— Bonjour. J’ai envoyé un oiseau chercher Saphir pour qu’il puisse ensuite demander à Sergeï de venir ici.
— J’aurais pu aller moi-même le voir.
— Non, je ne peux te protéger que dans une zone limitée. Si je pouvais me passer de Saphir, je le ferai, mais il est ton ami, n’adhère pas à la rumeur et contrairement aux oiseaux qui vivent dans mes branches, il n’est gêné ni par le froid ni par la proximité des marécages.
Crystal, il est vrai, n’avait guère paru apprécier la compagnie du suceur.
Et si Grégoire aurait aimé objecter qu’il pouvait se défendre seul, l’expérience de la veille lui avait prouvé que non.
Un contre un, il pouvait se débrouiller, mais pas contre un groupe armé. Or, trop de verséliens le voyaient désormais comme un ennemi à chasser ou éliminer.
Quand Saphir se montra enfin, le Gardien était redevenu un arbre. Il semblait préférer garder secrète sa capacité à se transformer.
Cela ne dérangeait pas le moins du monde le fée de ramener le suceur, cela l’enthousiasmait même. S’il ne se réjouissait pas de la maladie qui se répandait à Versélia ni des malheurs qui en découlaient pour Grégoire, il n’était pas fâché que cela pimente son quotidien.
Grégoire lui en aurait presque voulu de sa bonne humeur, si elle n’avait eu le mérite d’éclairer la sienne qui était plutôt sombre.
Le fée et Sergeï arrivèrent une heure plus tard au pied du Gardien où Grégoire était assis. Il avait beau être exposé, il se sentait plus en sécurité là que dans sa cabane et converser avec le Gardien le distrayait de ses inquiétudes.
Ce qu’il faut, décréta le suceur, c’est interroger les soigneurs sans en oublier aucun. Cela nous permettra de collecter un maximum d’informations et idéalement de retrouver le patient zéro, autrement dit le premier versléien à être tombé malade. Pour cela, il nous faudrait de l’aide.
— Je ne suis pas très populaire en ce moment, fit remarquer Grégoire. N’y a-t-il pas plutôt un moyen de déterminer si c’est effectivement moi qui suis porteur sain du virus ?
— Je pense que nous pouvons d’ores et déjà éliminer cette possibilité ou du moins l’écarter, car j’ai goûté à ton sang et je me porte comme un charme. Je n’ai aucun des symptômes, pas un soupçon de fièvre, pas l’ombre de cette toux féroce qui empêche de dormir et est fatale pour les vieilles personnes.
Ses morts tourmentaient Grégoire.
— J’aurais pu aller moi-même le voir.
— Non, je ne peux te protéger que dans une zone limitée. Si je pouvais me passer de Saphir, je le ferai, mais il est ton ami, n’adhère pas à la rumeur et contrairement aux oiseaux qui vivent dans mes branches, il n’est gêné ni par le froid ni par la proximité des marécages.
Crystal, il est vrai, n’avait guère paru apprécier la compagnie du suceur.
Et si Grégoire aurait aimé objecter qu’il pouvait se défendre seul, l’expérience de la veille lui avait prouvé que non.
Un contre un, il pouvait se débrouiller, mais pas contre un groupe armé. Or, trop de verséliens le voyaient désormais comme un ennemi à chasser ou éliminer.
Quand Saphir se montra enfin, le Gardien était redevenu un arbre. Il semblait préférer garder secrète sa capacité à se transformer.
Cela ne dérangeait pas le moins du monde le fée de ramener le suceur, cela l’enthousiasmait même. S’il ne se réjouissait pas de la maladie qui se répandait à Versélia ni des malheurs qui en découlaient pour Grégoire, il n’était pas fâché que cela pimente son quotidien.
Grégoire lui en aurait presque voulu de sa bonne humeur, si elle n’avait eu le mérite d’éclairer la sienne qui était plutôt sombre.
Le fée et Sergeï arrivèrent une heure plus tard au pied du Gardien où Grégoire était assis. Il avait beau être exposé, il se sentait plus en sécurité là que dans sa cabane et converser avec le Gardien le distrayait de ses inquiétudes.
Ce qu’il faut, décréta le suceur, c’est interroger les soigneurs sans en oublier aucun. Cela nous permettra de collecter un maximum d’informations et idéalement de retrouver le patient zéro, autrement dit le premier versléien à être tombé malade. Pour cela, il nous faudrait de l’aide.
— Je ne suis pas très populaire en ce moment, fit remarquer Grégoire. N’y a-t-il pas plutôt un moyen de déterminer si c’est effectivement moi qui suis porteur sain du virus ?
— Je pense que nous pouvons d’ores et déjà éliminer cette possibilité ou du moins l’écarter, car j’ai goûté à ton sang et je me porte comme un charme. Je n’ai aucun des symptômes, pas un soupçon de fièvre, pas l’ombre de cette toux féroce qui empêche de dormir et est fatale pour les vieilles personnes.
Ses morts tourmentaient Grégoire.