Dans la salle de manger, trois lits disposés en U encadraient une table ronde vide. Par la petite fenêtre sans vitre qui donnait sur la cuisine, Titus ordonna qu'un repas soit apporté.
– Mais ce n'est pas l'heure ! protesta une voix féminine.
Ewen s'attendit à ce que le maître rabroue l'insolente, mais il n'en fut rien.
– C'est vrai. Tant pis, j'attendrai. Allons au jardin.
Ewen n'eut d'autre choix que d'emboîter le pas de Titus.
Le jeune homme, malgré son encombrante toge, se déplaçait avec souplesse et fluidité. Sur le chemin, il montra le quartier des esclaves, les latrines, les thermes, les trois pièces destinées aux invités, et sa chambre qui contenait un grand lit - Titus ne croyant pas comme la plupart des Romains que dormir allongé fut néfaste - et qui était décorée de deux larges peintures murales érotiques : sur l'une, un jeune homme vêtu d'une peau d'ours était pénétré par un autre, nu et à l'allure bestiale, tandis que sur l'autre, une femme grecque accueillait en elle, un gaillard couvert de cicatrices.
Dans le vaste jardin entretenu avec soin, deux sculptures de pierre représentant les mêmes couples, cette fois simplement enlacés, encadraient un banc de marbre blanc. Titus s'y assit et tapota la place à côté de lui. Ewen s'installa à ses côtés, veillant à garder un espace raisonnable entre eux. Le jeune homme aux cheveux fauve réduisit l'écart à néant et colla sans vergogne sa cuisse contre celle du Gaulois.
– C'est mon endroit préféré.
Ewen resta muet. Il ne savait pas comment se comporter avec ce drôle de nouveau maître qui agissait si étrangemment vis-à-vis de lui. Qu'attendait-il de lui ?
Titus reprit :
– Tu n'es pas bavard. Un mort serait plus causant que toi !
Il soupira et demanda :
– Tu crois à la réincarnation ?
Ewen avait entendu un druide affirmer que les âmes ne meurent jamais et qu'elles passent d'un corps à un autre, mais celui de son village natal parlait juste de passage dans un monde différent et il était plus en accord avec le second.
– Non.
– Le contraire eut été trop simple...
Sur ces entrefaites, Mog arriva. S'il fut surpris de la proximité du Gaulois et de son maître, il n'en laissa rien paraître.
– Lucius Inferus est là et insiste pour vous consulter à propos d'une affaire importante.
– Lucius ? Je ne l'attendais que demain. Cela ne m'arrange pas, mais je vais y aller. Si tu veux bien m'excuser, Ewen...
Le Gaulois avait l'impression de rêver. Il n'avait plus l'habitude d'être considéré comme quelqu'un qui comptait. Il toucha son collier en métal, puis son épaule qui avait été marquée au fer rouge - les preuves qu'il était pourtant bel et bien un esclave.
Ses gestes n'échappèrent pas à Titus qui venait de se lever du banc. Il souleva la courte manche de la tunique en lin d'Ewen et effleura le tatouage du bout des doigts tout en murmurant quelques mots indistincts. Il se tourna ensuite vers Mog :
– Débrouille-toi pour que le « bijou » au nom de Quintus Petronus lui soit retiré, envoie quelqu'un lui acheter des vêtements et loge-le dans la chambre la plus proche de la mienne.
Mog acquiesa et Titus s'éloigna.
Ewen, lui, rabattit sa manche. Son nouveau maître était un mystère ambulant, et avait la peau aussi douce qu'un bébé !
– Mais ce n'est pas l'heure ! protesta une voix féminine.
Ewen s'attendit à ce que le maître rabroue l'insolente, mais il n'en fut rien.
– C'est vrai. Tant pis, j'attendrai. Allons au jardin.
Ewen n'eut d'autre choix que d'emboîter le pas de Titus.
