C'est l'été et je pars en vacances dans un lieu où il me sera difficile de me connecter sur internet. Je vous donne donc rendez-vous le 3 août pour la suite des mésaventures de Lykandré !
mercredi 13 juillet 2011
Lykandré - 36
– T'es sûr que c'est bien un andromachin ?
– Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre, pauvre tâche ! T'as déjà vu beaucoup de loup se balader dans les rues ?
– Putain ! Vont nous faire moisir ici combien de temps ?
– Avec le blé qu'on va nous donner pour bibi, je peux t'assurer que poireauter vaut le coup.
La porte au fond à gauche s'ouvrit, mais les jeunes humains n'interrompirent pas leurs bavardages pour autant. Cela ne devait pas être les personnes qu'ils attendaient... Cependant, c'était deux personnes que Lykandré reconnut immédiatement. Jun et Danno. Ils portaient une cage grillagée apparemment vide. Retrouver les deux personnes qui savaient où était son île alors qu'il venait d'être à nouveau fait prisonnier, fit rager Lykandré. Un grondement rauque s'échappa de sa gorge et malgré le filet et la douleur, il tenta de se mettre sur ses pattes. Tous les regards convergèrent alors vers lui. L'un des jeunes humains se leva et lui enfonça à trois reprises la pointe de sa botte dans les côtés, ce qui fit geindre Lykandré dont le corps était déjà meurtri. Jun pâlit et glissa quelques mots à son compagnon.
– T'es pas bien ! s'écria Danno.
– Elle est où votre bestiole ? les interpella un des jeunes.
– Dans la cage. C'est une mygale, répondit le costaud.
Le jeune qui venait de frapper Lykandré ricana.
– Vous avez pas l'impression d'avoir surestimé la taille de la cage ?
Danno ne se donna pas la peine de répondre, mais Lykandré devina que c'était parce que l'animal en question pouvait se transformer à tout moment en humain.
– Dites, vous l'avez choppé où votre loup ? demanda Danno.
– C'est pas vos oignons.
– Vrai. Mais on a livré le même à un laboratoire de recherches, pas plus tard qu'il y a deux mois...
Le jeune haussa les épaules.
– C'est peut-être son frère jumeau, coupa-t-il. Ou alors il s'est échappé. De toute façon, on s'en branle, il est à nous puisque c'est nous qui l'avons capturé alors qu'il errait en ville.
– Vous espérez en tirer combien ? intervint Jun.
– Le max ! Il paraît que M.Ritahoro est très généreux.
A ce moment-là, la porte située au fond à droite s'ouvrit sur un homme chauve aux yeux perçants qui tenait une pochette sous le bras.
– C'est vrai, je le suis, mais tout dépend de la marchandise, déclara-t-il.
Les jeunes se mirent debout et approchèrent de l'homme, pressés de conclure l'affaire. Cependant, le chauve les ignora et se tourna vers Danno et Jun.
– Votre chef m'a informé de votre visite. Vous avez mon araignée, n'est-ce pas ?
Danno pointa la cage. Le chauve regarda attentivement à l'intérieur et se frotta les mains.
– Juste ce qu'il me fallait pour mon film d'horreur, déclara-t-il.
– Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre, pauvre tâche ! T'as déjà vu beaucoup de loup se balader dans les rues ?
– Putain ! Vont nous faire moisir ici combien de temps ?
– Avec le blé qu'on va nous donner pour bibi, je peux t'assurer que poireauter vaut le coup.
La porte au fond à gauche s'ouvrit, mais les jeunes humains n'interrompirent pas leurs bavardages pour autant. Cela ne devait pas être les personnes qu'ils attendaient... Cependant, c'était deux personnes que Lykandré reconnut immédiatement. Jun et Danno. Ils portaient une cage grillagée apparemment vide. Retrouver les deux personnes qui savaient où était son île alors qu'il venait d'être à nouveau fait prisonnier, fit rager Lykandré. Un grondement rauque s'échappa de sa gorge et malgré le filet et la douleur, il tenta de se mettre sur ses pattes. Tous les regards convergèrent alors vers lui. L'un des jeunes humains se leva et lui enfonça à trois reprises la pointe de sa botte dans les côtés, ce qui fit geindre Lykandré dont le corps était déjà meurtri. Jun pâlit et glissa quelques mots à son compagnon.
– T'es pas bien ! s'écria Danno.
– Elle est où votre bestiole ? les interpella un des jeunes.
– Dans la cage. C'est une mygale, répondit le costaud.
Le jeune qui venait de frapper Lykandré ricana.
– Vous avez pas l'impression d'avoir surestimé la taille de la cage ?
Danno ne se donna pas la peine de répondre, mais Lykandré devina que c'était parce que l'animal en question pouvait se transformer à tout moment en humain.
– Dites, vous l'avez choppé où votre loup ? demanda Danno.
– C'est pas vos oignons.
– Vrai. Mais on a livré le même à un laboratoire de recherches, pas plus tard qu'il y a deux mois...
Le jeune haussa les épaules.
– C'est peut-être son frère jumeau, coupa-t-il. Ou alors il s'est échappé. De toute façon, on s'en branle, il est à nous puisque c'est nous qui l'avons capturé alors qu'il errait en ville.
– Vous espérez en tirer combien ? intervint Jun.
– Le max ! Il paraît que M.Ritahoro est très généreux.
A ce moment-là, la porte située au fond à droite s'ouvrit sur un homme chauve aux yeux perçants qui tenait une pochette sous le bras.
– C'est vrai, je le suis, mais tout dépend de la marchandise, déclara-t-il.
Les jeunes se mirent debout et approchèrent de l'homme, pressés de conclure l'affaire. Cependant, le chauve les ignora et se tourna vers Danno et Jun.
– Votre chef m'a informé de votre visite. Vous avez mon araignée, n'est-ce pas ?
Danno pointa la cage. Le chauve regarda attentivement à l'intérieur et se frotta les mains.
– Juste ce qu'il me fallait pour mon film d'horreur, déclara-t-il.
mardi 12 juillet 2011
Lykandré - 35
Transi de froid, il attendit malgré tout que la nuit revienne pour quitter son abri. La pluie avait cessé, mais il n'était toujours pas redevenu loup. Il éternua à trois reprises et reprit son voyage.
