Manfred qui avait eu le droit à de nombreuses greffes de peau plaisantait en disant qu'il lui suffirait désormais d'apparaître sur le champ de bataille pour effrayer l'ennemi.
Geoffrey, lui, savait qu'il ne devait pas trop espérer recouvrer sa pleine mobilité un jour, même si les sciences médicales avaient fait de gros progrès depuis le siècle dernier. Il faut dire qu'il y avait des masses de corps à étudier et de patients à disposition pour tester de nouvelles méthodes. Il était interdit de refuser les opérations qui étaient proposées, même si elles étaient susceptibles d'échouer. Quant à l'hôpital, il avait l'obligation de tout mettre en œuvre pour que les hommes soient capables de retourner se battre jusqu'à ce que mort s'ensuive, dans la mesure où il disposait des ressources nécessaires et où le coût était raisonnable.
Manfred et Geoffrey racontaient volontiers à Jem ce qu'ils voyaient : l'état des leurs camarades d'infortune, les allées et venues des infirmières, de l'unique docteur masculin et de ses congénères de sexe féminin.
Le docteur Samuel était un ancien soldat, patient de l'hôpital qui s'était reconverti, faute de pouvoir retourner sur le terrain. Son corps était régulièrement agité de tremblements, ce qui lui donnait une allure singulière.
D'après Manfred, il était blond et très grand. Geoffrey le décrivait comme châtain et costaud. Leurs différences de descriptions de mêmes personnes ou scènes étaient parfois hilarantes. Manfred avait une vision plus optimiste du monde. Geoffrey était du genre plutôt négatif.
Comme les jours s'écoulaient dans une obscurité parfois angoissante, Jem se laissa aller à parler réincarnations.
— Tu es sûr que c'est seulement aux yeux que tu as été touché ? s'amusa Manfred.
— Tu devrais en parler au docteur, suggéra Geoffrey d'un ton inquiet.
— Je ne tiens pas être déplacé dans l'aile psychiatrique. J'ai entendu les infirmières parler des cris déchirants des patients qui y sont, répliqua Jem.
— Il existe une religion qui pense qu'on se réincarne, non ? Moi, je ne sais pas trop, mais pourquoi pas, après tout, dit Manfred.
— Même si c'était vrai, comment peux-tu affirmer te souvenir de toutes tes vies passées ? C'est bizarre, déclara Geoffrey.
Jem avait connu pires réactions. Il décida que malgré leur scepticisme, il pouvait continuer.
— Et encore, ce n'est pas le plus étrange. Je suis à même de reconnaître mon âme-sœur quelques que soient ses traits, précisa-t-il.
Geoffrey, lui, savait qu'il ne devait pas trop espérer recouvrer sa pleine mobilité un jour, même si les sciences médicales avaient fait de gros progrès depuis le siècle dernier. Il faut dire qu'il y avait des masses de corps à étudier et de patients à disposition pour tester de nouvelles méthodes. Il était interdit de refuser les opérations qui étaient proposées, même si elles étaient susceptibles d'échouer. Quant à l'hôpital, il avait l'obligation de tout mettre en œuvre pour que les hommes soient capables de retourner se battre jusqu'à ce que mort s'ensuive, dans la mesure où il disposait des ressources nécessaires et où le coût était raisonnable.
Manfred et Geoffrey racontaient volontiers à Jem ce qu'ils voyaient : l'état des leurs camarades d'infortune, les allées et venues des infirmières, de l'unique docteur masculin et de ses congénères de sexe féminin.
Le docteur Samuel était un ancien soldat, patient de l'hôpital qui s'était reconverti, faute de pouvoir retourner sur le terrain. Son corps était régulièrement agité de tremblements, ce qui lui donnait une allure singulière.
D'après Manfred, il était blond et très grand. Geoffrey le décrivait comme châtain et costaud. Leurs différences de descriptions de mêmes personnes ou scènes étaient parfois hilarantes. Manfred avait une vision plus optimiste du monde. Geoffrey était du genre plutôt négatif.
Comme les jours s'écoulaient dans une obscurité parfois angoissante, Jem se laissa aller à parler réincarnations.
— Tu es sûr que c'est seulement aux yeux que tu as été touché ? s'amusa Manfred.
— Tu devrais en parler au docteur, suggéra Geoffrey d'un ton inquiet.
— Je ne tiens pas être déplacé dans l'aile psychiatrique. J'ai entendu les infirmières parler des cris déchirants des patients qui y sont, répliqua Jem.
— Il existe une religion qui pense qu'on se réincarne, non ? Moi, je ne sais pas trop, mais pourquoi pas, après tout, dit Manfred.
— Même si c'était vrai, comment peux-tu affirmer te souvenir de toutes tes vies passées ? C'est bizarre, déclara Geoffrey.
Jem avait connu pires réactions. Il décida que malgré leur scepticisme, il pouvait continuer.
— Et encore, ce n'est pas le plus étrange. Je suis à même de reconnaître mon âme-sœur quelques que soient ses traits, précisa-t-il.
1 commentaire:
Merci pour l'épisode ^__^
C'est une bonne chose que ses compagnons d'infortune ne soit pas fermés à la réincarnation, au moins Jem pourra en discuter avec eux :)
Maintenant je suis très curieuse de savoir qui est son âme sœur Manfred,Geoffrey,le médecin ou quelqu'un que l'on a pas encore rencontré... le mystère reste entier ^^
Vivement la suite XD
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