Le jeune homme, malgré son encombrante toge, se déplaçait avec souplesse et fluidité. Sur le chemin, il montra le quartier des esclaves, les latrines, les thermes, les trois pièces destinées aux invités, et sa chambre qui contenait un grand lit - Titus ne croyant pas comme la plupart des Romains que dormir allongé fut néfaste - et qui était décorée de deux larges peintures murales érotiques : sur l'une, un jeune homme vêtu d'une peau d'ours était pénétré par un autre, nu et à l'allure bestiale, tandis que sur l'autre, une femme grecque accueillait en elle, un gaillard couvert de cicatrices.
Dans le vaste jardin entretenu avec soin, deux sculptures de pierre représentant les mêmes couples, cette fois simplement enlacés, encadraient un banc de marbre blanc. Titus s'y assit et tapota la place à côté de lui. Ewen s'installa à ses côtés, veillant à garder un espace raisonnable entre eux. Le jeune homme aux cheveux fauve réduisit l'écart à néant et colla sans vergogne sa cuisse contre celle du Gaulois.
– C'est mon endroit préféré.
Ewen resta muet. Il ne savait pas comment se comporter avec ce drôle de nouveau maître qui agissait si étrangemment vis-à-vis de lui. Qu'attendait-il de lui ?
Titus reprit :
– Tu n'es pas bavard. Un mort serait plus causant que toi !
Il soupira et demanda :
– Tu crois à la réincarnation ?
Ewen avait entendu un druide affirmer que les âmes ne meurent jamais et qu'elles passent d'un corps à un autre, mais celui de son village natal parlait juste de passage dans un monde différent et il était plus en accord avec le second.
– Non.
– Le contraire eut été trop simple...
Sur ces entrefaites, Mog arriva. S'il fut surpris de la proximité du Gaulois et de son maître, il n'en laissa rien paraître.
– Lucius Inferus est là et insiste pour vous consulter à propos d'une affaire importante.
– Lucius ? Je ne l'attendais que demain. Cela ne m'arrange pas, mais je vais y aller. Si tu veux bien m'excuser, Ewen...
Le Gaulois avait l'impression de rêver. Il n'avait plus l'habitude d'être considéré comme quelqu'un qui comptait. Il toucha son collier en métal, puis son épaule qui avait été marquée au fer rouge - les preuves qu'il était pourtant bel et bien un esclave.
Ses gestes n'échappèrent pas à Titus qui venait de se lever du banc. Il souleva la courte manche de la tunique en lin d'Ewen et effleura le tatouage du bout des doigts tout en murmurant quelques mots indistincts. Il se tourna ensuite vers Mog :
– Débrouille-toi pour que le « bijou » au nom de Quintus Petronus lui soit retiré, envoie quelqu'un lui acheter des vêtements et loge-le dans la chambre la plus proche de la mienne.
Mog acquiesa et Titus s'éloigna.
Ewen, lui, rabattit sa manche. Son nouveau maître était un mystère ambulant, et avait la peau aussi douce qu'un bébé !
3 commentaires:
Trop mignon Titus, on dirait un enfant parfois lol
Merci pour l'épisode je suis curieuse de voir la suite de leur relation ^^
Un pur bonheur cette histoire :D
Cette histoire est vraiment chouette à écrire et je suis très contente que la lire te ravisse !
Quant à Titus, il est jeune et surtout, il est sur un nuage car il a retrouvé son âme soeur. :)
Han je suis trop fan de ce nouveau couple déjà! ^^ Titus est trop gentil avec Ewen soit dit en passant j'adore ce prénom! *O*
Trop hâte de savoir si ça va bien se passer entre eux et si leur entourage ne va pas trouver ça trop étrange.
Après j'ai remarqué quelque détails, comme la voix qui dit à Titus que ça n'est pas l'heure de manger alors que c'est lui le maître donc ça doit être quelqun qui compte.
Et aussi le nouvel invité à l'air d'être un trouble fête...je ne sais pas si je suis dans le bon ou pas...on verra! ^^
Merci beaucoup pour cette histoire je l'aime vraiment bcp alors qu'on est loin de la fin! xD
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