Cependant, son odorat déficient l'empêcha d'éviter un couple d'humains qui le regardèrent avec des yeux ronds. Lykandré voulut se fondre dans la nuit, mais son corps lui fit défaut et se mit à se transformer. La femme hurla. L'homme se mit devant sa compagne pour la protéger de la créature monstrueuse. Dès que ses pattes toutes nouvellement retrouvées voulurent bien le soutenir, le loup s'éloigna d'eux
Quand les premiers rayons du soleil apparurent, il se dénicha une cachette, se demandant si avoir été vu sous sa forme humaine lui attirerait beaucoup d'ennuis comme l'avait mis en garde Blacky.
Il eut la réponse deux nuits plus tard, quand il entendit des vrombissements et qu'au lieu de se contenter de passer, des humains montés sur des engins à deux roues ralentirent leur vitesse. Lykandré se rencogna dans l'ombre, mais ce fut peine perdue, car des lumières vinrent l'éblouir.
– Le voilà ! cria l'un d'eux.
Le loup prit aussitôt la fuite, mais même en courant aussi vite que ses pattes pouvaient le porter, il ne put semer ses cinq poursuivants. Deux le dépassèrent, lui coupant la route et les trois autres lui barrèrent toute possibilité de retraite. Ainsi, encerclé, le poil de Lykandré se hérissa et il se mit gronder en montrant ses crocs de manière agressive. Il sentit la peur émaner de trois de ses adversaires, mais ils ne dégagèrent pas le passage pour autant.
Le statut quo durant quelques instants, puis Lykandré se jeta avec férocité sur l'un des humains montés sur roue et le renversa lui et son engin. Hélas, avant qu'il puisse s'échapper, les quatre humains restant reformèrent un cercle plus étroit autour de lui. A nouveau, Lykandré bondit, mais cette fois, il fut accueillit par une barre en métal et il retomba avec brutalité sur l'asphalte. Les humains quittèrent alors leurs véhicules et les coups se mirent à pleuvoir sur le loup. Il se défendit avec sauvagerie, n'hésitant pas à user de ses crocs, mais ils étaient trop nombreux et il s'écroula, sonné. Ils continuèrent toutefois à le frapper jusqu'à ce qu'il perde conscience.
Quand il reprit ses esprits, il découvrit qu'il était emberlificoté dans les mailles d'un filet et qu'il se trouvait dans une pièce sans fenêtres éclairée par une lumière rougeâtre. Tout son corps était endolori et une odeur de sang séché flottait.
Non loin de lui, les humains qui l'avaient capturé discutaient entre eux avec animation, assis sur des chaises disposées le long du mur.
– Vous allez voir, on va en tirer un beau paquet de pognon.
Cependant, son odorat déficient l'empêcha d'éviter un couple d'humains qui le regardèrent avec des yeux ronds. Lykandré voulut se fondre dans la nuit, mais son corps lui fit défaut et se mit à se transformer. La femme hurla. L'homme se mit devant sa compagne pour la protéger de la créature monstrueuse. Dès que ses pattes toutes nouvellement retrouvées voulurent bien le soutenir, le loup s'éloigna d'eux
Quand les premiers rayons du soleil apparurent, il se dénicha une cachette, se demandant si avoir été vu sous sa forme humaine lui attirerait beaucoup d'ennuis comme l'avait mis en garde Blacky.
Il eut la réponse deux nuits plus tard, quand il entendit des vrombissements et qu'au lieu de se contenter de passer, des humains montés sur des engins à deux roues ralentirent leur vitesse. Lykandré se rencogna dans l'ombre, mais ce fut peine perdue, car des lumières vinrent l'éblouir.
– Le voilà ! cria l'un d'eux.
Le loup prit aussitôt la fuite, mais même en courant aussi vite que ses pattes pouvaient le porter, il ne put semer ses cinq poursuivants. Deux le dépassèrent, lui coupant la route et les trois autres lui barrèrent toute possibilité de retraite. Ainsi, encerclé, le poil de Lykandré se hérissa et il se mit gronder en montrant ses crocs de manière agressive. Il sentit la peur émaner de trois de ses adversaires, mais ils ne dégagèrent pas le passage pour autant.
Le statut quo durant quelques instants, puis Lykandré se jeta avec férocité sur l'un des humains montés sur roue et le renversa lui et son engin. Hélas, avant qu'il puisse s'échapper, les quatre humains restant reformèrent un cercle plus étroit autour de lui. A nouveau, Lykandré bondit, mais cette fois, il fut accueillit par une barre en métal et il retomba avec brutalité sur l'asphalte. Les humains quittèrent alors leurs véhicules et les coups se mirent à pleuvoir sur le loup. Il se défendit avec sauvagerie, n'hésitant pas à user de ses crocs, mais ils étaient trop nombreux et il s'écroula, sonné. Ils continuèrent toutefois à le frapper jusqu'à ce qu'il perde conscience.
Quand il reprit ses esprits, il découvrit qu'il était emberlificoté dans les mailles d'un filet et qu'il se trouvait dans une pièce sans fenêtres éclairée par une lumière rougeâtre. Tout son corps était endolori et une odeur de sang séché flottait.
Non loin de lui, les humains qui l'avaient capturé discutaient entre eux avec animation, assis sur des chaises disposées le long du mur.
– Vous allez voir, on va en tirer un beau paquet de pognon.
lundi 11 juillet 2011
Lykandré - 34
Fort de cette décision, Lykandré accéléra l'allure. Il voulait couvrir le maximum de distance avant que le soleil ne se lève, car il savait qu'il avait intérêt à ne pas se montrer au grand jour s'il ne voulait pas retomber dans les mains des créatures à deux pattes.
Il courut sans discontinuer dans les rues désertes jusqu'à ce que le ciel commence à blanchir. Il trouva ensuite refuge dans un square où il se faufila dans des buissons afin d'être à l'abri des regards.
