Ivan traversa le couloir, le tenant comme une princesse et le déposa sur le tapis moelleux d’une petite salle de bain blanche qui se résumait à des toilettes, un lavabo surmonté d’un placard doté d’un miroir et une douche spacieuse.
— Tu dors debout, mon ange. Entre donc dans la cabine.Apparemment, ils allaient se laver ensemble. Adam ne résista pas à la main tendue d’Ivan et un éclair de culpabilité le traversa en repensant à Valentin.
Avec ce dernier, il s’était montré bien plus réticent à tout et sur tous les plans. C’était peut-être parce Ivan était une figure familière qui avait toujours fait partie de son paysage, et aussi parce qu’il était le premier homme par lequel il avait été attiré, celui qui lui avait fait prendre conscience de son homosexualité...
Ivan referma la porte de la cabine derrière Adam et effectua les réglages de température, laissant l’eau tiède couler sur eux.
Entre la proximité et la nudité, l’excitation monta à nouveau chez Adam, à son grand embarras.
Ivan, cependant, lui sourit et se mit à le savonner. Adam s’abandonna aux mains caressantes d’Ivan qui passèrent sur son cou, ses épaules, son torse, s’attardant sur les tétons, son ventre puis s’occupa de l’érection d’Adam d’une main, tout en touchant ses fesses de l’autre.
Adam poussa un petit cri quand un doigt s’insinua en lui. Il avait lui-même un peu expérimenté et jouer avec son anus, mais c’était vraiment très différent quand c’était quelqu’un d’autre. Et Ivan savait clairement ce qu’il faisait. La brutalité de son orgasme surprit Adam.
— Mon bel ange.
Les jambes faibles, Adam s’adossa à Ivan qui termina de le laver et le rincer.
Avant qu’Adam ne recouvre son souffle et la capacité de lui proposer une quelconque réciprocité, Ivan acheva de se doucher lui-même.
Ils se séchèrent ensuite côte à côte.
— Allez, mon petit zombie, habits petit-déjeuner !
— Allez, mon petit zombie, habits petit-déjeuner !
Adam suivit docilement Ivan dans la chambre. Dans l’armoire à glace, il reconnut, non sans étonnement, des habits à lui. Deux choses l’une : soit il habitait carrément avec Ivan, soit il était si souvent là, qu’il avait le droit à son espace.
Ivan n’enfila pas un costume, mais une tenue à la fois élégante et décontractée.
— Tu es bien silencieux ce matin… Je t’attends dans la cuisine, d’accord ?
— Oui, souffla Adam.
— Oui, souffla Adam.
La situation était vraiment étrange et en même temps, c’était en quelque sorte la concrétisation de l’un de ses fantasmes avec plus de détails qu’il n’aurait été en mesure d’imaginer.
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