Antenhyo se présenta avec fierté, de toute la hauteur de ses dix-sept ans. Brandissant sa baguette magique, un long bâton d'ébène brillant, il ensorcela son balai qui se mit à luire et l'envoya d'un geste plein de panache vers les cieux. Des éclairs s'échappèrent du manche et les nuages virèrent au noir tandis que le ciel bleu se teintait en un inquiétant violet. Le temps printanier tournait à l'orage et bientôt une pluie fine tomba, sans mouiller aucun des spectateurs. Antenhyo avait dû créer au-dessus de leurs têtes un espèce de parapluie géant invisible.
Le sorcier mal peigné rappela à lui son balai d'un mouvement de baguette et à peine eut-il regagné sa main que le beau temps revint, comme s'il n'avait jamais cessé.
Son numéro, moins spectaculaire que certains, démontrait une impressionnante maîtrise magique. Qu'il ait joué avec la météo prouvait qu'il avait réussi à interféré avec le sortilège de ses professeurs qui depuis le début du séjour des fées avait transformé l'hiver en printemps.
Après le passage d'Antenhyo, les autres élèves de Daroilak firent pâle figure, si bien que Zibulinion se dit que peut-être le sorcier mal peigné avait de bonnes raisons d'avoir une haute idée de lui-même.
Enfin, l'heure du dîner arriva. Le contenu des assiettes étaient toujours aussi terribles à contempler mais bons à manger.
Zibulinion terminait tout juste, quand il repéra Antenhyo qui s'approchait, signant la fin de la tranquillité dont il avait bénéficié toute la journée.
Quitter précipitamment la table et se réfugier dans le dortoir attribué aux fées, était tentant, mais éviter Antenhyo durant tout le reste du séjour à Daroilak ne semblait pas une option viable et dans ce cas, autant l'affronter de suite. Zibulinion se leva et alla résolument à sa rencontre, sans se soucier des commentaires des autres fées et de la mine renfrognée de Waltharan.
Antenhyo parut surpris. Sans doute s'était-il attendu à ce qu'« elle » se défile après sa fuite de la veille.
Zibulinion, tendu et nerveux, le salua. Le sorcier tout ébouriffé fit de même, puis, s'exclama :
– Encore toi !
Zibulinion se retourna pour constater que Waltharan lui avait emboîté le pas.
– Tu te prends pour son ombre ou quoi ?! s'écria Antenhyo.
– C'est cela, oui, grommela Waltharan.
Si l'association de deux fées et d'un sorcier attirait déjà fortement l'attention, une querelle revenait à décrocher la timbale et une bonne partie des regards du réfectoire convergeaient vers eux.
– Allons discuter de tout cela ailleurs, supplia Zibulinion.
Le sorcier mal peigné rappela à lui son balai d'un mouvement de baguette et à peine eut-il regagné sa main que le beau temps revint, comme s'il n'avait jamais cessé.
Son numéro, moins spectaculaire que certains, démontrait une impressionnante maîtrise magique. Qu'il ait joué avec la météo prouvait qu'il avait réussi à interféré avec le sortilège de ses professeurs qui depuis le début du séjour des fées avait transformé l'hiver en printemps.
Après le passage d'Antenhyo, les autres élèves de Daroilak firent pâle figure, si bien que Zibulinion se dit que peut-être le sorcier mal peigné avait de bonnes raisons d'avoir une haute idée de lui-même.
Enfin, l'heure du dîner arriva. Le contenu des assiettes étaient toujours aussi terribles à contempler mais bons à manger.
Zibulinion terminait tout juste, quand il repéra Antenhyo qui s'approchait, signant la fin de la tranquillité dont il avait bénéficié toute la journée.
Quitter précipitamment la table et se réfugier dans le dortoir attribué aux fées, était tentant, mais éviter Antenhyo durant tout le reste du séjour à Daroilak ne semblait pas une option viable et dans ce cas, autant l'affronter de suite. Zibulinion se leva et alla résolument à sa rencontre, sans se soucier des commentaires des autres fées et de la mine renfrognée de Waltharan.
Antenhyo parut surpris. Sans doute s'était-il attendu à ce qu'« elle » se défile après sa fuite de la veille.
Zibulinion, tendu et nerveux, le salua. Le sorcier tout ébouriffé fit de même, puis, s'exclama :
– Encore toi !
Zibulinion se retourna pour constater que Waltharan lui avait emboîté le pas.
– Tu te prends pour son ombre ou quoi ?! s'écria Antenhyo.
– C'est cela, oui, grommela Waltharan.
Si l'association de deux fées et d'un sorcier attirait déjà fortement l'attention, une querelle revenait à décrocher la timbale et une bonne partie des regards du réfectoire convergeaient vers eux.
– Allons discuter de tout cela ailleurs, supplia Zibulinion.