Petit à petit, le calme de la nuit fit place à l'agitation. Ronronnements de voitures, voix d'enfants et d'adultes, sonneries de téléphones. Lykandré patienta sans bouger jusqu'à ce que le soleil se couche à nouveau. Là, il se remit à se déplacer. Il avait faim, mais il pouvait se passer de manger pendant plusieurs jours. Il se contenta d'étancher sa soif dans l'eau stagnante d'un caniveau avant de reprendre sa course. Il espérait sortir cette nuit de la ville. Hélas, les immeubles s'étendaient à perte de vue... Par ailleurs, chaque fois qu'il sentait un humain s'approcher, il était obligé de changer sa route, ce qui lui faisait perdre du temps. Enfin, son flair était sans cesse mis à mal par les odeurs d'essence et d'ordures, ce qui ne lui facilitait pas la vie.
Le jour revint et le loup se cacha à nouveau dans les buissons d'un square afin d'attendre le retour de l'astre lunaire. Cependant, il n'eut pas autant de chance que le premier jour. Un chien le repéra et tira sur sa laisse pour attirer l'attention de sa propriétaire.
– Qu'as-tu trouvé ? demanda la femme.
Le chien aboya énergiquement, fier d'avoir débusqué le loup. Lykandré grogna, mais le chien resta insensible à la menace. Sa propriétaire s'approcha, vit le loup et poussa un cri de surprise, attirant l'attention de d'autres promeneurs. Lykandré opta pour la fuite. Sur son passage, nombreux furent les passants qui se retournèrent, mais personne ne chercha à l'arrêter. Finalement, le loup se réfugia dans une ruelle, derrière des poubelles, et y resta jusqu'à la nuit soit tombée.
Cependant, au moment où il s'élança hors de sa cachette, son corps se métamorphosa. Bien qu'il sache que sous cette forme, il irait moins vite, il se mit à courir le plus rapidement qu'il put, résolu à sortir du dédale infernal des habitations humaines.
Le petit matin arriva sans qu'il ait retrouvé sa forme originelle. Il opta une fois encore pour se dissimuler dans les buissons d'un espace vert. Ignorant ses genoux et des mains écorchées ainsi que la faim qui faisait gronder son estomac, il piqua un somme.
Quand une pluie torrentielle le réveilla, il se sentit découragé. Sans son pelage, la pluie et le vent le glaçaient.
Il courut sans discontinuer dans les rues désertes jusqu'à ce que le ciel commence à blanchir. Il trouva ensuite refuge dans un square où il se faufila dans des buissons afin d'être à l'abri des regards.
Petit à petit, le calme de la nuit fit place à l'agitation. Ronronnements de voitures, voix d'enfants et d'adultes, sonneries de téléphones. Lykandré patienta sans bouger jusqu'à ce que le soleil se couche à nouveau. Là, il se remit à se déplacer. Il avait faim, mais il pouvait se passer de manger pendant plusieurs jours. Il se contenta d'étancher sa soif dans l'eau stagnante d'un caniveau avant de reprendre sa course. Il espérait sortir cette nuit de la ville. Hélas, les immeubles s'étendaient à perte de vue... Par ailleurs, chaque fois qu'il sentait un humain s'approcher, il était obligé de changer sa route, ce qui lui faisait perdre du temps. Enfin, son flair était sans cesse mis à mal par les odeurs d'essence et d'ordures, ce qui ne lui facilitait pas la vie.
Le jour revint et le loup se cacha à nouveau dans les buissons d'un square afin d'attendre le retour de l'astre lunaire. Cependant, il n'eut pas autant de chance que le premier jour. Un chien le repéra et tira sur sa laisse pour attirer l'attention de sa propriétaire.
– Qu'as-tu trouvé ? demanda la femme.
Le chien aboya énergiquement, fier d'avoir débusqué le loup. Lykandré grogna, mais le chien resta insensible à la menace. Sa propriétaire s'approcha, vit le loup et poussa un cri de surprise, attirant l'attention de d'autres promeneurs. Lykandré opta pour la fuite. Sur son passage, nombreux furent les passants qui se retournèrent, mais personne ne chercha à l'arrêter. Finalement, le loup se réfugia dans une ruelle, derrière des poubelles, et y resta jusqu'à la nuit soit tombée.
Cependant, au moment où il s'élança hors de sa cachette, son corps se métamorphosa. Bien qu'il sache que sous cette forme, il irait moins vite, il se mit à courir le plus rapidement qu'il put, résolu à sortir du dédale infernal des habitations humaines.
Le petit matin arriva sans qu'il ait retrouvé sa forme originelle. Il opta une fois encore pour se dissimuler dans les buissons d'un espace vert. Ignorant ses genoux et des mains écorchées ainsi que la faim qui faisait gronder son estomac, il piqua un somme.
Quand une pluie torrentielle le réveilla, il se sentit découragé. Sans son pelage, la pluie et le vent le glaçaient.
vendredi 8 juillet 2011
Lykandré - 33
Plusieurs jours s'écoulèrent ainsi sans que les recherches sur l'île avancent. Bryan partait travailler le matin et rentrait tard le soir tandis que Lykandré tournait en rond. Une nuit sur deux Blacky sortait seul, refusant que Lykandré ne l'accompagne de peur qu'il se transforme à un moment inopportun. Cela ne plaisait pas au loup, et cela avait même dégénéré en une bagarre en règle la cinquième nuit de son emménagement avec le garou, mais l'énorme loup noir avait facilement eu le dessus et Lykandré avait été obligé de rouler sur le dos et de présenter son ventre en signe de soumission. Quand le jour de congé hebdomadaire de Blacky était revenu, l'homme loup avait dû accepter que Bryan l'habille d'une serviette éponge afin qu'il arrête de tenter ce dernier avec son corps nu. Tous les jours, Lykandré en apprenait un peu plus sur les hommes et leur quotidien, mais cela ne faisait que renforcer son désir de retrouver son île. Il n'était pas né pour vivre confiné dans un appartement avec juste quelques ouvertures sur l'extérieur. Il était fait pour courir dans les grands espaces et chasser au lieu de manger de la viande achetée à prix d'or dans des magasins.
Le douzième jour de cohabitation entre Blacky et Lykandré, le garou comme le loup en avaient assez. Le premier parce qu'il devait gérer son travail normal, ses recherches pour retrouver Koro et pour localiser l'île d'Inukotou, et son nouveau colocataire qui avait besoin qu'on lui explique tout, y compris les choses les plus simples. Le second parce qu'il supportait mal son enfermement, l'alarme du réveil et tout un tas d'usages humains qui lui semblaient ridicules et antipratiques. Ainsi, quand Blacky annonça qu'il devait s'absenter pour le travail, il était plus soulagé qu'inquiet de laisser Lykandré durant deux jours. De son côté, le loup fut content, se disant qu'il n'aurait pas à s'enquiquiner à s'enrouler une serviette autour de la taille durant ses métamorphoses et qu'il pourrait faire une petite virée nocturne sans que Blacky l'en empêche.
