Le jour du rendez-vous arriva trop vite au goût d’Adam. Il s’y rendit l’estomac noué et se força à afficher une mine enthousiaste, comme Valentin.
Il s’assit comme ce dernier le souhaitait dans la dernière rangée, au fond de salle, et ne protesta pas quand la main de Valentin recouvrit la sienne sur l’accoudoir alors même que le film n’avait pas débuté.
C’était un premier contact tout à fait normal. Dommage qu’il soit plus pesant qu’autre chose.
Adam s’efforça de se concentrer sur l’écran et de résister à l’envie grandissante de dégager sa main.
Au moment où entre deux voitures qui explosaient, le héros embrassa sa partenaire, Valentin se pencha et fit de même.
Adam demeura interdit, en particulier quand il sentit la langue de Valentin s’insinuer dans sa bouche. Pas exactement désagréable, non, mais loin de produire des étincelles, plutôt pétard mouillé. Sûrement, c’était parce que c’était nouveau pour Adam. Avec le temps, il y prendrait plaisir...
Valentin reprit le visionnage du film comme si de rien n’était. Adam, lui, eut plus de mal à reprendre le fil.
Ce fut la question de Valentin qui lui fit prendre conscience que le film était terminé.
— T’es du genre à rester jusqu’à la fin du générique ?
— Cela dépend, répondit-il.
Valentin se leva aussitôt.
Apparemment, lui, ne souhaitait pas voir défiler les noms à l’écran.
— Ça te dit qu’on se pose dans le café d’en face ? Je t’invite.
Cela semblait une suite logique au rendez-vous, l’occasion espérée d’apprendre à le connaître.
Refuser aurait été idiot, aussi, Adam acquiesça.
— Tu as aimé le film ?
Comment avouer qu’il l’avait regardé, l’esprit ailleurs ?
Il acquiesça.
— Et toi ?
— J’ai vu mieux, répliqua Valentin, se lançant dans l’évocation d’une histoire pleine de retournements et de rebondissements qui dura jusqu’à ce qu’ils atteignent le café.
La voix grave du serveur capta l’attention de Adam. C’était un jeune homme asiatique avec une mèche violette, un piercing à l’arcade sourcilière, habillé avec style. Il avait l’air sorti d’un magazine de mode, d’une beauté trop parfaite pour être réel.
— Je pensais que ton genre, c’était plutôt les grands baraqués, comme le professeur de sport, glissa Valentin à son oreille.
Adam sursauta, se rappelant où il était et avec qui.
C’était bien son intérêt prononcé pour le professeur qu’il s’était trahi. Adam espéra que Valentin avait été le seul à le remarquer.
— Pardon, bégaya-t-il en s’empourprant.
— T’inquiète pas, je te comprends, Tsuchiya est sexy.
— Mais on est ensemble…
— Personne ne te demande d’être aveugle, répliqua Valentin.
C’était rassurant. Malgré tout, cela n’aurait pas déplu à Adam que son petit ami se montre un minimum jaloux.
— Allons commander, suggéra Valentin.
Ils se rendirent au comptoir, Adam hésitant longuement avant d’opter pour un thé, puis s’installèrent à une petit table ronde où ils se retrouvèrent à parler du lycée et des cours.
Adam avait du mal à ne pas se laisser distraire par Tsuchiya qui faisait le service, surtout quand il déposa leurs tasses fumantes devant eux.
Au final, le rendez-vous se termina sans qu’Adam ait le sentiment de mieux cerner Valentin.
Il s’assit comme ce dernier le souhaitait dans la dernière rangée, au fond de salle, et ne protesta pas quand la main de Valentin recouvrit la sienne sur l’accoudoir alors même que le film n’avait pas débuté.
C’était un premier contact tout à fait normal. Dommage qu’il soit plus pesant qu’autre chose.
Adam s’efforça de se concentrer sur l’écran et de résister à l’envie grandissante de dégager sa main.
Au moment où entre deux voitures qui explosaient, le héros embrassa sa partenaire, Valentin se pencha et fit de même.
Adam demeura interdit, en particulier quand il sentit la langue de Valentin s’insinuer dans sa bouche. Pas exactement désagréable, non, mais loin de produire des étincelles, plutôt pétard mouillé. Sûrement, c’était parce que c’était nouveau pour Adam. Avec le temps, il y prendrait plaisir...
Valentin reprit le visionnage du film comme si de rien n’était. Adam, lui, eut plus de mal à reprendre le fil.
Ce fut la question de Valentin qui lui fit prendre conscience que le film était terminé.
— T’es du genre à rester jusqu’à la fin du générique ?
— Cela dépend, répondit-il.
Valentin se leva aussitôt.
Apparemment, lui, ne souhaitait pas voir défiler les noms à l’écran.
— Ça te dit qu’on se pose dans le café d’en face ? Je t’invite.
Cela semblait une suite logique au rendez-vous, l’occasion espérée d’apprendre à le connaître.
Refuser aurait été idiot, aussi, Adam acquiesça.
— Tu as aimé le film ?
Comment avouer qu’il l’avait regardé, l’esprit ailleurs ?
Il acquiesça.
— Et toi ?
— J’ai vu mieux, répliqua Valentin, se lançant dans l’évocation d’une histoire pleine de retournements et de rebondissements qui dura jusqu’à ce qu’ils atteignent le café.
La voix grave du serveur capta l’attention de Adam. C’était un jeune homme asiatique avec une mèche violette, un piercing à l’arcade sourcilière, habillé avec style. Il avait l’air sorti d’un magazine de mode, d’une beauté trop parfaite pour être réel.
— Je pensais que ton genre, c’était plutôt les grands baraqués, comme le professeur de sport, glissa Valentin à son oreille.
Adam sursauta, se rappelant où il était et avec qui.
C’était bien son intérêt prononcé pour le professeur qu’il s’était trahi. Adam espéra que Valentin avait été le seul à le remarquer.
— Pardon, bégaya-t-il en s’empourprant.
— T’inquiète pas, je te comprends, Tsuchiya est sexy.
— Mais on est ensemble…
— Personne ne te demande d’être aveugle, répliqua Valentin.
C’était rassurant. Malgré tout, cela n’aurait pas déplu à Adam que son petit ami se montre un minimum jaloux.
— Allons commander, suggéra Valentin.
Ils se rendirent au comptoir, Adam hésitant longuement avant d’opter pour un thé, puis s’installèrent à une petit table ronde où ils se retrouvèrent à parler du lycée et des cours.
Adam avait du mal à ne pas se laisser distraire par Tsuchiya qui faisait le service, surtout quand il déposa leurs tasses fumantes devant eux.
Au final, le rendez-vous se termina sans qu’Adam ait le sentiment de mieux cerner Valentin.
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