Adam rentra chez lui à pas lents, se demandant s’il l’annoncerait ou non à ses parents. Quelque part, c’était un peu trop nouveau et fragile pour cela. En même temps, rien qu’en expliquant qu’il se rendait au cinéma, chose qui n’arrivait pour ainsi dire jamais, car il préférait regarder des films chez lui, ils se douteraient qu’il y avait anguille sous roche.
Il tourna le coin de la rue et rejoignit le portail de la maison familiale dans laquelle il avait toujours vécu.
Le bruit d’une portière de voiture claquant à sa droite, le fit sursauter.
C’était le voisin. Ivan Gourmier. Le cœur d’Adam s’emballa dans sa poitrine.
C’était inhabituel qu’il rentre aussi tôt. Il était toujours aussi beau. Roux, barbu, grand et vêtu d’un costume gris perle complété par une cravate verte qui rappelait la couleur de ses yeux. Il avait le corps d’un bûcheron enveloppé dans une tenue d’homme d’affaires impeccable et le contraste était saisissant.
— Bonsoir ! lança Ivan, jovial.
Adam le salua en retour dans un murmure.
Quand il était plus jeune, avant que ses hormones ne se réveillent, il lui avait parlé quelque fois, notamment en allant récupérer son ballon dans son jardin, mais cela faisait bien trois ans qu’il avait la langue nouée devant lui et ne parvenait plus qu’à échanger les plus banales des politesses. S’il avait osé, il aurait pu s’étonner à haute voix qu’Ivan ait terminé si tôt sa journée de travail. Mais il y avait le risque que ce dernier juge sa curiosité mal venue. Et de toute façon, à quoi bon ? Entre leur différence d’âge et une hétérosexualité probable, c’était peine perdue. Ivan qui lui avait inspiré ses premiers émois était inatteignable. Adam avait désormais Valentin.
Il tourna la clef dans la serrure, regardant du coin de l’œil le voisin faire de même. Adam avait bien le droit de l’admirer de loin, excepté qu’il avait maintenant un petit ami. Est-ce que cela constituait une forme de tromperie ? Probablement si Adam continuait à s’imaginer dans les bras d’Ivan plutôt que ceux de Valentin.
Il referma la porte, s’efforçant de chasser Ivan de ses pensées.
Il tourna le coin de la rue et rejoignit le portail de la maison familiale dans laquelle il avait toujours vécu.
Le bruit d’une portière de voiture claquant à sa droite, le fit sursauter.
C’était le voisin. Ivan Gourmier. Le cœur d’Adam s’emballa dans sa poitrine.
C’était inhabituel qu’il rentre aussi tôt. Il était toujours aussi beau. Roux, barbu, grand et vêtu d’un costume gris perle complété par une cravate verte qui rappelait la couleur de ses yeux. Il avait le corps d’un bûcheron enveloppé dans une tenue d’homme d’affaires impeccable et le contraste était saisissant.
— Bonsoir ! lança Ivan, jovial.
Adam le salua en retour dans un murmure.
Quand il était plus jeune, avant que ses hormones ne se réveillent, il lui avait parlé quelque fois, notamment en allant récupérer son ballon dans son jardin, mais cela faisait bien trois ans qu’il avait la langue nouée devant lui et ne parvenait plus qu’à échanger les plus banales des politesses. S’il avait osé, il aurait pu s’étonner à haute voix qu’Ivan ait terminé si tôt sa journée de travail. Mais il y avait le risque que ce dernier juge sa curiosité mal venue. Et de toute façon, à quoi bon ? Entre leur différence d’âge et une hétérosexualité probable, c’était peine perdue. Ivan qui lui avait inspiré ses premiers émois était inatteignable. Adam avait désormais Valentin.
Il tourna la clef dans la serrure, regardant du coin de l’œil le voisin faire de même. Adam avait bien le droit de l’admirer de loin, excepté qu’il avait maintenant un petit ami. Est-ce que cela constituait une forme de tromperie ? Probablement si Adam continuait à s’imaginer dans les bras d’Ivan plutôt que ceux de Valentin.
Il referma la porte, s’efforçant de chasser Ivan de ses pensées.
1 commentaire:
Ah les émois adolescentes. ^-^
Merci pour cet épisode. ^^
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