Ce jour-là, après que Bryan soit parti avec un sac de voyage, Lykandré attendit avec impatience la tombée de la nuit. Dès que le ciel fut noir, il bondit à l'extérieur avec bonheur et se mit à courir à toute vitesse sur le trottoir, droit devant lui. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pu se dégourdir véritablement les pattes. Cependant, au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'appartement de Blacky, Lykandré avait de moins en moins envie d'y retourner. Il appréciait Blacky, mais il fallait bien l'avouer, les recherches de ce dernier pour apprendre où se trouvait l'île d'Inukotou n'aboutissaient pas et cela ne servait à rien de continuer à rester enfermer entre quatre murs. Le mieux était encore d'essayer par lui-même de retrouver son île.
Le douzième jour de cohabitation entre Blacky et Lykandré, le garou comme le loup en avaient assez. Le premier parce qu'il devait gérer son travail normal, ses recherches pour retrouver Koro et pour localiser l'île d'Inukotou, et son nouveau colocataire qui avait besoin qu'on lui explique tout, y compris les choses les plus simples. Le second parce qu'il supportait mal son enfermement, l'alarme du réveil et tout un tas d'usages humains qui lui semblaient ridicules et antipratiques. Ainsi, quand Blacky annonça qu'il devait s'absenter pour le travail, il était plus soulagé qu'inquiet de laisser Lykandré durant deux jours. De son côté, le loup fut content, se disant qu'il n'aurait pas à s'enquiquiner à s'enrouler une serviette autour de la taille durant ses métamorphoses et qu'il pourrait faire une petite virée nocturne sans que Blacky l'en empêche.
Ce jour-là, après que Bryan soit parti avec un sac de voyage, Lykandré attendit avec impatience la tombée de la nuit. Dès que le ciel fut noir, il bondit à l'extérieur avec bonheur et se mit à courir à toute vitesse sur le trottoir, droit devant lui. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pu se dégourdir véritablement les pattes. Cependant, au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'appartement de Blacky, Lykandré avait de moins en moins envie d'y retourner. Il appréciait Blacky, mais il fallait bien l'avouer, les recherches de ce dernier pour apprendre où se trouvait l'île d'Inukotou n'aboutissaient pas et cela ne servait à rien de continuer à rester enfermer entre quatre murs. Le mieux était encore d'essayer par lui-même de retrouver son île.
jeudi 7 juillet 2011
Lykandré - 32
Le départ de Bryan créa un grand vide. Sans lui, être dans l'appartement devenait incongru et sa forme humaine encore plus pénible à supporter. Lykandré se mit à tourner en rond, conscient qu'il était comme en cage avant de se décider à regarder la télévision comme lui avait suggéré Bryan. Sur l'écran, des visages humains se mirent à parler, vantant les mérites d'un produit. L'homme loup changea de chaîne. Cette fois, il vit des drôles de représentations des créatures à deux pattes se courir après. La course-poursuite intéressa Lykandré et il s'absorba dedans. Cependant, quand elle s'acheva, il éteignit le poste et recommença à parcourir les pièces de l'appartement sans savoir quoi faire. Il avait envie de sentir l'herbe sous ses pieds et de courir à travers les arbres. Néanmoins, il ne sortit pas, car il savait que même dehors, il ne pourrait pas faire ça. Il se contenta d'errer d'une pièce à l'autre. Quand il fut à nouveau un loup, il dévora la viande qui se trouvait sur la table de la cuisine, puis se remit à se promener dans l'appartement. L'après-midi, il fit un somme sur le lit avant de reprendre sa déambulation, se demandant ce qu'Inuyume et Bang pouvaient bien faire dans le refuge. Finalement, il s'assit devant la fenêtre ouverte et regarda les nuages passer et la couleur du ciel changer insensiblement.
Enfin, Bryan rentra, chargé de deux gros sacs qui dégageaient un fumet délicieux. Lykandré lui en arracha un des mains, fourra le museau dedans et se mit à manger.
– Tu avais faim à ce point ? C'est de la viande fraîche. Ça va, tu ne t'es pas ennuyé ? Ah, je suis bête, tu ne peux pas me répondre... Je vais aller dîner moi aussi.
Lykandré, après avoir vidé le contenu du sac, rejoignit Bryan à la cuisine, en se léchant les babines.
– Tu as aimé à ce que je vois, tant mieux. Pour ton île, pas de pistes pour le moment, mais je te promets que je vais continuer à chercher. Nous irons encore faire un tour au parc cette nuit, d'accord ?
Lykandré accueillit avec joie la nouvelle.
Quand la lune fut haute dans le ciel et que Bryan fut redevenu Blacky, ils désertèrent donc l'appartement. Cependant, dans la rue, quelques minutes après être sortis, Lykandré se métamorphosa et Blacky voulut qu'ils fassent demi-tour. C'était trop risqué si quelqu'un apercevait l'andromorphe sous cette forme. Un loup peut toujours passer pour un gros chien, mais pas un humain avec une queue touffue et des oreilles... Devant l'insistance de Blacky, Lykandré accepta à contrecœur de regagner l'appartement.
Enfin, Bryan rentra, chargé de deux gros sacs qui dégageaient un fumet délicieux. Lykandré lui en arracha un des mains, fourra le museau dedans et se mit à manger.
– Tu avais faim à ce point ? C'est de la viande fraîche. Ça va, tu ne t'es pas ennuyé ? Ah, je suis bête, tu ne peux pas me répondre... Je vais aller dîner moi aussi.
Lykandré, après avoir vidé le contenu du sac, rejoignit Bryan à la cuisine, en se léchant les babines.
– Tu as aimé à ce que je vois, tant mieux. Pour ton île, pas de pistes pour le moment, mais je te promets que je vais continuer à chercher. Nous irons encore faire un tour au parc cette nuit, d'accord ?
Lykandré accueillit avec joie la nouvelle.
