne sais pas si tu as faim, mais, avant toute chose, tu as besoin d'un bon bain !
Ewen, loin de se vexer, se réjouit à l'idée d'aller aux thermes. Il ne savait pas où étaient les plus proches et les moins chers dans ce quartier, mais il était sûr qu'un des esclaves de la maison voudrait bien le renseigner.
– Je vais te tenir compagnie, suis-moi, ajouta le jeune homme aux cheveux fauves.
Effaré, Ewen en déduisit qu'ils allaient utiliser les bains de la domus.
– Tu as ensorcelé le maître, dirait-on, mais ne compte pas que cela dure !
Les conflits entre esclaves, Ewen en avait vécu beaucoup et il comprenait que Mog ne soit pas enchanté de se retrouver à le servir alors qu'il venait tout juste de débarquer dans la domus et qu'il aurait dû avoir un statut inférieur au sien ! Il quitta le banc pour être à hauteur d'yeux de son interlocuteur et protesta :
– Je n'ai rien fait du tout. Je n'y peux rien si Titus Fulvius ne tourne pas rond.
Mog lui décocha un regard glacial.
– C'est un jeune homme brillant. La graine de folie, c'est toi. Va nettoyer les latrines et apprends ta place !
Ewen s'inclina. Si Mog s'attendait qu'il se plaigne au maître, il se trompait.
Sans perdre de temps à admirer les mosaïques du sol et des murs, il accomplit la tâche qui lui avait été assigné en dépit de son inexpérience - Quintus Petronus ne possédait pas de latrines privées. Il partit ensuite à la recherche de Mog qui vérifia son travail et le valida à contrecoeur. L'esclave grisonnant se débrouilla ensuite pour briser le collier de Ewen avant de l'envoyer couper du bois. Et, une fois que le Gaulois eut fini, il l'emmena dans une des jolies chambres décorées. Deux tuniques à manches longues propres, mais certainement pas neuves, étaient posées sur le gros coffre en bois, au pied d'une l'étroite couche. Mog les lui désigna, jeta un « dépoussière la pièce » et partit, tirant le rideau derrière lui d'un coup sec.
Ewen se débrouilla pour trouver tout seul un balai et un chiffon. Le nettoyage terminé, il se changea et s'assit par terre. Les deux chaises en bois sculptées étaient trop belles pour lui, de même que le lit. Ne rien faire en pleine journée était inhabituel. Ewen songeait à retourner voir Mog pour qu'il lui attribue une autre corvée, quand Titus Fulvius débarqua.
– J'ai peine à croire que ces dalles soient confortables ! s'exclama-t-il, et il vint tendre une main au Gaulois pour l'aider à se remettre debout.
Ewen hésita, mais la prit. Titus le tira d'un mouvement vif. Ewen qui ne s'y attendait pas, tomba presque sur le jeune homme. Ce n'est que de justesse qu'il retrouva son équilibre et évita la catastrophe.
Titus, le nez plissé, et l'air vaguement dégoûté, déclara :
– Je ne sais pas si tu as faim, mais, avant toute chose, tu as besoin d'un bon bain !
Ewen, loin de se vexer, se réjouit à l'idée d'aller aux thermes. Il ne savait pas où étaient les plus proches et les moins chers dans ce quartier, mais il était sûr qu'un des esclaves de la maison voudrait bien le renseigner.
– Je vais te tenir compagnie, suis-moi, ajouta le jeune homme aux cheveux fauves.
Effaré, Ewen en déduisit qu'ils allaient utiliser les bains de la domus.
1 commentaire:
Ah l'amour... Titus est vraiment choupi à prendre soin d'Ewen comme ça ^___^
On voit bien qu'il est heureux de retrouver son âme sœur :D
Merci pour l'épisode, passe un bon week-end :)
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