— Tu veux sortir avec moi ?
Adam cligna des yeux. C’était la première fois en dix-huit années d’existence que cette question lui était adressée et ce n’était pas comme s’il y avait eu des signes annonciateurs avant... Valentin était un camarade de classe avec lequel il n’avait guère échangé plus que quelques phrases anodines.
C’était un garçon assez peu remarquable, comme Adam lui-même d’ailleurs. Ils étaient tous deux de taille et de corpulence moyenne, avaient des cheveux bruns coupés courts, des yeux marrons et une garde-robe passe-partout. Ils auraient presque pu être frères et rien que pour cela, répondre par la négative semblait une évidence.
En même temps, c’était une opportunité unique. Adam n’avait pas crié sur les toits qu’il était gay au lycée, mais apparemment, Valentin qui l’était aussi, l’avait deviné tout seul. Le fameux gaydar ?
Adam s’était peut-être trahi en cours de sport où il peinait à ne pas dévorer des yeux le jeune et musclé professeur de sport.
Peut-être que d’autres camarades s’en étaient également rendu compte et qu’en fait la question de Valentin n’était qu’un piège pour l’amener à confirmer cela. A moins que le but ne soit de rire de lui.
Le plus prudent était par conséquent de refuser.
— Non, répondit-il.
— Vraiment pas ? Ne serait-ce qu’une fois, pour voir ? plaida Valentin.
Il avait l’air de vouloir sortir avec Adam pour de vrai. Ou alors, il était un excellent comédien.
— Pourquoi moi ? demanda Adam.
— Je suis gay, tu es gay, c’est un bon début, tu ne trouves pas ?
Valentin n’avait pas parlé fort et personne dans la bruyante cour de récréation ne faisait attention à eux. Malgré tout, Adam jeta un coup d’œil nerveux autour de lui.
— Tu veux que personne d’autre le sache ? Ne t’inquiète pas, ça ne me dérange pas que ce soit notre secret à nous deux !
Adam ne tenait pas à se cacher, mais il avait peur des réactions des gens. L’homophobie existait, malheureusement. Si son coming-out auprès de ses parents s’était bien passé, son grand-père paternel, en l’apprenant, avait été violent dans ses propos et une dispute familiale de grande ampleur en avait résulté.
— Je ne sais pas, murmura-t-il finalement à l’intention de Valentin.
Bien qu’il ne soit pas attiré par son camarade de classe, il supposait qu’en apprenant à le connaître, cela pourrait changer.
— Encore un peu et j’arriverai à te faire dire oui !
Adam se décida à saisir la chance qui lui était offerte et qui ne se représenterait peut-être pas de sitôt d’avoir un petit ami.
— Tu as gagné. C’est oui.
Valentin lui adressa un grand sourire qui le rendit presque séduisant.
Ce n’était pas le plus romantique des démarrages, mais toutes les histoires d’amour ne pouvaient commencer par un coup de foudre ou une attirance magnétique.
Fantasmer sur le professeur de sport était vain, de même qu’admirer de loin le voisin d’à côté qui lui avait inspiré ses premiers émois et lui avait permis de prendre conscience qu’il était homosexuel. Sortir avec un garçon de son âge, ça, c’était dans le domaine du possible.
Adam cligna des yeux. C’était la première fois en dix-huit années d’existence que cette question lui était adressée et ce n’était pas comme s’il y avait eu des signes annonciateurs avant... Valentin était un camarade de classe avec lequel il n’avait guère échangé plus que quelques phrases anodines.
C’était un garçon assez peu remarquable, comme Adam lui-même d’ailleurs. Ils étaient tous deux de taille et de corpulence moyenne, avaient des cheveux bruns coupés courts, des yeux marrons et une garde-robe passe-partout. Ils auraient presque pu être frères et rien que pour cela, répondre par la négative semblait une évidence.
En même temps, c’était une opportunité unique. Adam n’avait pas crié sur les toits qu’il était gay au lycée, mais apparemment, Valentin qui l’était aussi, l’avait deviné tout seul. Le fameux gaydar ?
Adam s’était peut-être trahi en cours de sport où il peinait à ne pas dévorer des yeux le jeune et musclé professeur de sport.
Peut-être que d’autres camarades s’en étaient également rendu compte et qu’en fait la question de Valentin n’était qu’un piège pour l’amener à confirmer cela. A moins que le but ne soit de rire de lui.
Le plus prudent était par conséquent de refuser.
— Non, répondit-il.
— Vraiment pas ? Ne serait-ce qu’une fois, pour voir ? plaida Valentin.
Il avait l’air de vouloir sortir avec Adam pour de vrai. Ou alors, il était un excellent comédien.
— Pourquoi moi ? demanda Adam.
— Je suis gay, tu es gay, c’est un bon début, tu ne trouves pas ?
Valentin n’avait pas parlé fort et personne dans la bruyante cour de récréation ne faisait attention à eux. Malgré tout, Adam jeta un coup d’œil nerveux autour de lui.
— Tu veux que personne d’autre le sache ? Ne t’inquiète pas, ça ne me dérange pas que ce soit notre secret à nous deux !
Adam ne tenait pas à se cacher, mais il avait peur des réactions des gens. L’homophobie existait, malheureusement. Si son coming-out auprès de ses parents s’était bien passé, son grand-père paternel, en l’apprenant, avait été violent dans ses propos et une dispute familiale de grande ampleur en avait résulté.
— Je ne sais pas, murmura-t-il finalement à l’intention de Valentin.
Bien qu’il ne soit pas attiré par son camarade de classe, il supposait qu’en apprenant à le connaître, cela pourrait changer.
— Encore un peu et j’arriverai à te faire dire oui !
Adam se décida à saisir la chance qui lui était offerte et qui ne se représenterait peut-être pas de sitôt d’avoir un petit ami.
— Tu as gagné. C’est oui.
Valentin lui adressa un grand sourire qui le rendit presque séduisant.
Ce n’était pas le plus romantique des démarrages, mais toutes les histoires d’amour ne pouvaient commencer par un coup de foudre ou une attirance magnétique.
Fantasmer sur le professeur de sport était vain, de même qu’admirer de loin le voisin d’à côté qui lui avait inspiré ses premiers émois et lui avait permis de prendre conscience qu’il était homosexuel. Sortir avec un garçon de son âge, ça, c’était dans le domaine du possible.
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