Quand la lune fut haute dans le ciel et que Bryan fut redevenu Blacky, ils désertèrent donc l'appartement. Cependant, dans la rue, quelques minutes après être sortis, Lykandré se métamorphosa et Blacky voulut qu'ils fassent demi-tour. C'était trop risqué si quelqu'un apercevait l'andromorphe sous cette forme. Un loup peut toujours passer pour un gros chien, mais pas un humain avec une queue touffue et des oreilles... Devant l'insistance de Blacky, Lykandré accepta à contrecœur de regagner l'appartement.
mercredi 6 juillet 2011
Lykandré - 31
Ce qui réveilla Lykandré le lendemain fut un bruit aigüe et désagréable. Il se redressa, les sens en alerte, cherchant la source de cette nuisance sonore. Blacky redevenu Bryan se frotta les yeux et d'une voix pâteuse, déclara :
– C'est juste l'alarme de mon réveil-matin. Ne t'inquiète pas.
– Pourquoi ne pas attendre de sortir de son sommeil ? grogna Lykandré en envoyant valdinguer au sol le boîtier noir avec les chiffres rouges qui continuait de sonner.
Levant les yeux au plafond, Bryan sortit du lit et éteignit l'appareil qui n'avait pas cessé de couiner malgré sa chute.
– Si je faisais ça, j'arriverais en retard à mon travail et je me ferais mal voir. Pour une autre fois, sois gentil, si tu veux arrêter l'alarme, appuyer ici, rétorqua Bryan en pointant un des reliefs du boîtier.
– Ah...
Bryan soupira, puis comme la veille, prit des vêtements et partit se doucher. L'homme loup trouva cela étrange, mais il ne dit rien et s'étendit à nouveau sur le lit. Il entendit l'eau couler, puis des bruits dans la cuisine et finalement Bryan réapparut.
– Toujours au lit ? Veinard. Bon, moi je vais y aller. Je t'ai sorti de la viande du congélateur, alors si tu as faim, tu sais quoi faire. Je rentrerai vers 20 heures, je pense, le temps de passer à la bibliothèque et de dévaliser le rayon boucherie. Pour t'occuper, tu peux regarder la télévision.
L'absence de réaction de Lykandré mit la puce à l'oreille de Bryan
– Tu ne sais pas ce que c'est la télé, hein ? Viens, je vais te montrer, ajouta-t-il.
Plein de curiosité, l'homme loup bondit hors du lit.
– Tu devrais vraiment t'habiller quand tu es sous cette forme. Au minimum, mets une serviette autour de ta taille ! s'écria Bryan en passant une main lasse sur son visage.
– Je n'ai pas envie.
– Bon, je n'ai pas le temps d'en discuter avec toi maintenant. Je t'explique comment on allume la télévision, et après je file.
A quatre pattes, Lykandré suivit Bryan dans le salon et découvrit que la télévision était une chose assez semblable à un écran d'ordinateur. Imitant Bryan, il utilisa un doigt pour appuyer sur les touches du rectangle qui permettait de changer les images qu'on voyait apparaître dans le poste de télé.
– Ce soir, je te donnerai le mode d'emploi pour les DVDS. Surtout ne touche à rien dont tu ne sais te servir et n'ouvre à personne, répéta Bryan en partant, visiblement soucieux de laisser l'andromorphe seul dans l'appartement.
– C'est juste l'alarme de mon réveil-matin. Ne t'inquiète pas.
– Pourquoi ne pas attendre de sortir de son sommeil ? grogna Lykandré en envoyant valdinguer au sol le boîtier noir avec les chiffres rouges qui continuait de sonner.
Levant les yeux au plafond, Bryan sortit du lit et éteignit l'appareil qui n'avait pas cessé de couiner malgré sa chute.
– Si je faisais ça, j'arriverais en retard à mon travail et je me ferais mal voir. Pour une autre fois, sois gentil, si tu veux arrêter l'alarme, appuyer ici, rétorqua Bryan en pointant un des reliefs du boîtier.
– Ah...
Bryan soupira, puis comme la veille, prit des vêtements et partit se doucher. L'homme loup trouva cela étrange, mais il ne dit rien et s'étendit à nouveau sur le lit. Il entendit l'eau couler, puis des bruits dans la cuisine et finalement Bryan réapparut.
– Toujours au lit ? Veinard. Bon, moi je vais y aller. Je t'ai sorti de la viande du congélateur, alors si tu as faim, tu sais quoi faire. Je rentrerai vers 20 heures, je pense, le temps de passer à la bibliothèque et de dévaliser le rayon boucherie. Pour t'occuper, tu peux regarder la télévision.
L'absence de réaction de Lykandré mit la puce à l'oreille de Bryan
– Tu ne sais pas ce que c'est la télé, hein ? Viens, je vais te montrer, ajouta-t-il.
Plein de curiosité, l'homme loup bondit hors du lit.
– Tu devrais vraiment t'habiller quand tu es sous cette forme. Au minimum, mets une serviette autour de ta taille ! s'écria Bryan en passant une main lasse sur son visage.
– Je n'ai pas envie.
– Bon, je n'ai pas le temps d'en discuter avec toi maintenant. Je t'explique comment on allume la télévision, et après je file.
A quatre pattes, Lykandré suivit Bryan dans le salon et découvrit que la télévision était une chose assez semblable à un écran d'ordinateur. Imitant Bryan, il utilisa un doigt pour appuyer sur les touches du rectangle qui permettait de changer les images qu'on voyait apparaître dans le poste de télé.
– Ce soir, je te donnerai le mode d'emploi pour les DVDS. Surtout ne touche à rien dont tu ne sais te servir et n'ouvre à personne, répéta Bryan en partant, visiblement soucieux de laisser l'andromorphe seul dans l'appartement.
mardi 5 juillet 2011
Lykandré - 30
– Tu veux qu'on aille faire un tour ? proposa Blacky. Il y a un parc à quelques kilomètres d'ici et tu pourras t'y dégourdir les pattes, ajouta-t-il.
En entendant cela, les oreilles de Lykandré se redressèrent sur sa tête et il tira joyeusement la langue.
– Je vois que tu es motivé, alors allons-y. Par contre, nous ne pourrons pas y rester plus de quelques heures. Je dois me lever tôt demain. Note aussi que nous ne devons pas être vus. Alors tâche de te montrer discret.
