lundi 15 mai 2017

A travers les millénaires - 49

— Le moment viendra aussi pour moi de quitter l'hôpital et j'appréhende, même si les docteurs vont m'arranger du mieux qu'ils peuvent.
Soudain S,alomon fut là à confirmer qu'en effet, tout irait bien pour Manfred. Il s'occupa ensuite du bandeau de Jem dont la nuit se transforma en brouillard où les gens n'étant que des ombres mouvantes et les choses de vagues formes indistinctes. Le docteur agita en effet différents objets devant ses yeux sans que Jem ne parvienne à déterminer exactement quoi.
Salomon, après lui expliqué comment sa vision allait évoluer dans les jours qui venaient, s'excusa de ne pas avoir pu passer bavarder. Il s'attarda pour évoquer ses vies antérieures et les noms qu'il avait portés. C'est ainsi qu'ils découvrirent que leurs âmes étaient liées. Il avait été sa sœur et son frère à plus d'une reprise. Du temps où il s'appelait Tim, il l'avait aidé à faire accepter sa relation avec Dake auprès de leurs parents.
Après le départ du docteur, Manfred regretta de ne pas être en mesure de se souvenir lui aussi et que plus de gens ne possèdent pas cette mémoire. Il lui semblait qu'alors, plus sages de plusieurs siècles, les humains mettraient fin à la guerre.
Geoffrey ne se mêla heureusement pas à leur conversation, peut-être se sentait-il tout de même morveux de son attitude de la veille.
Jem avait de toute façon résolu de faire comme s'il n'était pas là. Ce qui lui importait à présent, c'était de persuader Manfred d'entamer une relation avec lui.
Il parla une grande partie de la journée avec lui, jusqu'à en avoir la gorge sèche, mais sans oser se montrer trop pressant.
Il attendit que la salle devienne silencieuse, qu'il n'y ait plus que les respirations plus ou moins fortes des autres patients présents dans la salle, puis il guetta le passage de l'infirmière de garde et quand les pas de cette dernière décrurent dans le lointain, il tourna le dos aux ronflements de Geoffrey et sortit de son lit, avança précautionneusement jusqu'à rencontrer celui de Manfred.
Il souleva un coin de sa couverture et Manfred remua.
— Hum...
— C'est moi, chuchota-t-il.
— Jem ?
— Je peux m'allonger avec toi ? Laisse-moi te toucher, c'est pour le moment toujours pour moi, la seule manière de voir.
Il y eut un silence, suivi d'un oui timide.

2 commentaires:

Jeckyll a dit…

Merci pour l'épisode ^__^

Ils sont trop mignon ces deux-là, et comme eux je pense à leur avenir, j'espère que cette guerre prendra fin et qu'ils pourront vivre enfin heureux

J'apprécie de plus en plus Manfred et sa timidité

Hâte de lire la suite :)

Illyshbl a dit…

La guerre, c'est le nœud du problème qui empêche les âme-sœurs de se retrouver tranquilles...