mardi 7 septembre 2021

Amour Alien - 67

Au final, ce n’est pas Joël qui perturba le repos de Aarp, mais des éclats de voix provenant du bas.
Il y avait de la dispute dans l’air de toute évidence.
Joël n’aurait rien eu contre ignorer le problème, laisser les Turquoises, les filles et la nouvelle venue se débrouiller entre eux, mais Aarp n’était pas du même avis.
— Descendons.
Joël ne bougea pas d’un pouce.
Aarp lui donna un baiser.
— Viens avec moi, murmura-t-il ensuite contre ses lèvres avant de le déloger gentiment.
Il n’en fallait pas plus pour convaincre Joël.
— Il se décide des choses importantes, ajouta l’alien en se levant.
Joël tendit l’oreille. Il avait pour sa part du mal à distinguer ce qui était dit. L’ouïe des Turquoises était sans doute meilleure.
Après un soupir résigné, il descendit à la suite de Aarp.
Tout le monde gesticulait et c’était à qui le crierait le plus fort, dans une langue ou une autre. Aaveen, au milieu du groupe d’humaines et d’aliens mélangés ne paraissait plus savoir où donner de la tête.
La main de Aarp se referma sur sa nuque, rassurante, possessive et troublante, donnant envie à Joël qu’ils remontent faire l’amour.
Excepté que cela devrait attendre...
Joël signala à Aarp, Lilou et Chaan qui se tenaient légèrement en retrait et ils les rejoignirent.
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il, trouvant difficile de comprendre vu la cacophonie.
— Personne n’est d’accord. Entre qui part, qui reste, quoi faire et dans quel ordre, répondit Lilou.
Joël s’efforça de distinguer les différentes voix.  Coom se refusait à abandonner leur actuel village, ce que souhaitaient à priori une majorité de Turquoises. Les plus fervents partisans étaient bien sûr les célibataires qui ne se souciaient guère que la traversée du désert puissent être difficile pour les humaines qui ne constituaient plus des compagnes aussi intéressantes face à des femmes de leur espèce.
La plupart des filles ne voyait que la possible réparation du vaisseau qu’Aaveen avait apparemment assuré certaine. Leur objectif, c’était regagner la Terre et le plus tôt possible.
Et puis, il y avait d’autres opinions, comme celle de Miranda qui tenait à ce que d’autres expéditions au second vaisseau soient organisées de façon à ce que davantage d’affaires soient récupérées afin d’améliorer leurs conditions de vie actuelles. Elle semblait décidée à rester sur la planète. Ou du moins résignée, telle Carole qui argumentait :
— Ce n’est pas parce que le vaisseau est remis en état de marche que nous serons capable de le piloter jusqu’à bon port.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et voilà les premières discordances.

Merci pour cette suite. ^^