Lykandré ne laissa pas ces informations gâcher sa joie et il quitta l'appartement le cœur en fête. Dans la rue, Blacky n'arrêta pas de lui parler, lui indiquant les nom des bâtiments devant lesquels ils passaient, lui expliquant que les garous ne se métamorphosaient pas quand la lune n'était plus qu'un mince croissant dans le ciel et qu'ils étaient au plus près de leur animalité les soirs de pleine lune. Cependant, une fois qu'ils furent arrivés au parc, il se tut comme si la voix de la nature était plus forte que son besoin humain de bavarder. Lykandré en fut ravi. Les deux loups firent une course, se grisant de vitesse, puis chassèrent de malheureux rongeurs qui regrettèrent d'avoir crus être tranquilles dans la quiétude de la nuit. Puis, trop vite à au goût de Lykandré, Blacky voulut quitter le parc. Lykandré rechigna. Il n'avait pas envie de retourner s'enfermer entre quatre murs. Néanmoins, il finit par céder, prenant conscience que le parc n'était qu'un substitut de nature. Les grilles qui l'entouraient, les lampadaires qui diffusaient une lumière jaunâtre, les bancs métalliques, les poubelles, les allées bien dessinées et l'herbe tondue de près montraient que les créatures à deux pattes étaient passées par là.
A leur retour, Lykandré refusa de se coucher dans le lit, préférant rester devant la fenêtre par laquelle ils avaient réintégré l'appartement.
– Fais comme tu veux, soupira Blacky en gagnant la chambre.
Lykandré n'avait pas encore sommeil. Il arpenta sans bruit le salon, tournant autour des meubles. Finalement, alors qu'il hésitait à ressortir dehors, il changea de forme. Il étouffa quelques gémissements de douleur et renonça à quitter l'appartement. Avec mélancolie, il s'allongea sur la moquette devant la fenêtre. Là, il frissonna. Sans son pelage, l'air nocturne était frais. Il s'éloigna, se roulant en boule derrière l'un des deux fauteuils en cuir noir du salon, mais ne parvint pas à avoir vraiment plus chaud. Il se redressa et se rendit à la porte de la pièce où dormait Blacky. Comme elle était entrouverte, il la poussa de la tête et rejoignit silencieusement le grand loup noir. Blacky n'avait pas tiré la couette sur lui et Lykandré n'osa pas y toucher de peur de le réveiller. Comme la veille, il se rapprocha du loup pour bénéficier de sa chaleur. Dans son sommeil, Blacky murmura alors « Koro » et se colla plus étroitement à l'homme loup.
En entendant cela, les oreilles de Lykandré se redressèrent sur sa tête et il tira joyeusement la langue.
– Je vois que tu es motivé, alors allons-y. Par contre, nous ne pourrons pas y rester plus de quelques heures. Je dois me lever tôt demain. Note aussi que nous ne devons pas être vus. Alors tâche de te montrer discret.
Lykandré ne laissa pas ces informations gâcher sa joie et il quitta l'appartement le cœur en fête. Dans la rue, Blacky n'arrêta pas de lui parler, lui indiquant les nom des bâtiments devant lesquels ils passaient, lui expliquant que les garous ne se métamorphosaient pas quand la lune n'était plus qu'un mince croissant dans le ciel et qu'ils étaient au plus près de leur animalité les soirs de pleine lune. Cependant, une fois qu'ils furent arrivés au parc, il se tut comme si la voix de la nature était plus forte que son besoin humain de bavarder. Lykandré en fut ravi. Les deux loups firent une course, se grisant de vitesse, puis chassèrent de malheureux rongeurs qui regrettèrent d'avoir crus être tranquilles dans la quiétude de la nuit. Puis, trop vite à au goût de Lykandré, Blacky voulut quitter le parc. Lykandré rechigna. Il n'avait pas envie de retourner s'enfermer entre quatre murs. Néanmoins, il finit par céder, prenant conscience que le parc n'était qu'un substitut de nature. Les grilles qui l'entouraient, les lampadaires qui diffusaient une lumière jaunâtre, les bancs métalliques, les poubelles, les allées bien dessinées et l'herbe tondue de près montraient que les créatures à deux pattes étaient passées par là.
A leur retour, Lykandré refusa de se coucher dans le lit, préférant rester devant la fenêtre par laquelle ils avaient réintégré l'appartement.
– Fais comme tu veux, soupira Blacky en gagnant la chambre.
Lykandré n'avait pas encore sommeil. Il arpenta sans bruit le salon, tournant autour des meubles. Finalement, alors qu'il hésitait à ressortir dehors, il changea de forme. Il étouffa quelques gémissements de douleur et renonça à quitter l'appartement. Avec mélancolie, il s'allongea sur la moquette devant la fenêtre. Là, il frissonna. Sans son pelage, l'air nocturne était frais. Il s'éloigna, se roulant en boule derrière l'un des deux fauteuils en cuir noir du salon, mais ne parvint pas à avoir vraiment plus chaud. Il se redressa et se rendit à la porte de la pièce où dormait Blacky. Comme elle était entrouverte, il la poussa de la tête et rejoignit silencieusement le grand loup noir. Blacky n'avait pas tiré la couette sur lui et Lykandré n'osa pas y toucher de peur de le réveiller. Comme la veille, il se rapprocha du loup pour bénéficier de sa chaleur. Dans son sommeil, Blacky murmura alors « Koro » et se colla plus étroitement à l'homme loup.
lundi 4 juillet 2011
Lykandré - 29
L'homme loup essaya de se dégager avec sauvagerie sans réaliser que cela empêchait Bryan de ressortir de la baignoire. Cependant, il sentit soudain que la lutte stimulait l'envie de copuler du barbu et surpris, il s'immobilisa. Bryan s'extirpa alors de la baignoire, ses vêtements dégoulinant sur le carrelage. Avec embarras, il murmura :
– Je ne suis pas fait de bois. Entre une longue période d'abstinence... toi qui te promènes tout nu en permanence... et ce corps à corps...
Au fur et à mesure que Bryan se justifiait, son excitation retomba. Il souhaitait clairement être fidèle à son compagnon absent et cela soulagea Lykandré qui n'aurait pas su répondre à un désir qu'il ne ressentait pas.
– Bon, je n'ai plus qu'à aller me sécher et me changer de la tête aux pieds maintenant, déclara Bryan en retirant son t-shirt trempé qui lui collait à la peau. J'espère que tu auras la gentillesse de bien vouloir t'habiller quand tu auras terminé de te laver, lança-t-il en quittant la pièce après fourré son t-shirt et son jeans dans une drôle de boîte blanche.
Pour lui-même, Lykandré rétorqua à mi-voix qu'il en était hors de question. Il n'avait pas la moindre envie de s'envelopper dans ses tissus qui entravaient les mouvements. Il avait déjà bien assez de mal comme ça avec sa forme humaine sans en rajouter.
Cependant, le débat sur les vêtements n'eut pas besoin d'être remis de suite sur le tapis, car, quelques minutes après être sorti de la baignoire, Lykandré redevint un loup.
Bryan, vêtu d'habits propres et secs, parut soulagé en le voyant émerger sous cette forme.
– Cette fois, je me lance dans les recherches de ton île d'Inukotou, annonça-t-il.
Avec intérêt, Lykandré le regarda se mettre devant ce qu'il savait être un écran ordinateur et pianoter avec vivacité sur le clavier.
Hélas, plusieurs heures se passèrent ainsi sans que Bryan ne découvre rien. L'île d'Inukotou ne semblait figurer sur aucune carte et n'était mentionnée nulle part sur la toile.
Quand le soir arriva, Bryan présenta ses excuses à l'andromorphe.
– Désolé, j'ai bien peur que cela ne soit plus difficile que prévu de localiser ton île. Je ferais des recherches à la bibliothèque demain soir, après mon travail.
Lykandré fut déçu à l'idée que son séjour allait se prolonger, mais se consola en se disant qu'au moins, ici, personne ne lui donnait d'ordres. Sa déception fut encore adoucie quant à la nuit tombée, Bryan se transforma en Blacky. Sous cet aspect là, le loup appréciait infiniment plus son hôte.
– Je ne suis pas fait de bois. Entre une longue période d'abstinence... toi qui te promènes tout nu en permanence... et ce corps à corps...
Au fur et à mesure que Bryan se justifiait, son excitation retomba. Il souhaitait clairement être fidèle à son compagnon absent et cela soulagea Lykandré qui n'aurait pas su répondre à un désir qu'il ne ressentait pas.
– Bon, je n'ai plus qu'à aller me sécher et me changer de la tête aux pieds maintenant, déclara Bryan en retirant son t-shirt trempé qui lui collait à la peau. J'espère que tu auras la gentillesse de bien vouloir t'habiller quand tu auras terminé de te laver, lança-t-il en quittant la pièce après fourré son t-shirt et son jeans dans une drôle de boîte blanche.
Pour lui-même, Lykandré rétorqua à mi-voix qu'il en était hors de question. Il n'avait pas la moindre envie de s'envelopper dans ses tissus qui entravaient les mouvements. Il avait déjà bien assez de mal comme ça avec sa forme humaine sans en rajouter.
Cependant, le débat sur les vêtements n'eut pas besoin d'être remis de suite sur le tapis, car, quelques minutes après être sorti de la baignoire, Lykandré redevint un loup.
Bryan, vêtu d'habits propres et secs, parut soulagé en le voyant émerger sous cette forme.
– Cette fois, je me lance dans les recherches de ton île d'Inukotou, annonça-t-il.
Avec intérêt, Lykandré le regarda se mettre devant ce qu'il savait être un écran ordinateur et pianoter avec vivacité sur le clavier.
Hélas, plusieurs heures se passèrent ainsi sans que Bryan ne découvre rien. L'île d'Inukotou ne semblait figurer sur aucune carte et n'était mentionnée nulle part sur la toile.
Quand le soir arriva, Bryan présenta ses excuses à l'andromorphe.
– Désolé, j'ai bien peur que cela ne soit plus difficile que prévu de localiser ton île. Je ferais des recherches à la bibliothèque demain soir, après mon travail.
Lykandré fut déçu à l'idée que son séjour allait se prolonger, mais se consola en se disant qu'au moins, ici, personne ne lui donnait d'ordres. Sa déception fut encore adoucie quant à la nuit tombée, Bryan se transforma en Blacky. Sous cet aspect là, le loup appréciait infiniment plus son hôte.
vendredi 1 juillet 2011
Lykandré - 28
– Tu es certain de ne pas vouloir te doucher et t'habiller ? demanda à nouveau Bryan.
Lykandré refusa une fois encore, objectant qu'il sera bientôt à nouveau un loup.
– Oui, mais en attendant, c'est vraiment bizarre de te voir balader à poil à quatre pattes.
Lykandré se rappela que le vieil Atsuhiro aussi avait insisté pour qu'il s'habille. Cependant il n'avait pas obtenu gain de cause.
– Est-ce que tu sais au moins quand tu vas te transformer ? reprit Bryan.
– Non, je n'ai pas de contrôle sur mes métamorphoses.
– Cela doit être pénible. Ce qui me fait penser que même si je n'ai pas l'intention de t'enfermer dans l'appartement, tu ferais mieux de ne pas en sortir. Si tu peux te changer en loup sans crier garde, les risques sont trop grands. Tu risques d'être vu et que quelqu'un relate l'affaire à la presse, ce qui permettrait au laboratoire de te retrouver et te récupérer.
Il apparut soudain à Lykandré qu'il avait troqué une prison pour une autre cage. Certes son gardien était compatissant et compréhensif, mais il avait aussi ses règles et ses exigences.
Une flamme rageuse brilla dans les prunelles orangées de Lykandré.
– Je déteste les humains, gronda-t-il.
– Et les douches aussi, apparemment, ce qui est bien dommage, compléta Bryan avec humour, sans se formaliser. Et les bains ? ajouta-t-il d'un ton interrogatif.
Lykandré qui ne trouvait pas déplaisant de se baigner dans la rivière qui traversait l'île d'Inukotou, accepta d'essayer de prendre un bain.
Bryan lui montra donc la salle de bains, fit couler de l'eau dans une grande cuve blanche et lui donna une serviette propre pour se sécher. Ensuite, il voulut le laisser se laver en paix, puis réalisant que Lykandré ne connaissait rien à tout cela, il lui fournit de plus amples explications sur le fonctionnement du robinet et du savon liquide, et décida de rester pour prévenir des catastrophes.
Avec prudence, l'homme loup entra dans la baignoire où il s'accroupit. La température était chaude et agréable. Il se détendit, commençant à faire clapoter l'eau. Le barbu éclaboussé, protesta, puis rendit la pareille à Lykandré en prenant de l'eau dans ses mains en coupe et en la projetant sur l'homme loup. Lykandré riposta. Bryan aussi. Finalement, les choses dégénérèrent tant et si bien que le barbu glissa dans la baignoire. Une grande partie de l'eau se déversa sur le carrelage de la salle de bains et Lykandré se retrouva coincé sous le corps de Bryan.
Lykandré refusa une fois encore, objectant qu'il sera bientôt à nouveau un loup.
– Oui, mais en attendant, c'est vraiment bizarre de te voir balader à poil à quatre pattes.
Lykandré se rappela que le vieil Atsuhiro aussi avait insisté pour qu'il s'habille. Cependant il n'avait pas obtenu gain de cause.
– Est-ce que tu sais au moins quand tu vas te transformer ? reprit Bryan.
– Non, je n'ai pas de contrôle sur mes métamorphoses.
– Cela doit être pénible. Ce qui me fait penser que même si je n'ai pas l'intention de t'enfermer dans l'appartement, tu ferais mieux de ne pas en sortir. Si tu peux te changer en loup sans crier garde, les risques sont trop grands. Tu risques d'être vu et que quelqu'un relate l'affaire à la presse, ce qui permettrait au laboratoire de te retrouver et te récupérer.
Il apparut soudain à Lykandré qu'il avait troqué une prison pour une autre cage. Certes son gardien était compatissant et compréhensif, mais il avait aussi ses règles et ses exigences.
Une flamme rageuse brilla dans les prunelles orangées de Lykandré.
– Je déteste les humains, gronda-t-il.
– Et les douches aussi, apparemment, ce qui est bien dommage, compléta Bryan avec humour, sans se formaliser. Et les bains ? ajouta-t-il d'un ton interrogatif.
Lykandré qui ne trouvait pas déplaisant de se baigner dans la rivière qui traversait l'île d'Inukotou, accepta d'essayer de prendre un bain.
Bryan lui montra donc la salle de bains, fit couler de l'eau dans une grande cuve blanche et lui donna une serviette propre pour se sécher. Ensuite, il voulut le laisser se laver en paix, puis réalisant que Lykandré ne connaissait rien à tout cela, il lui fournit de plus amples explications sur le fonctionnement du robinet et du savon liquide, et décida de rester pour prévenir des catastrophes.
Avec prudence, l'homme loup entra dans la baignoire où il s'accroupit. La température était chaude et agréable. Il se détendit, commençant à faire clapoter l'eau. Le barbu éclaboussé, protesta, puis rendit la pareille à Lykandré en prenant de l'eau dans ses mains en coupe et en la projetant sur l'homme loup. Lykandré riposta. Bryan aussi. Finalement, les choses dégénérèrent tant et si bien que le barbu glissa dans la baignoire. Une grande partie de l'eau se déversa sur le carrelage de la salle de bains et Lykandré se retrouva coincé sous le corps de Bryan.
Manga Yaoi en juillet 2011
C'est la Japan Expo, et il y a plein d'avant-premières, mais pour tout ceux qui n'y vont pas, voici les sorties de juillet à leurs dates normales...
Commençons par Tonkam avec sa sortie du 29 juin (oui, je l'ai oublié le mois dernier) :
Me and you... the naughty de Piyoko Chitose
Avis aux amateurs et amatrices d'histoires très érotiques où l'histoire est secondaire.
Terminons par Taïfu Comics avec ses sorties du 7 juillet :
Commençons par Tonkam avec sa sortie du 29 juin (oui, je l'ai oublié le mois dernier) :
Me and you... the naughty de Piyoko Chitose
Avis aux amateurs et amatrices d'histoires très érotiques où l'histoire est secondaire.
Continuons avec Asuka avec ses sorties du 7 et du 13 juillet :
Junjou Romantica Vol.4 de Shungiku Nakamura qui a été reporté du 24 juin au 7 juillet
Silent Love Vol.3 de Hinako Takanaga : youpi, le retour de notre inexpressif de service et de son cher et tendre ! Même si à en croire la couverture, c'est les personnages secondaires qui vont avoir le beau rôle...
Magazine Be x Boy Numéro 12 qui fête ses 2 ans. J'ai hâte de lire la suite de His Favorite parce que je trouve ça sympa le couple composé d'un beau gosse et d'un gars pas très attractif...
Terminons par Taïfu Comics avec ses sorties du 7 juillet :
Double dose de Tokô Kawai, ce qui est logique vu que la mangaka est présente à la Japan Expo :
Irrésistible ivresse Vol.1, début donc d'une nouvelle série dont l'extrait sur le site de l'éditeur met l'eau à la bouche
Love Holic Vol.2, ce qui marque la fin de la série.
The Tyrant who falls in Love Vol.6 de Hinako Takanaga dont la mangaka a annoncé qu'elle bouclait la série mais qu'elle comptait heureusement jouer les prolongations avec des histoires annexes.
Undergrand Hotel Vol.1 de Mika Sadahiro pour laquelle la mention interdit au -16 ans me semble légère, car un -18 n'aurait pas été de trop ! Heureusement que l'éditeur indique sur l'extrait mis en ligne "attention scènes de sexe et de violence"...
Et enfin, le one-shot Touch of Charm de Kano MiyamotoTotal 9 sorties boy's love : 20,95€ (Asuka) + 44,75€ (Taïfu) + 7,95€ (Tonkam) = 73,65€
Sinon, ce n'est pas du boy's love, mais ça parle de ses fans :
Chez Soleil, le 20 juillet, Ma copine est fan de yaoi Vol.1 de Pentabu et Rize Shinba dont on a pu lire le boy's love Ajin Incubus :
Chez Soleil, le 20 juillet, Ma copine est fan de yaoi Vol.1 de Pentabu et Rize Shinba dont on a pu lire le boy's love Ajin Incubus :
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